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acte 2 scène 15

ACTE II SCÈNE 15

MAISON DE HARRY ET GINNY POTTER,

DANS LA CUISINE

HARRY et DRAGO se tiennent à bonne distance l’un de l’autre. GINNY s’est placée entre eux.

 

DRAGO

Désolé pour ta cuisine, Ginny.

 

GINNY

Oh, ce n’est pas la mienne. La plupart du temps, c’est Harry qui fait la cuisine.

 

DRAGO

Moi non plus, je n’arrive plus à lui parler. À Scorpius. Surtout depuis

que… Astoria n’est plus là. Je ne peux même pas évoquer ce qu’il a

ressenti en perdant sa mère. J’ai beau essayer de mon mieux… je ne

parviens pas à établir… le contact avec lui. Tu ne peux pas parler à Albus, ni moi à Scorpius. C’est ça l’essentiel. Et non pas la prétendue malfaisance de mon fils. Tu es peut-être prêt à croire sur parole un centaure prétentieux, mais tu connais le pouvoir de l’amitié.

 

HARRY

Drago, quoi que tu penses…

 

DRAGO

Je t’ai toujours envié leur amitié, à ces deux-là – Weasley et Granger. Moi j’avais…

 

HARRY

Crabbe et Goyle.

 

DRAGO

Deux abrutis incapables de savoir dans quel sens on prend un balai. Mais vous… vous trois… vous étiez resplendissants, tu sais… On sentait que vous vous aimiez vraiment. Vous vous amusiez. Ce que je t’ai envié plus que tout, ce sont ces amitiés-là.

 

GINNY

Moi aussi, je les ai enviés.

 

HARRY regarde GINNY d’un air surpris.

 

HARRY

Je dois protéger Albus.

 

DRAGO

Mon père aussi pensait qu’il me protégeait. La plupart du temps. Mais il arrive un moment où il faut choisir ce que l’on veut être. Et je peux te dire que quand ce moment-là est arrivé, on a besoin d’un parent ou d’un ami.

Alors, si on en est venu à haïr ses parents et qu’on n’a pas d’amis… on se retrouve tout seul. C’est tellement dur d’être tout seul. Moi, j’étais seul. Et c’est ça qui m’a projeté dans un monde vraiment sombre. Pendant longtemps. Tom Jedusor était également un enfant solitaire. Tu ne peux pas comprendre ça, Harry, mais moi, je le peux… Et je pense que Ginny aussi peut le comprendre.

 

GINNY

Il a raison.

 

DRAGO

Tom Jedusor, lui, n’est jamais sorti de ce monde très sombre. Et il est devenu Lord Voldemort. Peut-être que ce nuage noir qu’a vu Bane, le centaure, c’était la solitude d’Albus. Sa douleur. Sa haine. Ne perds pas le contact avec ton fils. Tu le regretterais. Et lui également. Parce qu’il a besoin de toi, et de Scorpius aussi, qu’il le sache ou non.

 

HARRY observe DRAGO. Il réfléchit.

Il ouvre la bouche pour dire quelque chose, puis se ravise et replonge dans ses réflexions.

 

GINNY

Harry, tu t’occupes d’aller chercher la poudre de Cheminette ou c’est moi qui y vais ?

 

HARRY lève les yeux vers sa femme.

acte 2 scène 10

ACTE II SCÈNE 10

POUDLARD, DANS LE BUREAU DE LA DIRECTRICE

Le visage du PROFESSEUR McGONAGALL exprime une grande contrariété, celui de HARRY, une parfaite détermination. Quant à GINNY, elle ne sait pas très bien où se situer.

 

LE PROFESSEUR McGONAGALL

Je ne suis pas certaine que la carte du Maraudeur ait été conçue pour ce genre d’usage.

 

HARRY

Si vous les voyez ensemble, rejoignez-les le plus vite possible pour les séparer.

 

LE PROFESSEUR McGONAGALL

Harry, vous êtes sûr que c’est la bonne décision à prendre ? Loin de moi l’idée de mettre en doute la sagesse des centaures, mais Bane est plein de rancoeur… Et il est bien capable de déformer la configuration des étoiles dans son propre intérêt.

 

HARRY

J’ai confiance en Bane. Albus doit rester à l’écart de Scorpius. Pour son propre bien et pour celui des autres.

 

GINNY

Je crois que ce que Harry veut dire, c’est…

 

HARRY (d’un ton sans réplique)

Le professeur McGonagall sait parfaitement ce que je veux dire.

 

GINNY pose sur HARRY un regard qui trahit sa surprise de l’entendre lui parler sur ce ton.

 

LE PROFESSEUR McGONAGALL

Albus a été examiné par tous les plus grands sorciers et sorcières du pays et personne n’a trouvé trace en lui du moindre sortilège ou du moindre maléfice.

 

HARRY

Mais Dumbledore a dit… Il a dit…

 

LE PROFESSEUR McGONAGALL

Quoi ?

 

HARRY

Son portrait. Nous avons parlé tous les deux. Il a dit quelque chose qui m’a fait réfléchir…

 

LE PROFESSEUR McGONAGALL

Dumbledore est mort, Harry. Et je vous l’ai déjà répété, les portraits ne représentent même pas la moitié de ce qu’étaient leurs modèles.

 

HARRY

Il a dit que l’amour me rendait aveugle.

 

LE PROFESSEUR McGONAGALL

Le portrait d’un ancien directeur est un souvenir. Il est censé être une sorte de soutien qui m’aide à prendre des décisions. Mais lorsque j’ai accédé à cette fonction, on m’a conseillé de ne pas confondre le portrait et la personne. Et vous seriez bien inspiré d’en faire autant.

 

HARRY

Pourtant, il avait raison. Je le vois bien, maintenant.

 

LE PROFESSEUR McGONAGALL

Harry, vous avez subi une énorme pression. La fugue d’Albus, les recherches pour le retrouver, les craintes provoquées par les douleurs de votre cicatrice. Croyez-moi lorsque je vous le dis, vous êtes en train de commettre une erreur…

 

HARRY

Albus ne m’aimait pas avant. Il se peut qu’il continue à ne pas m’aimer. Mais au moins, il sera en sécurité. Avec tout le respect que je vous dois, Minerva… vous n’avez pas d’enfant…

 

GINNY

Harry !

 

HARRY

Vous ne pouvez pas comprendre.

 

LE PROFESSEUR McGONAGALL (profondément blessée)

J’aurais espéré que toute une vie consacrée à l’enseignement signifierait…

 

HARRY

Cette carte vous permettra de voir à tout moment où se trouve mon fils. J’attends de vous que vous en fassiez usage. Et si j’entends dire que ce n’est pas le cas… alors, je prendrai contre cette école les mesures qui s’imposent, et avec toute la sévérité possible… en mettant dans la balance les pleins pouvoirs du ministère… Me suis-je bien fait comprendre ?

 

LE PROFESSEUR McGONAGALL (effarée par ces propos au vitriol)

Parfaitement bien.

 

GINNY observe HARRY. Elle a du mal à le reconnaître. Il ne lui rend pas son regard.

acte 2 scène 8

ACTE II SCÈNE 8

POUDLARD, À L’INFIRMERIE

ALBUS dort dans un lit d’hôpital. HARRY, visiblement tourmenté, est assis à son chevet. Au-dessus d’eux est accroché le portrait d’un homme au visage bienveillant et inquiet. HARRY se frotte les yeux, se lève, et fait le tour de la pièce en s’étirant le dos.

Il croise alors le regard du personnage représenté dans le tableau. Le portrait semble surpris d’avoir été vu. HARRY paraît tout aussi étonné.

HARRY

Professeur Dumbledore.

DUMBLEDORE

Bonsoir, Harry.

HARRY

Vous m’avez manqué. Chaque fois que je suis passé voir la directrice, ces temps derniers, votre cadre était vide.

DUMBLEDORE

Eh oui, j’aime bien parfois aller me promener dans mes autres tableaux. (Il regarde ALBUS.) Il sera bientôt guéri ?

HARRY

On l’a endormi depuis vingt-quatre heures, mais c’est surtout pour que Madame Pomfresh puisse remettre son bras d’aplomb. Elle m’a dit que c’était très bizarre… C’est comme si son bras avait été cassé il y a vingt ans et qu’il était resté « complètement de travers ». Mais elle m’a affirmé qu’il s’en sortira très bien.

DUMBLEDORE

J’imagine que c’est difficile de voir souffrir son enfant.

HARRY lève les yeux vers DUMBLEDORE, puis regarde à nouveau ALBUS.

HARRY

Je ne vous ai jamais demandé ce que vous pensiez de son prénom. Le fait que je lui aie donné le vôtre.

DUMBLEDORE

Sincèrement, Harry, je pense que c’est un poids très lourd posé sur la tête de ce pauvre garçon.

HARRY

J’ai besoin de votre aide. De vos conseils. D’après Bane le centaure, Albus est en danger. Comment puis-je protéger mon fils, Dumbledore ?

DUMBLEDORE

Et c’est à moi que tu demandes comment protéger un jeune garçon d’un terrible danger ? On ne peut pas protéger les jeunes de la souffrance. La douleur doit arriver et elle arrivera.

HARRY

Donc, je suis censé rester là à regarder sans rien faire ?

DUMBLEDORE

Non. Tu es censé lui apprendre à affronter la vie.

HARRY

Comment ? Il ne m’écoute pas.

DUMBLEDORE

Il attend peut-être que tu voies clairement qui il est.

HARRY fronce les sourcils en essayant d’assimiler les paroles de DUMBLEDORE.

DUMBLEDORE (avec beaucoup de sensibilité)

C’est à la fois la malédiction et la bénédiction des portraits de pouvoir… entendre des choses. À l’école, au ministère, j’entends des gens parler…

HARRY

Et c’est quoi, les derniers ragots sur mon fils et moi ?

DUMBLEDORE

Il ne s’agit pas de ragots. On s’inquiète. On sait qu’il y a un conflit entre vous. Que ton fils est difficile. Qu’il est en colère contre toi. Je finis par penser que – peut-être – tu es aveuglé par ton amour pour lui.

HARRY

Aveuglé ?

DUMBLEDORE

Il faut que tu le voies tel qu’il est, Harry. Tu dois chercher ce qui le blesse.

HARRY

Je ne le vois donc pas comme il est ? Je ne vois pas ce qui le blesse ? (Il réfléchit un instant.) Ou plutôt qui le blesse ?

ALBUS (il marmonne dans son sommeil)

Papa…

HARRY

Ce nuage noir, il représente quelqu’un, n’est-ce pas ? Et non pas quelque chose ?

DUMBLEDORE

Ah vraiment, en quoi mon opinion peut-elle encore avoir la moindre importance ? Je ne suis que peinture et souvenir, Harry. Peinture et souvenir. Et puis je n’ai jamais eu de fils.

HARRY

Mais j’ai besoin de vos conseils.

ALBUS

Papa ?

HARRY se tourne vers ALBUS, puis à nouveau vers DUMBLEDORE. Mais ce dernier a disparu.

HARRY

Oh, non. Où êtes-vous passé ?

ALBUS

On est à… à l’infirmerie ?

HARRY reporte son attention sur ALBUS.

HARRY (complètement dérouté)

Oui. Et tu vas – tu seras très bientôt guéri. Madame Pomfresh ne savait pas quel remède te prescrire et elle a dit que tu devrais sans doute manger beaucoup de chocolat. Ça ne t’ennuie pas que je t’en prenne un peu ? En fait, j’ai quelque chose à te dire et je ne crois pas que ça te plaira beaucoup.

ALBUS regarde son père. Qu’a-t-il donc à lui dire ? Il décide de ne pas l’affronter.

ALBUS

D’accord. Vas-y.

HARRY prend du chocolat et en mange un gros morceau. ALBUS l’observe, déconcerté.

ALBUS

Tu te sens mieux ?

HARRY

Beaucoup mieux.

Il tend le chocolat à son fils. ALBUS en prend un morceau. Père et fils mangent tous les deux.

HARRY

Ton bras, comment ça va ?

ALBUS plie le bras.

ALBUS

Il va tout à fait bien.

HARRY (avec douceur)

Où étais-tu parti, Albus ? Tu ne peux pas savoir ce que ça nous a fait… Ta mère était malade d’inquiétude…

 

ALBUS lève les yeux. Il sait très bien mentir.

ALBUS

On a décidé de ne pas aller à l’école. On s’est dit qu’on pourrait commencer une nouvelle vie… dans le monde des Moldus et on s’est aperçus qu’on avait tort. Quand vous nous avez retrouvés, on revenait à Poudlard.

HARRY

En portant une robe de Durmstrang ?

ALBUS

Les robes, c’était… Enfin, toute cette histoire – Scorpius et moi, on n’a pas réfléchi.

HARRY

Et pourquoi ? Pourquoi tu t’es enfui ? À cause de moi ? À cause de ce que je t’ai dit ?

ALBUS

Je ne sais pas. Poudlard n’est pas un endroit si agréable quand on n’y est pas bien.

HARRY

Et Scorpius ? Est-ce qu’il t’a encouragé à… partir ?

ALBUS

Scorpius ? Non.

HARRY

Je tiens à ce que tu cesses de fréquenter Scorpius Malefoy.

ALBUS

Quoi ? Scorpius ?

HARRY

Je ne sais pas ce qui a pu vous amener à devenir amis… en tout cas, c’est fait… Mais maintenant, je veux que tu…

ALBUS

Mon meilleur ami ? Mon seul ami ?

HARRY

Il est dangereux.

ALBUS

Scorpius ? Dangereux ? Est-ce que tu le connais ? Papa, si tu crois vraiment qu’il est le fils de Voldemort…

HARRY

Je ne sais pas qui il est, je sais seulement que tu dois le tenir à distance. Bane m’a dit…

ALBUS

C’est qui, Bane ?

HARRY

Un centaure qui a un don exceptionnel pour la divination. Il a dit qu’il y avait un nuage noir autour de toi et…

ALBUS

Un nuage noir ?

HARRY

J’ai de très bonnes raisons d’être convaincu que les forces du Mal sont de retour et je dois t’en protéger. Te protéger de lui. De Scorpius.

ALBUS hésite un moment, puis les traits de son visage se durcissent.

ALBUS

Et si je ne veux pas ? Cesser de le fréquenter ?

HARRY regarde son fils. Il réfléchit très vite.

HARRY

Il existe une carte. Elle servait d’habitude à ceux qui manigançaient de mauvais coups. Maintenant, on va l’utiliser pour avoir l’oeil – en permanence – sur vous deux. Le professeur McGonagall surveillera chacun de vos mouvements. Dès qu’elle vous verra ensemble, elle se précipitera…

Si jamais vous essayez de quitter Poudlard, elle arrivera sur son balai. J’attends de toi que tu assistes à tous tes cours – et tu n’en partageras aucun avec Scorpius. Entre les classes, tu resteras dans la salle commune de Gryffondor !

ALBUS

Tu ne peux pas m’envoyer à Gryffondor ! Je suis à Serpentard !

HARRY

Ne joue pas à ce petit jeu avec moi, tu sais très bien dans quelle maison tu es. Si le professeur McGonagall te trouve avec Scorpius, je te lancerai un sortilège qui me permettra de surveiller avec mes yeux et mes oreilles chacun de tes mouvements, chacune de tes conversations. Dans le même temps, une enquête va commencer dans mon département pour savoir exactement ce qu’il en est des ascendants de Scorpius.

ALBUS (il se met à pleurer)

Mais papa, tu ne peux pas… Ce n’est pas…

HARRY

Longtemps, j’ai pensé que je n’étais pas un assez bon père pour toi puisque tu ne m’aimais pas. Je me rends compte seulement maintenant qu’il n’est pas nécessaire que tu m’aimes. Ce qui est nécessaire, c’est que tu m’obéisses parce que je suis ton père et que j’en sais plus que toi. Désolé,

Albus, mais c’est comme ça que ça doit être.

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ALBUS lève les yeux. Il sait très bien mentir.

acte 2 scène 5

LA FORÊT INTERDITE

La forêt semble devenir plus épaisse, plus vaste. Parmi les arbres, des hommes, des femmes cherchent partout. Ils essayent de retrouver les deux jeunes sorciers disparus. Peu à peu, le groupe se disperse, laissant HARRY seul.

Il entend un bruit et se tourne vers sa droite.

 

HARRY

Albus ? Scorpius ? Albus ?

 

Un martèlement de sabots retentit alors. HARRY sursaute. Il regarde autour de lui pour repérer l’origine du bruit.

Tout à coup, BANE s’avance dans la lumière. C’est un magnifique centaure.

 

BANE

Harry Potter.

 

HARRY

Ah, c’est bien. Tu me reconnais encore, Bane.

 

BANE

Tu as grandi en âge.

 

HARRY

C’est vrai.

 

BANE

Mais pas en sagesse. Car tu as pénétré sur nos terres.

 

HARRY

J’ai toujours respecté les centaures. Nous ne sommes pas ennemis. Tu as combattu vaillamment à la bataille de Poudlard. Et je me suis battu à tes côtés.

 

BANE

J’ai joué mon rôle. Pour ma horde et pour notre honneur. Pas pour vous.

Après la bataille, la forêt a été déclarée terre des centaures. Et si tu pénètres sur cette terre… sans autorisation… alors, tu deviens notre ennemi.

 

HARRY

Mon fils a disparu, Bane. J’ai besoin d’aide pour le retrouver.

 

BANE

Il est ici ? Dans notre forêt ?

 

HARRY

Oui.

 

BANE

Alors, il est aussi stupide que toi.

 

HARRY

Peux-tu m’aider, Bane ?

 

Il y a un moment de silence. BANE observe HARRY d’un regard impérieux.

 

BANE

Je peux simplement te dire ce que je sais… mais ce n’est pas pour toi que je le dis, c’est dans l’intérêt des miens. Les centaures n’ont pas besoin d’une nouvelle guerre.

 

HARRY

Nous non plus. Que sais-tu ?

 

BANE

J’ai vu ton fils, Harry Potter. Je l’ai vu dans la course des étoiles.

 

HARRY

Tu l’as vu dans les étoiles ?

 

BANE

Je ne peux te dire où il est. Mais je peux te dire comment le trouver.

 

HARRY

Tu as vu quelque chose ? Tu as eu une vision ?

 

BANE

Il y a un nuage noir autour de ton fils, un nuage noir et menaçant.

 

HARRY

Autour d’Albus ?

 

BANE

Un nuage noir qui peut nous mettre tous en danger. Tu retrouveras ton fils, Harry Potter. Mais alors, tu le perdras peut-être pour toujours.

 

Il émet un son semblable à un hennissement, puis il s’en va d’un pas ferme, laissant seul un HARRY POTTER déconcerté.

HARRY recommence à chercher – avec, à présent, une ferveur encore plus intense.

 

HARRY

Albus ! Albus !

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Bane est un centaure.

Un centaure est un être de la mythologie grecque, cheval dont la tête est remplacée par un buste d’homme.

Description de cette image, également commentée ci-après
Sculpture de centaure exposée à Rome (Italie)

vidéo: Les Centaures dans Harry Potter – Étranges Créatures https://www.youtube.com/watch?v=BW0Ry8n6Gys

 

mythologie: les douze travaux d’Hercule 4- Le sanglier d’Érymanthe

Le sanglier d’Érymanthe
Le roi s’efforça de trouver une tâche encore plus difficile. « Il existe en Arcadie un sanglier si farouche qu’il détruit fermes et villages, dit-il.

Amphore, v. 525 av. J.-C.musée du Louvre.

Va le capturer et ramène-le ici vivant. »Héraclès se mit en route dès le lendemain. En chemin, il rencontra un centaure, qui avait le corps d’un cheval et la tête d’un homme.

Centaure en marbre exposé à Rome (Italie)

Le centaure l’invita à partager un repas. Héraclès accepta et bientôt, le festin commença. Mais d’autres centaures sentirent la bonne chère et le vin. Furieux de ne pas avoir été invités, ils attaquèrent Héraclès et
son hôte, et tentèrent de leur dérober leur repas. Héraclès saisit son arc et les repoussa d’une volée de flèches.
Le lendemain matin, Héraclès reprit ses recherches. Il lui fallut cinq jours pour repérer enfin dans la neige, sur une montagne, les traces d’un sanglier gigantesque. Il les suivit et aperçut bientôt l’animal qui avançait péniblement dans la neige. Tout en l’observant, il réfléchit à un plan.
Caché derrière un rocher, Héraclès se mit à crier de toutes ses forces. Surpris, le sanglier tenta de s’enfuir, mais s’enfonça par erreur dans une congère.
Héraclès bondit alors hors de sa cachette, il se jeta sur l’animal et réussit à l’enchaîner. Après l’avoir installé sur son dos, il le transporta péniblement jusqu’au palais. Lorsque le roi Eurysthée découvrit le redoutable sanglier, il fut stupéfait et si terrifié… qu’il sauta de nouveau dans son amphore de cuivre.

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phrase du jour:

Le roi s’efforça de trouver une tâche encore plus difficile.

GS        V                   COI                           CCM

le: article défini

roi: nom masculin

s’efforça: verbe pronominal, passé simple

de: préposition

trouver: verbe à l’infinitif

une: article indéfini

tâche: nom féminin

encore: adverbe

plus: adverbe

difficile: adjectif

 

mythologie: les douze travaux d’Hercule

« Un travail d’Hercule »
Poursuivi par la haine de Junon, Hercule dut accomplir pour le roi de Mycènes douze tâches considérées comme insurmontables. Accomplir un travail d’Hercule signifie donc accomplir un travail énorme et pratiquement impossible.

https://warlencourt-eaucourt.etab.ac-lille.fr/files/2019/06/HERCULE.png

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Le grand Zeus eut un fils nommé Héraclès, que les autres dieux et déesses couvrirent de cadeaux merveilleux. Héraclès était donc non seulement doté d’une force immense et d’un courage sans limite, mais aussi d’une grande gentillesse. Héra, la femme de Zeus, détestait ce bébé qui n’était pas le sien. Un jour, elle envoya deux serpents mortels se glisser dans son berceau. Bien qu’il ne soit encore âgé que de quelques mois, Héraclès les étrangla tous les deux et les jeta par terre en gloussant de bonheur.

Héra ne l’en détesta que davantage.
En grandissant, Héraclès apprit à tirer à l’arc, à lutter et à jouer du luth. Il épousa Mégara, fille du roi Créon, dont il eut de nombreux enfants. Il devint bientôt célèbre pour ses hauts faits et sa force surhumaine. Mais Héra le surveillait, car elle était furieuse de le voir si heureux. Un jour, elle le rendit fou et, en proie à une rage terrible, il tua tous ses enfants.
Lorsqu’il eut recouvré sa raison, Héraclès fut horrifié de ce qu’il avait fait.
Il se rendit aussitôt au temple des dieux et supplia qu’on lui dise ce qu’il devait faire pour mériter le pardon. « Rends-toi chez Eurysthée, roi de Mycènes, dit une prêtresse. Tu seras son esclave et accompliras tous les travaux qu’il te confiera. »

1- Le lion de Némée, fils de la déesse de la lune 
Le roi Eurysthée confia à Héraclès les pires tâches auxquelles il pouvait penser. « Pour commencer, ordonna-t-il, tu devras tuer l’énorme lion qui terrorise mon peuple en dévorant les troupeaux de bétail. »
Héraclès se mit aussitôt en quête du lion. Il lui fallut des semaines pour repérer les empreintes laissées dans le sol par ses énormes pattes.
Elles le menèrent jusqu’à une grotte. Héraclès attendit que le lion sorte. Il s’approcha assez près pour jeter sa lance en direction de l’animal, mais elle ne fit que rebondir dessus car il avait une peau très dure, impénétrable. Héraclès voulut alors lacérer le lion de son épée, mais elle ne laissa aucune marque. Au désespoir, il frappa le lion de toutes ses forces à l’aide d’une massue. L’animal resta étourdi quelques instants, puis regagna sa tanière. Héraclès le poursuivit et s’en saisit. Le combat dura plusieurs heures, dans l’obscurité. Enfin Héraclès parvint à étrangler le lion.

Le combat d’Hercule avec le lion de Némée, Pierre Paul Rubens
Il traîna le cadavre de l’animal hors de la grotte et le porta jusqu’au palais d’Eurysthée, pour prouver qu’il l’avait bien tué. Le roi eut si peur qu’il sauta dans une énorme amphore de cuivre, en criant : « À l’avenir, ne rapporte plus tes trophées au palais ».
Héraclès se fit une cape avec la peau du lion. Rien ne pouvait la percer et il la portait pour se protéger. Elle lui sauva la vie à de nombreuses reprises.

sciences: transformation en constellation:

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2- L’hydre de Lerne

« Ton prochain travail, dit Eurysthée à Héraclès, sera le suivant : il te faudra tuer l’hydre qui vit dans les marécages d’Argos. » Héraclès gagna donc les marécages malodorants en compagnie de son neveu Iolaus. Il tira des flèches enflammées dans l’antre de l’hydre, afin
de l’en faire sortir. Lorsque le monstre apparut, les deux héros s’aperçurent qu’il avait un corps de chien surmonté de neuf têtes de serpent, qui crachaient un venin mortel. Héraclès se précipita vers lui et coupa l’une des têtes. Mais celle-ci repoussa
immédiatement.

Description de cette image, également commentée ci-après

Héraclès et l’Hydre de Lerne, amphore à figures noires, v. 540-530 av. J.-C., musée du Louvre.

Héraclès comprit qu’il ne viendrait pas seul au bout du monstre. Il appela Iolaus à l’aide.

« Apporte-moi une branche enflammée », lança-t-il.
En retenant son souffle pour éviter le poison, Héraclès se précipita de nouveau vers l’hydre. Il coupa l’une des têtes et brûla le cou à l’aide de la branche enflammée, afin qu’elle ne puisse repousser.
Lorsqu’il eut coupé toutes les bêtes, le monstre finit par mourir. Héraclès trempa la pointe de ses flèches dans le sang de l’hydre, qui était un poison mortel. « Elles me seront peut-être utiles un jour », confia-t-il à Iolaus. Puis tous deux regagnèrent le palais d’Eurysthée,
pour savoir quelle serait la troisième tâche.

3- La biche de Cérynie

« Rapporte-moi la biche aux cornes d’or, mais attention… sans la blesser », ordonna Eurysthée. Héraclès partit sur-le-champ et poursuivit la biche à travers bois et forêts pendant toute une année.
C’était la plus belle des biches, mais aussi la plus rapide, c’est pourquoi Héraclès ne parvenait jamais à la rattraper. Enfin, il la surprit immobile au bord d’une rivière. Sans faire de bruit, il s’en approcha à travers les buissons. La biche, penchée pour boire, n’avait pas vu Héraclès. En silence, il se précipita vers elle et l’emprisonna dans un filet. L’animal eut beau se débattre, impossible de s’échapper. En douceur, Héraclès attacha deux par deux les pattes de la biche,

puis il la hissa sur ses épaules massives et reprit la direction du palais.
« Arrête ! »
Héraclès tressaillit en entendant ce cri. La déesse Artémis (déesse de la nature et de la chasse) apparut alors devant lui.

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« Que fais-tu avec ma biche ? demanda-t-elle.
– Je la conduis chez le roi Eurysthée », répondit Héraclès.
Il entreprit alors de lui narrer ses exploits.

« Tu peux y aller, mais tu dois me promettre de ramener cette biche dans la forêt, saine et sauve », ordonna Artémis. Héraclès la remercia et lui en fit la promesse. Il reprit sa marche vers le palais et montra l’animal à Eurysthée. Puis il le rendit à la forêt.

4- Le sanglier d’Érymanthe

Le roi s’efforça de trouver une tâche encore plus difficile. « Il existe en Arcadie un sanglier si farouche qu’il détruit fermes et villages, dit-il.

Amphore, v.525 av. JC, musée du Louvre

Va le capturer et ramène-le ici vivant. »Héraclès se mit en route dès le lendemain. En chemin, il rencontra un centaure, qui avait le corps d’un cheval et la tête d’un homme.

Centaure en marbre, Rome

Le centaure l’invita à partager un repas. Héraclès accepta et bientôt, le festin commença. Mais d’autres centaures sentirent la bonne chère et le vin. Furieux de ne pas avoir été invités, ils attaquèrent Héraclès et
son hôte, et tentèrent de leur dérober leur repas. Héraclès saisit son arc et les repoussa d’une volée de flèches.
Le lendemain matin, Héraclès reprit ses recherches. Il lui fallut cinq jours pour repérer enfin dans la neige, sur une montagne, les traces d’un sanglier gigantesque. Il les suivit et aperçut bientôt l’animal qui avançait péniblement dans la neige. Tout en l’observant, il réfléchit à un plan.
Caché derrière un rocher, Héraclès se mit à crier de toutes ses forces. Surpris, le sanglier tenta de s’enfuir, mais s’enfonça par erreur dans une congère.
Héraclès bondit alors hors de sa cachette, il se jeta sur l’animal et réussit à l’enchaîner. Après l’avoir installé sur son dos, il le transporta péniblement jusqu’au palais. Lorsque le roi Eurysthée découvrit le redoutable sanglier, il fut stupéfait et si terrifié… qu’il sauta de nouveau dans son amphore de cuivre.

5- Les écuries d’Augias

Une fois Eurysthée revenu de sa frayeur, il fit appeler Héraclès. Fâché que celui-ci ait accompli sa dernière tâche si rapidement, il essaya de lui trouver un labeur vraiment impossible.
« Va chez le roi Augias et nettoie ses écuries. Tu devras le faire en une journée », ordonna-t-il. Lorsque Héraclès lui annonça ce qu’il était venu faire, Augias éclata de rire. « Ces écuries n’ont pas été nettoyées depuis des années, répondit-il. Mais si tu veux essayer, tu es le bienvenu, car j’aimerais bien qu’elles soient enfin propres. » Et,
de nouveau, il partit d’un grand rire.
Au petit jour, Héraclès se rendit aux écuries et contempla les montagnes de fumier malodorant. Il ne pourrait jamais tout emporter. Il lui faudrait des années, or il n’avait qu’une journée. C’est alors qu’il eut une idée. Non loin de là se trouvait un fleuve. Il
passa la journée à construire un barrage et à creuser un canal depuis le fleuve jusqu’aux écuries. Lorsqu’il eut terminé, il fit sauter le barrage et le fleuve s’engouffra dans le canal qui menait aux écuries.

Héraclès détournant les fleuves Alphée et Pénée. Mosaïque romaine, première moitié du IIIème siècle.
Le torrent les traversa d’un bout à l’autre, emportant tout sur son passage, en direction de la mer.
En une journée, Héraclès avait réussi à nettoyer les écuries, désormais étincelantes et sentant bon le frais. Le soir venu, il avait redressé le cours du fleuve. En constatant ce qu’avait accompli Héraclès, Augias laissa éclater sa joie et le complimenta de son ingéniosité.
Mais lorsque Héraclès revint au palais, Eurysthée, lui, ne fut pas si content… Il pensa avoir été dupe d’une supercherie. Nettoyer les écuries de cette façon, cela ne comptait pas. Il s’en alla réfléchir à une tâche encore plus difficile pour Héraclès.

6- Les oiseaux de Stymphale
« Ces oiseaux, qui vivent en Arcadie, se nourrissent d’êtres humains, expliqua Eurysthée. Ils possèdent des ailes, un bec et des serres de cuivre. À toi de les exterminer. »
Héraclès se rendit en Arcadie. Il parvint à un lac boueux au milieu duquel se trouvait une île. C’est là que vivaient les oiseaux. Héraclès essaya de se frayer un chemin à travers la vase jusqu’à l’île, mais il s’enfonça si profondément qu’il dut faire demi-tour. Il trouva alors une barque parmi les roseaux. Il tenta de ramer jusqu’à l’île, mais s’embourba de nouveau et dut rebrousser chemin.
Comme il ne pouvait songer à aucun autre moyen de gagner cette île, il adressa une prière à la déesse Athéna. Celle-ci apparut immédiatement, munie d’une crécelle de cuivre. « Prends ceci, lui dit-elle, et agite-le devant les oiseaux. » Héraclès n’eut que le temps de la remercier avant qu’elle disparaisse.
Il escalada une montagne qui surplombait le lac et, parvenu au sommet, secoua la crécelle de toutes ses forces. En entendant ce terrible vacarme, les oiseaux de l’île s’envolèrent en poussant des cris affreux. Héraclès tua plusieurs d’entre eux avec des flèches empoisonnées, et les autres s’en allèrent.

Héraclès et les oiseaux du lac Stymphale, mosaïque des douze travaux (Espagne), IIIe siècle

Il attendit jusqu’au coucher du soleil, mails ils ne réapparurent pas.

Il porta deux oiseaux morts à Eurysthée. « Ils ne m’ont pas l’air bien dangereux », grommela le roi. Héraclès le regarda avec colère, mais ne souffla mot.

7- Le taureau de l’île de Crète

(taureau blanc offert par Poséidon à Minos et dont Pasiphaé(femme de Minos) tomba amoureuse (elle conçut de lui le Minotaure. https://warlencourt-eaucourt.etab.ac-lille.fr/2018/05/18/le-mythe-de-dedale-et-dicare/
Eurysthée décida d’assigner à Héraclès une tâche qui l’éloignerait pendant longtemps. « Tu vas te rendre en Crète, ordonna-t-il. Il y a là-bas un taureau blanc énorme, qui crache le feu. Il est devenu fou, il détruit les fermes et tue les habitants. Capture-le et rapporte-le-moi vivant. »
Héraclès gagna le port, à la recherche d’un navire et d’un équipage en partance pour la Crète. Il s’embarqua enfin. Le voyage fut long et périlleux, mais, un jour, les hautes falaises de l’île leur apparurent.
Une fois à terre, Héraclès fut accueilli par le roi Minos. « Tu es le bienvenu ici », dit le roi, qui invita Héraclès dans son palais. Héraclès lui expliqua pourquoi il était venu. Le roi se réjouit à la perspective d’être débarrassé du terrible monstre. « Mais méfie-toi, le mit-il en garde, il ne s’agit pas d’un taureau comme les autres. » Le lendemain matin, Héraclès entreprit ses recherches. Il découvrit le taureau non loin de la ville. Il se cacha parmi des oliviers et l’observa pendant quelques minutes. Il n’avait jamais vu un taureau si énorme et si menaçant. Il émergea alors de sa cachette. Le taureau leva les yeux vers lui et se mit à frapper le sol de ses sabots, crachant le feu de ses naseaux. Puis il chargea. Héraclès se recouvrit de sa peau de lion pour se protéger et attendit que la bête arrive jusqu’à lui. Il fit alors un pas de côté. Au moment où l’animal passait devant lui à la vitesse de l’éclair, Héraclès attrapa une de ses cornes et sauta sur son dos.

Héraclès et le taureau crétois,  v. 480-460 avant J-C, musée du Louvre Paris.
Le taureau essaya de le jeter au sol, mais Héraclès tint bon. Le taureau eut beau ruer, se cabrer et accélérer, il ne parvint pas à se débarrasser d’Héraclès. Épuisée par tant d’effort, la bête finit par s’immobiliser en tremblant. Héraclès mit pied à terre, traîna le taureau jusqu’à son navire et mit le cap vers la Grèce.
En apercevant le taureau, Eurysthée eut si peur qu’il sauta directement dans son amphore de cuivre.

8- Les chevaux de Diomède

Lorsqu’il fut ressorti de l’amphore, Eurysthée dit à Héraclès : « Ta prochaine tâche consistera à te rendre chez le roi Diomède et à me ramener ses quatre chevaux sauvages. Ils ne sont pas très gentils, tu sais ! Ce sont des mangeurs d’hommes ! »
Cette fois, Héraclès emmena quatre vaillants amis. Lorsqu’ils parvinrent au palais de Diomède, le roi fit semblant d’être content de les voir. Mais Héraclès n’avait pas confiance en lui.
Après le dîner, Héraclès et ses amis allèrent se coucher. « Ne vous endormez pas, chuchota-t-il. Le roi projette de nous tuer. J’ai entendu dire qu’il donnait ses invités en pâture à ses chevaux. »
Mais on les laissa tranquilles durant la nuit. Juste avant l’aube, Héraclès et ses amis sortirent par les fenêtres de leur chambre et se rendirent discrètement aux écuries.

Après avoir assommé les gardes endormis, ils ouvrirent toutes grandes les portes des écuries. En découvrant ces inconnus, les chevaux enchaînés à un pilier de bois se mirent à piaffer et à s’ébrouer. Héraclès abattit le pilier pour les libérer. « Dépêchons-nous de regagner le bateau », lança-t-il à l’adresse de ses compagnons. Et ils entraînèrent les chevaux vers la plage.
Au moment où ils atteignaient le bateau, ils entendirent Diomède et ses soldats qui étaient à leurs trousses. « Occupe-toi des chevaux, cria Héraclès à un de ses amis. Vous autres, préparez-vous à combattre. »

Héraclès et les cavales de Diomède, mosaïque des douze travaux (Espagne), première moitié du IIIe siècle
La bataille fut brève, mais rude. À la fin, Diomède et ses hommes gisaient sur le sol, tous morts. Héraclès retourna vers les chevaux et découvrit qu’ils avaient mangé son ami. Fou de rage, il leur donna le roi en pâture. Comme par miracle, les animaux devinrent calmes et dociles. Héraclès les embarqua sur le bateau et les ramena au roi Eurysthée.
À la vue des chevaux, ce dernier devint tout pâle et hurla : « Débarrasse-moi de ces horribles créatures ! » Héraclès les conduisit hors du palais et les lâcha dans les montagnes.

9- La ceinture d’or des Amazones

« Ma fille voudrait la ceinture que porte toujours Hippolyte, dit Eurysthée à Héraclès. À toi d’aller la chercher et de la lui rapporter. »
Lorsque les amis d’Héraclès apprirent qu’il se rendait chez les Amazones, tous voulurent l’accompagner. Les Amazones étaient une race de farouches guerrières qui vivaient sur les bords de la mer Noire.

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Beaucoup de récits couraient sur leur compte, mais personne ne les avait jamais vues.
Héraclès choisit les plus valeureux de ses amis et tous s’embarquèrent pour un long voyage. Ils aperçurent enfin la terre.
« Armez-vous, mes amis, commanda Héraclès, et préparez-vous pour le combat. »
Lorsque le navire accosta, quelle ne fut pas la surprise d’Héraclès et de ses hommes en voyant un groupe de femmes qui marchaient sur la plage, et leur adressaient force sourires et signes de main ! « Vous êtes les bienvenus ici, leur lança la première d’entre elles. Je suis la reine Hippolyte. Venez donc vous rassasier et vous désaltérer dans
mon palais. » Héraclès et ses hommes se réjouirent de n’avoir point à livrer de bataille. Au palais, Héraclès confia à Hippolyte la raison de sa visite. « Je te fais cadeau de ma ceinture », proposa aimablement la reine en lui souriant. La déesse Héra, qui assistait à la scène, fut très fâchée de voir Héraclès s’en tirer à bon compte. Elle chuchota à l’oreille des autres femmes : « Méfiez-vous, Héraclès veut du mal à la reine Hippolyte. »
Les Amazones la crurent et, saisissant leurs épées et leurs lances, elles attaquèrent Héraclès.

Amazone, fragment de mosaïque, 2e moitié du IVe siècle, Paris, musée du Louvre.

Ses hommes se battirent bravement et, au coeur de la bataille, Héraclès tua Hippolyte.
« Courez vers le bateau », ordonna-t-il à ses hommes. Héraclès saisit la ceinture d’Hippolyte et regagna la plage à son tour. Les Amazones les poursuivirent, mais ils parvinrent à s’enfuir. Héraclès rapportait la précieuse ceinture, mais il était bien triste d’avoir dû tuer Hippolyte pour l’obtenir.
La fille d’Eurysthée sauta de joie en apercevant la ceinture, mais le roi rugit : « Héraclès, il te reste encore bien d’autres tâches à accomplir ! »

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Wonder Woman est une super-héroïne de bande dessinée américaine.

Dans la plupart des adaptations, Wonder Woman est la princesse Diana d’une tribu d’Amazones dont les origines sont liées à la mythologie grecque.

En dehors des bandes dessinées, elle est aussi connue pour l’ adaptation à la télé de ses aventures.

Lynda Carter dans la série télévisée The New Adventures of Wonder Woman.

10- Les troupeaux de Géryon

« Va chez le roi Géryon, l’ogre à trois têtes, et ramène-moi ses troupeaux », ordonna un jour Eurysthée. Le lendemain, Héraclès prit la mer en direction de l’Afrique du Nord. En longeant la côte, il eut soudain si chaud qu’il décocha une flèche à Hélios, le dieu du soleil.
Hélios s’amusa de tant d’audace et atténua l’ardeur des rayons du soleil. Héraclès parvint bientôt à l’endroit où il devait traverser la mer. Hélios lui envoya alors une énorme jatte en or, qui flottait sur l’eau. Héraclès monta à bord de cette étrange embarcation et se laissa dériver jusqu’au royaume de Géryon.
Il aborda sur la plage et partit à la recherche des troupeaux. Il les aperçut bientôt au sommet d’une colline. Alors qu’il gravissait cette colline, Héraclès fut attaqué par un chien géant à deux têtes, les babines retroussées, la gueule écumante. Héraclès brandit sa massue et le tua d’un coup bien appliqué.
Il conduisit les troupeaux vers le bas de la colline lorsque Géryon se précipita sur lui en poussant de grands cris.

Combat d »Héraclès et Géryon, amphore, v540 av JC,, musée du Louvre

Héraclès banda son arc et tua Géryon d’une seule flèche. Puis il conduisit les troupeaux jusqu’à son embarcation, les fit monter à bord et mit le cap sur sa patrie.
Bien des semaines plus tard, lorsque Héraclès fit entrer les troupeaux de Géryon dans le palais, Eurysthée ne prêta aucune attention aux animaux et se contenta de critiquer Héraclès de sa trop longue absence.

11- Les pommes d’or

« Maintenant, rapporte-moi trois pommes d’or du jardin des Hespérides », ordonna Eurysthée à Héraclès. Ce dernier, qui n’avait aucune idée de l’endroit où se trouvait ce jardin, demanda à la déesse Athéna de lui venir en aide.

« Il s’agit d’un bosquet sacré, situé dans les montagnes à l’autre bout de la terre », répondit Athéna. Héraclès la remercia et, après de longs mois de voyage, ayant atteint l’extrémité de la terre, il aperçut Atlas, qui portait le ciel sur ses épaules.
« Comment puis-je obtenir les pommes d’or ? demanda Héraclès à Atlas.
– Rends-toi dans le jardin des Hespérides et tue le dragon qui les garde. Puis reviens ici. Je suis le seul à pouvoir cueillir les pommes », répondit Atlas qui gémissait sous le poids du ciel.

Héraclès au jardin des Hespérides, musée du Louvre
Héraclès le remercia et se glissa à l’intérieur du bosquet sacré. Enroulé autour du tronc d’un pommier, un dragon doré le narguait de ses yeux d’or. Héraclès le tua d’une flèche empoisonnée.
Puis il retourna voir Atlas.
« Soutiens le ciel pour moi pendant que je vais cueillir les pommes », dit Atlas. Héraclès fit ce qu’il demandait et Atlas s’éloigna. Il revint avec trois pommes d’or.
« Continue à soutenir le ciel pendant que je vais les porter à Eurysthée », suggéra Atlas. Héraclès le soupçonna de quelque ruse. Il se dit qu’Atlas ne reviendrait jamais et qu’il serait coincé là jusqu’à la fin des temps.
« Je te remercie, répondit Héraclès, mais avant de partir, pourrais-tu m’aider à prendre une position plus confortable ? Soutiens le ciel un court instant, que je remette ma cape en place sur mes épaules. » Et il passa le ciel à Atlas. Une fois libre, Héraclès ramassa les trois pommes d’or, salua Atlas et se hâta de regagner le palais d’Eurysthée.

12- Cerbère, le garde des Enfers

« Ta dernière tâche sera la plus difficile de toutes, confia Eurysthée à Héraclès. Tu vas te rendre aux Enfers et ramener Cerbère, le féroce chien à trois têtes qui en garde les portes. »
Héraclès savait qu’il ne pourrait trouver seul le chemin des Enfers. Il sollicita encore l’aide d’Athéna, qui lui envoya en guide Hermès, le messager des dieux. Ensemble, ils traversèrent plusieurs tunnels jusqu’au Styx, le fleuve noir qu’il fallait franchir pour pénétrer dans les Enfers.
Mais Charon, le vieux passeur, refusa de les faire traverser. « Vous savez bien que je ne peux embarquer que des morts », grogna-t-il.
Héraclès insista si longtemps que Charon finit par accepter de le faire traverser lui, mais pas Hermès. De l’autre côté du fleuve, Héraclès emprunta d’autres tunnels brumeux, croisant en chemin les fantômes de défunts. Enfin, il découvrit Hadès, le roi des Enfers, et Perséphone, assis tous deux sur leur trône nimbé de brume.
« S’il vous plaît, puis-je emmener Cerbère avec moi ? demanda-t-il.
– Tu peux prendre le chien, mais tu devras nous le rendre en parfaite santé », répondit Hadès.Héraclès remercia Hadès et regagna en hâte les portes des Enfers, où Cerbère montait la garde. En l’apercevant, les trois têtes du chien se mirent à aboyer.

Description de cette image, également commentée ci-après

Cerbère et Héraclès. Gravure (Italie, Florence, 1555–1630).

Héraclès s’accroupit et attendit. Lorsque Cerbère bondit sur lui, il se battit avec le chien jusqu’à ce que l’animal s’immobilise, épuisé. Puis il le traîna jusqu’au Styx, le déposa dans la barque et regagna le palais d’Eurysthée.
En apercevant le molosse qui aboyait, l’écume aux babines, le roi poussa un cri de terreur et se réfugia dans sa chère amphore de cuivre. « Voilà, cria Héraclès, j’ai terminé mes travaux, je ne suis plus votre esclave. Je suis libre. » Et il reconduisit Cerbère aux Enfers.
Puis il se rendit au temple des dieux et s’agenouilla devant la prêtresse. « Héraclès, dit-elle, tu as prouvé que tu étais fort et très courageux. Tu es pardonné d’avoir tué tes enfants. »
Héraclès la remercia et quitta le temple, l’esprit en paix. Les dieux et les déesses étaient si contents de lui qu’ils l’invitèrent sur l’Olympe. Zeus son père l’accueillit en ces termes : « Je t’adresse toutes mes félicitations ». Héraclès séjourna quelque temps au palais avant de
partir vivre de nouvelles aventures.

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