Category Archives: littérature

du feu dans l’imaginaire: les dragons

« C’est l’oeuvre d’un enchanteur sur un dragon. Il a juste fait Pschiiiit! comme ça! et hop les livres brûlés et la bibliothèque disparue! »

la nièce de don Quichotte dans notre adaptation

Un conte des pourquoi: Pourquoi les dragons crachent-ils du feu?

En ce temps-là les dinosaures étaient les seuls habitants de la terre. Ils étaient heureux jusqu’au jour où une grosse boule de feu heurta la terre.

Tout brûla et tous les dinosaures moururent sauf quelques-uns uns qui s’étaient réfugiés dans une grotte. Après plusieurs jours, les survivants, affamés, sortirent et ne trouvant rien à manger avalèrent des boules de feu. Or, l’un d’eux éternua : il cracha du feu. Les autres, en se moquant de lui, eurent le hoquet et se mirent à cracher également du feu.

Depuis, on les appelle « dragons » et ils n’osent plus sortir de leur grotte.


Le dragon de la casa Batllo de Gaudi et la légende de Saint Georges:

https://warlencourt-eaucourt.etab.ac-lille.fr/2020/11/09/voyage-en-espagne-gaudi-la-casa-batllo-projet-don-quichotte/

Barcelona, the mother city for Dragons | Casa Batlló

Les dragons de la légende de Merlin:

Le dragon rouge et le dragon blanc

Le dragon rouge est le drapeau du pays de Galles, aux origines duquel est la légende des deux dragons, dans laquelle apparait Merlin pour la première fois.

Drapeau du pays de Galles — Wikipédia

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 » Dans les temps reculés, bien avant l’invasion des Romains, deux dragons s’opposaient dans le ciel d’Angleterre. L’un de ces dragons était rouge, l’autre blanc.

Dragon Bleu VS Dragon Rouge

Leur affrontement s’accompagnait de hurlements effrayants. Au terme de l’infernale lutte, le dragon blanc, vainqueur, mettait en fuite le dragon rouge. Le roi Lludd, qui régnait alors sur l’Angleterre, creusa un puits à Dinas Emrys, au pays de Galles, à proximité du mont Snowdon et le remplit de viande contenant un somnifère. Lorsque les dragons mangèrent la viande et s’endormirent, Lludd réussit à les enfermer.

Cinq siècles plus tard, alors que toute cette histoire avait été oubliée, le roi Vortigern voulut édifier une citadelle au sommet de Dinas Emrys. Mais les travaux entrepris durant la journée étaient systématiquement détruits durant la nuit, sans qu’aucune cause naturelle fût identifiée. Ne voulant pas s’avouer impuissant devant ce phénomène incompréhensible, Vortigern manda tous les sorciers du royaume mais aucun ne fut capable de trouver une explication. Jusqu’à ce que se présente un jeune garçon de 7 ans du nom de Merlin, l’enchanteur fameux doué du don de prophétie. Merlin expliqua au roi que les fondations de sa citadelle se situaient à l’emplacement exact où les deux dragons ennemis avaient jadis été enfermés. Il fallait les libérer avant de pouvoir construire le château.

Vortigern demanda à ses ouvriers de creuser le sol.

Les dragons rouge et blanc finirent par s’échapper et reprirent une nouvelle fois leur combat acharné. Mais cette fois-ci, ce fut le dragon rouge qui eut le dessus.

Merlin affirma alors que ce présage était le signe d’un changement prochain de dynastie à la tête du royaume d’Angleterre. Le dragon rouge annonçait la venue d’un nouveau souverain, surnommé Uter Pendragon ( » Tête de dragon »). De sa lignée allait naître le plus grand souverain d’Angleterre, le roi Arthur… « 


Tristan et Iseult avec le dragon combattu par Tristan en Irlande:

récit conté: https://play.acast.com/s/mythes-et-legendes/tristan-iseult-lesamantsmaudits

extrait après le combat avec le dragon, qui nous servira pour notre scène 8:

« Le regard perdu sur l’océan, Tristan repense aux combats qu’il a menés en Irlande pour ramener Iseult la blonde à son oncle, le roi Marc de Cornouailles. Le claquement des vagues contre la coque du bateau masque le bruit des pas de la jeune fille, derrière lui :

– Sire, je ne vous ai pas encore remercié d’avoir délivré l’Irlande du terrible dragon qui terrorisait ses habitants.

– Damoiselle, c’était un honneur de le faire. Si j’avais échoué, votre père le roi d’Irlande n’aurait pas accepté de donner votre main à mon oncle, le roi Marc… Mais vous êtes bien pâle…

Tristan remarque alors une carafe contenant un breuvage. Il en verse dans une coupe pour Iseult. Elle en boit quelques gorgées avant de la tendre à Tristan, qui la vide d’un trait. Leurs regards se croisent et leurs cœurs battent soudain à l’unisson.

http://culture.tv5monde.com/sites/tv5-culture.fr/files/tv5_jwplayer_field/4809713.jpg

La servante d’Iseult, observe la scène et murmure, catastrophée :

– Malheur, ils ont bu le philtre d’amour que la mère d’Iseult m’a confié pour sa fille et le roi Marc. « 

https://enseigner.tv5monde.com/fiches-pedagogiques-fle/tristan-et-iseult


Pour en savoir + sur les dragons:

https://www.hugolescargot.com/le-journal-d-hugo/actualites/40779-tout-savoir-sur-les-dragons/

Lancelot du lac projet don Quichotte

Cervantès cite quelques romans de chevalerie dans son histoire dont s’inspire don Quichotte. L’an passé, on a décidé d’étudier, la quête du Graal, Merlin et le roi Arthur. https://warlencourt-eaucourt.etab.ac-lille.fr/2020/03/15/les-chevaliers-de-la-table-ronde-projet-don-quichotte/

histoire de Lancelot du lac: http://classes.bnf.fr/heros/v/41/index.htm

exercices en ligne à partir du récit sur Lancelot du Lac: https://learningapps.org/watch?v=poc3017d518

nos recherches:

Lancelot du Lac apparait dans l’œuvre de Chrétien de Troyes au XIIème siècle (Moyen-Age).

adoubement de Lancelot du lac:

BnF - La légende du roi Arthur

Il est enlevé peu après sa naissance par la fée Viviane, la « Dame du Lac », qui le rebaptise Lancelot « du Lac ».

Une fois jeune homme, la dame du Lac introduit Lancelot à la cour d’Arthur et demande au roi la faveur d’adouber son protégé. L’aspirant chevalier passe la nuit en prière, c’est la « veillée d’armes ». Le lendemain, la cour assiste à la grand-messe dans la chapelle de Camelot (le château du roi Arthur).

Après la bénédiction, Arthur brandit l’épée d’une main et pose l’autre sur l’épaule de Lancelot agenouillé devant lui. Le roi lui donne alors la « colée » : c’est un coup du plat de l’épée sur la nuque. Mais Lancelot n’a de regards que pour la reine Guenièvre, dont il tombe éperdument amoureux. Pour plaire à sa dame, Lancelot se révèle le meilleur chevalier du monde.

On a trouvé et expliqué aux CP CE quelques liens avec don Quichotte:

  • Lancelot « du Lac »= don Quichotte  » de la Manche »
  • Lancelot va au château du roi Arthur (Camelot) pour se faire adouber= don Quichotte veut se faire armer chevalier, il prend une auberge pour un château
  • Lancelot passe la nuit à faire des prières dans la chapelle= don Quichotte veut faire une veillée d’armes (il n’y a pas de chapelle, il la fera dans la cour)
  • On donne la colée à Lancelot= l’aubergiste donne la colée à don Quichotte.
  • Lancelot tombe amoureux de Guenièvre (la reine), pour lui plaire, il va devenir le meilleur chevalier du monde; don Quichotte trouve une dame à qui penser, se dit qu’il en est amoureux.

chapitre VIII don Quichotte CERVANTES abrégé

Du bon succès qu’eut le valeureux don Quichotte dans l’épouvantable et jamais imaginée aventure des moulins à vent, avec d’autres évènements dignes d’heureuse mémoire

  

Ils aperçurent trente ou quarante moulins à vent qu’il y a dans cette plaine, et dès qu’il les vit, don Quichotte dit à son écuyer:

– Le sort va guidant nos choses mieux que nous ne pourrions le désirer. En effet, regarde là-bas, ami Sancho Panza: trente énormes géants se montrent, ou un peu plus, avec qui je veux me battre pour leur ôter à tous la vie; avec leurs dépouilles nous commencerons à nous enrichir car c’est de bonne guerre et c’est grande oeuvre que d’ôter si mauvaise semence de dessus la face de la terre.

– Quels géants?

– Ceux que tu vois là-bas, avec leurs longs bras, car certains en ont quelquefois longs de presque deux lieues. (la lieue en Castille faisait environ 5,5 km)

– Monsieur, regardez, ce ne sont pas des géants qui apparaissent là- bas, mais des moulins à vent, et les sortes de bras qu’il y a dessus, ce sont les ailes qui tournent sous le vent et font marcher la pierre du moulin.

– Il est clair que tu n’y connais rien en matière d’aventures. Ce sont des géants, et si tu as peur, écarte-toi de là et mets-toi en oraison pendant la fière et inégale bataille où je vais entrer avec eux.

Et à ces mots il éperonna son cheval Rossinante sans prêter attention à ce que lui criait son écuyer Sancho pour l’avertir. C’étaient des moulins à vent et non des géants! Mais il était si entêté à croire que c’étaient des géants qu’il n’entendait pas les cris de son écuyer ni ne s’apercevait, bien qu’il s’en trouvât déjà tout près, de ce qu’ils étaient; au contraire il allait vociférant:

– Ne fuyez, couardes et viles créatures, c’est un seul chevalier qui vous attaque!

Là- dessus le vent se leva un peu et les grandes ailes commencèrent à remuer. Voyant cela, don Quichotte dit:

– Quand bien même remueriez-vous plus de bras que le géant Briarée, vous allez me le payer!

Et à ces mots, se recommandant de tout coeur à sa dame Dulcinée, lui demandant de le secourir en ce danger, il chargea au grand galop de Rossinante et fonça sur le premier moulin qui se présentait devant lui.

Il frappait de sa lance l’aile quand le vent la fit tourner si violemment qu’elle mit la lance en morceaux et emporta le cheval et le cavalier, qui alla rouler bien mal en point dans le champ.

Au grand trot de son âne, Sancho Panza courut à son secours et lorsqu’il arriva, il vit qu’il ne pouvait se bouger, si grand avait été le choc avec Rossinante.

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– Est-ce que je ne vous ai pas dit de bien regarder ce que vous faisiez, dit Sancho, que ce n’étaient que des moulins à vent, et que pour l’ignorer il fallait avoir les mêmes dans la tête?

– Tais-toi, ami Sancho. Je me dis, et telle est la vérité, que ce sage Freston qui m’a volé la pièce avec les livres, a changé ces moulins pour m’ôter la gloire de les avoir vaincus, tant il me porte d’inimitié, mais à la fin des fins ses arts maléfiques pourront bien peu contre la valeur de mon épée.

– Je crois tout comme vous le dites, mais redressez-vous un peu, on dirait que vous allez tout penché, c’est sans doute la courbature de la chute.

– C’est vrai, et si je ne me plains pas de la douleur, c’est qu’il n’est donné à aucun chevalier errant de se plaindre de quelque blessure.

– Pour moi je peux le dire, il faut que je me plaigne de la plus petite douleur que j’aie, puisqu’il est établi que le fait de ne pas se plaindre ne s’entend pas aussi pour les écuyers des chevaliers errants.

Don Quichotte ne put se retenir de rire de la simplicité de son écuyer, et il lui expliqua donc qu’il pouvait parfaitement se plaindre, comme et quand il voudrait, de bon ou de mauvais gré, car à ce jour il n’avait rien lu qui s’y opposât dans la loi de la chevalerie.

Sancho lui fit remarquer que c’était l’heure de manger.


résumé:

Ils aperçurent trente ou quarante moulins à vent, et dès qu’il les vit, don Quichotte:

– Regarde là-bas, ami Sancho Panza: trente énormes géants se montrent.

– Quels géants?

– Ceux que tu vois là-bas, avec leurs longs bras, car certains en ont quelquefois longs de presque deux lieues. (la lieue en Castille faisait environ 5,5 km)

– Monsieur, ce ne sont pas des géants, mais des moulins à vent.

– Il est clair que tu n’y connais rien en matière d’aventures. Ce sont des géants, et si tu as peur, écarte-toi de là.

Et, se recommandant de tout coeur à sa dame Dulcinée, lui demandant de le secourir en ce danger, il chargea au grand galop de Rossinante et fonça sur le premier moulin qui se présentait devant lui.

Il frappait de sa lance l’aile quand le vent la fit tourner si violemment qu’elle mit la lance en morceaux et emporta le cheval et le cavalier, qui alla rouler bien mal en point dans le champ.

Au grand trot de son âne, Sancho Panza courut à son secours et lorsqu’il arriva:

– Est-ce que je ne vous ai pas dit de bien regarder ce que vous faisiez, dit Sancho, que ce n’étaient que des moulins à vent, et que pour l’ignorer il fallait avoir les mêmes dans la tête?

– Tais-toi, ami Sancho. Je me dis, et telle est la vérité, que ce Freston qui m’a volé la pièce avec les livres, a changé ces moulins pour m’ôter la gloire de les avoir vaincus.

– Je crois tout comme vous le dites, mais redressez-vous un peu, on dirait que vous allez tout penché.

chapitre VII don Quichotte CERVANTES abrégé

De la seconde sortie de notre bon chevalier don Quichotte de la Manche

 

Un des remèdes que pour le moment le curé et le barbier trouvèrent au mal de leur ami fut de fermer et de murer la pièce des livres, afin qu’à son lever il ne les trouvât pas, peut- être qu’ôtant la cause l’effet cesserait. Qu’on lui dit qu’un enchanteur les avaient emportés.

Deux jours plus tard, don Quichotte se leva, et la première chose qu’il fit, ce fut d’aller voir ses livres. Comme il ne trouvait pas la pièce là où il l’avait laissée, il allait d’un côté et de l’autre, il arrivait là où la porte se trouvait d’habitude, il la tâtait de ses mains. Au bout d’un moment, il demanda cependant à sa gouvernante de quel côté se trouvait la pièce des livres. Déjà bien avertie de ce qu’il fallait répondre, elle lui dit:

-Quelle pièce ou pas pièce cherchez -vous? Maintenant il n’y a plus de pièces ni de livres dans cette maison parce que c’est un enchanteur en personne qui a tout emporté.

-Un enchanteur, répliqua la nièce, qui est venu une nuit sur un nuage et lorsqu’il a mis pied à terre en descendant du dragon qu’il chevauchait, il est entré dans la pièce et je ne sais pas ce qu’il y a fait, peu de temps après il est sorti en volant par le toit et il a laissé la maison pleine de fumée. Et lorsque nous voulons regarder ce qu’il a laissé derrière lui, nous ne voyons ni livres ni aucune pièce. La gouvernante et moi, nous avons seulement le souvenir très précis qu’au moment de partir ce méchant vieux a dit à haute voix s’appeler le sorcier Barbeauton.

-Il aura dit Freston, dit don Quichotte.

-Je ne sais pas, répondit la gouvernante, s’il s’appelait Freston ou Friton, je sais seulement que son nom finissait en ton.

-C’est bien ça, c’est un mage enchanteur, un grand ennemi, il a une dent contre moi.

– Bien sûr, dit la nièce. Mais est-ce qu’il ne vaut pas mieux rester en paix chez soi au lieu d’aller par le monde chercher la lune, sans considérer que tels partent pour laine qui tondus s’en reviennent?

-Oh! Ma nièce, comme tu es loin du compte! Avant qu’on me tonde j’aurais pelé et coupé la barbe à tous ceux qui se seront imaginés me toucher la pointe d’un cheveu.

Les deux ne voulurent pas répliquer plus longtemps car elles virent qu’en lui la colère s’enflammait.

Le fait est donc qu’il resta quinze jours très tranquille à la maison, sans donner signe de vouloir renouveler ses premières folies. C’est au cours de ces jours-là que don Quichotte se gagna un laboureur de son village, homme de bien (si tant est que ce titre puisse se donner à celui qui est pauvre), mais sans beaucoup de plomb dans la cervelle.

En bref il lui dit tant, l’incita tant, lui promit tant, que le pauvre paysan, Sancho Panza, se résolut à partir avec lui et à lui servir d’écuyer.

Ils sortirent une nuit du village sans que personne les vît.



résumé:

la gouvernante: Maintenant il n’y a plus de pièces ni de livres dans cette maison parce que c’est un enchanteur en personne qui a tout emporté.

la nièce: Au moment de partir ce méchant vieux a dit à haute voix s’appeler le sorcier Barbeauton.

-Il aura dit Freston, dit don Quichotte. C’est bien ça, c’est un mage enchanteur, un grand ennemi, il a une dent contre moi.

– Bien sûr, dit la nièce. Mais est-ce qu’il ne vaut pas mieux rester en paix chez soi au lieu d’aller par le monde chercher la lune, sans considérer que tels partent pour laine qui tondus s’en reviennent?

-Oh! Ma nièce, comme tu es loin du compte! Avant qu’on me tonde j’aurais pelé et coupé la barbe à tous ceux qui se seront imaginés me toucher la pointe d’un cheveu.

Les deux ne voulurent pas répliquer plus longtemps car elles virent qu’en lui la colère s’enflammait.

Le fait est donc qu’il resta quinze jours très tranquille à la maison, sans donner signe de vouloir renouveler ses premières folies. C’est au cours de ces jours-là que don Quichotte se gagna un laboureur de son village, homme de bien (si tant est que ce titre puisse se donner à celui qui est pauvre), mais sans beaucoup de plomb dans la cervelle. En bref il lui dit tant, l’incita tant, lui promit tant, que le pauvre paysan, Sancho Panza, se résolut à partir avec lui et à lui servir d’écuyer.

Ils sortirent une nuit du village sans que personne les vît.

chapitre VI don Quichotte CERVANTES abrégé

De la grande et plaisante enquête que firent le curé et le barbier dans la bibliothèque de notre ingénieux hidalgo

 

[Pendant que don Quichotte dormait.]

Le curé demanda à la nièce les clefs de la pièce où se trouvaient les livres responsables du dommage, et elle les lui donna avec un grand plaisir. Ils entrèrent tous, la gouvernante aussi, et ils découvrirent plus de cent volumes de livres grands formats très bien reliés, et d’autres plus petits. Le curé ordonna au barbier de lui faire passer un à un ces livres pour voir de quoi ils traitaient, car il pouvait s’en trouver qui ne méritent pas le châtiment du feu.

Non, dit la nièce, aucune raison de pardonner à l’un d’eux car tous ont causé le tort. Le mieux sera de les porter à la basse-cour et on fera là-bas le bûcher et la fumée ne gênera pas.


résumé:

Le curé ordonna au barbier de lui faire passer un à un ces livres pour voir de quoi ils traitaient, car il pouvait s’en trouver qui ne méritent pas le châtiment du feu.

Non, dit la nièce, aucune raison de pardonner à l’un d’eux car tous ont causé le tort.

chapitre V (suite et fin) don Quichotte CERVANTES abrégé

Où se poursuit le récit de la mésaventure de notre chevalier

Le sort voulut qu’un paysan de son propre village vint à passer par là. Voyant un homme étendu à terre, il s’approcha de lui et lui demanda:

-Monsieur Quijana, qui vous a mis dans cet état?

Il parvint à le monter sur son âne et se dirigea vers son village, assommé d’entendre les divagations que disait Don Quichotte.

Dans la maison de don Quichotte, il y avait le curé et le barbier, grands amis de don Quichotte, et la gouvernante leur disait à grands cris:

-Monsieur Pedro Pérez (ainsi s’appelait le curé) que pensez-vous de ce malheur qui frappe mon maître? Voilà trois jours qu’on n’a vu ni lui, ni le roussin, ni le bouclier, ni la lance, ni les armes. Je comprends que ces maudits livres de chevalerie qu’il possède et lit si assidûment lui ont retourné le jugement.

La nièce disait de même, et même en rajoutait:

-Sachez, maître Nicolas (c’était le nom du barbier), qu’il est arrivé plusieurs fois à monsieur mon oncle de passer dans ces bandits de livres de mésaventures deux jours et deux nuits, au bout desquels ses mains jetaient le livre, il mettait la main à l’épée et s’escrimait contre les murs. Après, épuisé, il disait qu’il avait tué quatre géants hauts comme quatre tours. Il faut que vous brûliez tous ces livres.

-Je suis du même avis, dit le curé, demain la journée ne se passera pas sans qu’ils soient condamnés au feu.

Le paysan et don Quichotte frappèrent à la porte. Don Quichotte leur dit:

– Qu’on me mène à mon lit, et qu’on appelle, si possible, l’enchanteur mon ami pour qu’il soigne et panse mes plaies.

On le mit tout de suite au lit, on chercha ses blessures sans en trouver aucune.

Lui dit que c’étaient seulement les courbatures de sa grande chute avec Rossinante, son cheval, au cours d’un combat contre dix géants, les plus monstrueux et les plus furieux qui se puissent trouver sur la majeure partie de la terre.

-Ho! ho! dit le curé, il y des géants dans l’affaire? Sur mon chapelet, demain je les aurai brûlés avant qu’il fasse nuit.


résumé du texte de Cervantès:

Le sort voulut qu’un paysan de son propre village vint à passer par là. Voyant un homme étendu à terre, il s’approcha de lui et lui demanda:

-Monsieur Quijana, qui vous a mis dans cet état?

Il parvint à le monter sur son âne et se dirigea vers son village.

Dans la maison de don Quichotte, il y avait le curé et le barbier, grands amis de don Quichotte, et la gouvernante leur disait à grands cris:

– Je comprends que ces maudits livres de chevalerie qu’il possède et lit si assidûment lui ont retourné la tête.

La nièce disait de même, et même en rajoutait: Il faut que vous brûliez tous ces livres.

Le paysan et don Quichotte frappèrent à la porte. Don Quichotte leur dit:

– Qu’on me mène à mon lit, et qu’on appelle, si possible, l’enchanteur mon ami pour qu’il soigne et panse mes plaies.

On le mit tout de suite au lit, on chercha ses blessures sans en trouver aucune.

Dq : j’ai combattu contre dix géants, les plus monstrueux et les plus furieux qui se puissent trouver sur la majeure partie de la terre.

Le curé (aux autres) : il y des géants dans l’affaire? Demain j’ aurai brûlés les livres avant qu’il fasse nuit.


adaptation en BD de Rob Davis

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