Tu les sens les courants d’air qui s’faufilent sous tes couettes
Jusqu’aux p’tites mèches qui frangent insolemment ta frontale
Toutes ces pensées agiles qui en traversant les villes
Sont à deux doigts de s’faire du bien en s’faisant la malle
Si l’or a un prix et que ce prix est l’ennui
Toi tu s’ras sûrement là pour percuter l’immobile!
Les éclairs de tes yeux crachent à l’infini
On n’peut les contempler sans être ébloui
Fluide comme l’air d’un tout nouveau pays
De la lumière à en déchirer la nuit
Tu vois loin x3
beaucoup plus loin que nous
T u vois loin comme quand on ne sait rien et que l’on sent tout
Et dans la p’tite cuillère faire glisser
L’ordinaire que l’on catapulte au loin
Tu vois loin x2
Les éclairs de tes yeux crachent à l’infini
On n’peut les contempler sans être ébloui
Fluide comme l’air d’un tout nouveau pays
De la lumière à en déchirer la nuit
On va apprendre deux nouvelles techniques pour faire de jolis fonds:
en lien avec les mélanges
1- en atelier, par groupe de 4: Mousse à raser + encre
Mettre de la mousse à raser sur un plateau ou de l’aluminium,
L’étaler,
Rajouter quelques gouttes d’encre et
Dessiner avec quelque chose de pointu (aiguille en plastique, pic à brochette, etc…).
Poser la feuille cartonnée sur notre mélange mousse/encre et on appuie pour faire adhérer la mousse.
Récupérer la feuille et enlever la mousse à raser en raclant la feuille avec une règle. Soit on la remet sur le plateau pour l’enfant suivant, soit on jette la mousse à raser déjà colorée si tout le groupe est passé.
Selon les couleurs utilisées, l’étalement de la mousse à raser, les dessins dessinés avec l’encre, le résultat change complètement.
Une fois les fonds finis, on travaillera sur l’art abstrait et sur l’oeuvre Jaune-Rouge-Bleu de Kandinsky et vous essaierez de trouvez des formes particulières au noir sur votre fond.
exemple de production:
en lien avec les potions (é-bull-ition)
2- en atelier, tout seul
l’é-bull-ition dans les potions:
faire un fond de bulles colorées en t’inspirant de:
Deux mots à écrire sur ta feuille de « Travail du jour »
1 – mot en français:
2 – mot en anglais:
Sur ta feuille de « Travail du jour ».
Dans le tome 2, pendant un des cours de Gilderoy Lockhart, Harry doit jouer un Yéti pour reconstituer une des scènes clés d’un de ses livres: une année avec le Yéti.
Cuisiner, c’est avant tout transformer des ingrédients en une matière comestible nouvelle: un plat. Il en est de même pour la préparation d’un médicament et … d’une potion magique.
L’ébullition est l’une des phases essentielles de cette transformation. (lien sciences les différents états de l’eau). Venant du verbe latin bullire, bouillir signifie « faire des bulles ».
Roald Dahl a choisi soigneusement le nom de famille de Georges. (Bouillon)
Apprentis sorciers:
RECETTE INDIVIDUELLE pour notre grimoire de potions
Comment faire pour écrire une recette ?
Je vais vous distribuer des recettes et vous allez essayer de trouver les ressemblances.
Comment sont disposés les différents éléments ?
**************
Pour le titre, il commencera par ‘Pour …’ . Par exemple, si je veux comme Georges que ma recette fasse disparaitre quelqu’un, le titre de ma recette sera : Pour faire disparaitre quelqu’un.
Réfléchissez à ce que vous voudriez que votre potion fasse, puis écrivez le titre de la recette.
Il faut maintenant choisir les ingrédients que vous voudrez utiliser dans la recette.
Pour vous aider, vous pouvez utiliser les ingrédients tirée de Georges Bouillon.
jeu de la cuisine des mots
-écrire le nom d’une partie du corps humain ou d’animal sur un bout de papier puis le mettre dans la 1ère enveloppe.
cité dans ces pages:
[Ceux que vous avez trouvé en + : bave, crotte, caca, jus, poudre, plume, morve, sang, peau, brin, cou, oreilles
-écrire la préposition « de » + nom d’être vivant (humain, animal, animal fantastique) (+adj) sur un bout de papier puis le mettre dans la 2ème enveloppe.
cité dans ces pages:
[Ceux que vous avez trouvé en + : de poubelle, de licorne, de dragon, de Touffu, d’herbe
tirer un papier dans chaque enveloppe pour avoir un nom d’ingrédient, précise la quantité.
Tout ceci est encore insuffisant pour qu’on obtienne une véritable recette de potion magique. En effet sauriez-vous réaliser cette recette proposée par Gabriel rien qu’avec la liste de ingrédients?
Qu’est-ce que le texte de la recette apporte comme informations?
On va barrer dans le texte de la recette, toutes les informations que donnent déjà la liste des ingrédients.
Ce qu’il reste, c’est la marche à suivre. Comment appelle-t-on la majorité des mots qui la compose?
Ecrivez maintenant quoi faire avec les ingrédients.
(Les mettre dans un chaudron, faire bouillir l’eau, mélanger les yeux de tortue avec la farine, éplucher des ailes de hibou…)
Vous pouvez utiliser cette liste de verbes pour trouver les mots et savoir comment les écrire. (Remplace toutes les répétitions du verbe « mettre »
Agrémentez votre recette d’une ponctuation, de verbes sans complément (saler…), d’une ou deux indications de cuisson (une pincée, une goutte, ___g, une cuillère à café, à soupe ….) : votre recette est prête!
RECETTE COLLECTIVE:
ingrédients: eau du lac de Poudlard, poils de Touffu, feuilles du filet du diable, potion des flammes noires, racines de mandragores, larme de phénix
Grandma (extrait)
Un samedi matin, la mère de Georges Bouillon dit à son fils :
— Je vais faire des courses au village. Sois sage et ne fais pas de bêtises.
Voilà exactement ce qu’il ne faut pas dire à un petit garçon, car cela lui donne aussitôt l’idée d’en faire !
— Et à onze heures, n’oublie pas de donner sa potion à Grandma, poursuivit la mère.
Puis elle sortit en refermant la porte.
Grandma, qui sommeillait dans son fauteuil, près de la fenêtre, ouvrit un petit œil méchant.
— Tu as entendu ce qu’a dit ta mère, Georges, aboya-t-elle. N’oublie pas ma potion.
— Non, Grandma, dit Georges.
— Et pour une fois, sois sage tant qu’elle n’est pas là.
— Oui, Grandma, dit Georges.
Georges s’ennuyait à mourir. Il n’avait ni frère ni sœur. Son père était fermier et, comme la ferme était loin de tout, Georges n’avait pas d’amis avec qui jouer. Il en avait par-dessus la tête de vivre dans la même maison que cette vieille ourse mal léchée de Grandma.
Passer son samedi matin à s’occuper d’elle ne le réjouissait guère.
— Prépare-moi une petite tasse de thé, dit Grandma à Georges. Ça t’empêchera de faire des bêtises pendant un moment.
— Oui, Grandma, répondit Georges.
— Combien de cuillerées de sucre dans ton thé, aujourd’hui, Grandma ? demanda Georges.
— Une, répondit-elle sèchement. Et n’ajoute pas de lait.
La plupart des grand-mères sont d’adorables vieilles dames, gentilles et serviables, mais pas celle-là. Elle passait sa journée, toutes ses journées, assise dans son fauteuil, près de la fenêtre et elle était tout le temps en train de se plaindre, de bougonner, de ronchonner, de râler et de pester sur tout et sur rien. Jamais, même dans ses bons jours, elle n’avait souri à Georges, jamais elle ne lui avait dit : « Bonjour, Georges, comment ça va ? » ni : « Et si on jouait au jeu de l’oie ? » ni : « Comment ça s’est passé à l’école aujourd’hui ? » Elle ne
s’intéressait qu’à elle.
Georges alla à la cuisine et prépara une tasse de thé avec un sachet. Il mit une cuillerée de sucre en poudre, remua et apporta la tasse dans la salle de séjour.
Grandma but une petite gorgée de thé.
— Il n’est pas assez sucré, dit-elle. Ajoute un peu de sucre.
Georges ramena la tasse dans la cuisine et ajouta une autre cuillerée de sucre. Puis il remua et rapporta la tasse à Grandma.
— Où est la soucoupe ? demanda-t-elle. Je veux une soucoupe avec ma tasse.
Georges partit chercher une soucoupe.
— Et la cuillère, s’il te plaît ?
— J’ai remué pour toi, Grandma. J’ai bien remué.
— Merci bien, je remue mon thé, moi-même, dit-elle. Va me chercher une cuillère.
Georges alla chercher la cuillère.
Quand les parents de Georges étaient à la maison, Grandma ne se montrait jamais aussi capricieuse. Mais quand elle restait seule avec lui, elle le rudoyait sans cesse.
— Tu sais ce qui ne va pas, chez toi ? dit la vieille femme, en regardant Georges de ses petits yeux brillant de méchanceté. Tu grandis trop vite. Les garçons qui grandissent trop vite deviennent stupides et paresseux.
— Mais je n’y peux rien, Grandma, répliqua Georges.
— Ne mange plus du chocolat. Mange plutôt du chou.
— Du chou ? Oh, non ! protesta Georges. Je n’aime pas le chou.
— Que tu aimes ou pas, peu importe, coupa Grandma. Ce qui compte, c’est ce qui est bon pour toi. A partir de maintenant, tu mangeras du chou trois fois par jour. Des montagnes de choux. Et tant mieux s’il y a des chenilles !
— Beurk ! fit Georges.
— Les chenilles rendent intelligent, dit la vieille femme.
— Maman lave soigneusement les feuilles de chou, répliqua Georges.
— Maman est aussi idiote que toi, affirma Grandma. Le chou n’a aucun goût sans quelques chenilles bouillies, ni sans limaces.
— Des limaces, non ! s’écria Georges Jamais je n’en mangerai !
— Moi, dit Grandma, quand je vois une limace vivante sur une feuille de salade, je l’avale aussitôt, avant qu’elle ne s’enfuie. C’est délicieux.
— Tu plaisantes, Grandma ?
— Je ne plaisante jamais, dit-elle. Les scarabées sont peut-être encore meilleurs. Ils croustillent sous la dent.
— Grandma, c’est dégoûtant !
Georges se mit à filer vers la porte. Il voulait fuir loin de cette écœurante vieille femme.
— Tu essaies de t’enfuir, n’est-ce pas ? dit-elle en pointant son doigt vers lui. Tu veux abandonner ta Grandma.
« C’est peut-être… une sorcière ! » se dit Georges. Il avait toujours pensé que les sorcières n’existaient que dans les contes de fées mais, à présent, il n’en était pas sûr.
— Approche-toi, petit, dit-elle, lui faisant signe de son doigt crochu. Approche-toi, et je te confierai des secrets.
Georges recula d’un pas, se rapprochant un peu plus de la porte.
— Tu ne dois pas avoir peur de ta vieille Grandma, dit-elle, avec un sourire sinistre.
Georges fit un autre pas en arrière.
— Certains d’entre nous ont des pouvoirs magiques, qui peuvent transformer les créatures humaines.
Un picotement électrique parcourut la colonne vertébrale de Georges. Il commençait à
avoir peur.
— Certains d’entre nous, continua la vieille sorcière, ont du feu au bout de la langue, des étincelles dans le ventre et des éclairs au bout des doigts… Nous savons ce qu’il faut faire pour que tu te réveilles un beau matin avec une longue queue par-derrière.
— Grandma, arrête ! s’écria-t-il.
Georges fonça vers la porte.
— Tu peux toujours courir, dit-elle, tu ne nous échapperas pas. Georges claqua la porte derrière lui et se réfugia dans la cuisine.
Un plan diabolique
Georges s’assit à la table de la cuisine. Il tremblait encore. Oh ! comme il détestait Grandma ! Il haïssait vraiment cette horrible vieille sorcière. Et tout à coup, il eut terriblement envie de faire quelque chose Une chose énorme. Une chose absolument terrifiante. Une chose abominable. Une véritable bombe. Il voulait « chasser cette odeur de sorcellerie qui flottait autour de la mégère. Il n’avait que huit ans, certes, mais c’était un courageux petit garçon. Il était prêt à défier la sorcière !
« Je ne vais pas me laisser terroriser », se dit-il.
Mais il était bel et bien terrorisé. C’est pourquoi il voulait se débarrasser d’elle sur-le-champ.
Enfin… pas tout à fait. Il voulait la secouer un peu.
Exactement, la secouer. Mais qu’inventer d’énorme, de terrifiant, d’explosif ?
Il aurait bien mis un pétard sous le fauteuil, mais il n’avait pas de pétard.
Il aurait bien aimé lui glisser un long serpent vert dans le cou, mais il n’avait pas de long serpent vert.
Il aurait bien aimé lâcher six gros rats, noirs dans la pièce où elle se trouvait, mais il n’avait pas six gros rats noirs.
Georges réfléchissait à ce passionnant problème, lorsque son regard tomba sur la potion brunâtre de Grandma, posée sur le buffet. Encore un sale truc. On glissait dans la bouche de Grandma une cuillerée de ce médicament quatre fois par jour, mais il ne lui faisait aucun bien. Elle restait toujours aussi épouvantable. En principe, un médicament doit améliorer la santé des gens. S’il n’y réussit pas, il ne sert à rien.
« Oh ! oh ! pensa soudain Georges. Ah ! ah ! Eh ! eh ! je sais exactement ce que je vais faire. Je vais lui préparer une nouvelle potion, une potion si forte, si violente et si fantastique qu’elle la guérira complètement ou lui fera sauter la cervelle ! Je fabriquerai une potion magique, un médicament qu’aucun médecin n’a inventé jusqu’à présent. » Georges regarda l’horloge de la cuisine. Il était dix heures cinq. Il avait presque une heure devant lui, puisque Grandma devait prendre son médicament à onze heures.
— Allons-y ! s’écria Georges en se levant d’un bond. Vive la potion magique !
Une puce, un pou, une punaise des bois,
Deux gros escargots et trois lézards gras,
Un serpent de mer tortillant gluant,
Du jujubier le jus du fruit,
La poudre d’os d’un marsupilami,
Et puis mille et un autres produits.
Sentez-vous ? Vraiment répugnant.
Je remue, fais bouillir longtemps.
Belle mixture, en vérité !
C’est prêt !
Bouchez-vous le nez !
Et une cuillerée pour Grandma !
Allons, avale-moi ça !
C’est bon, n’est-ce pas ?
Va-t-elle éclater ? Exploser ?
S’envoler par-dessus les toits ?
S’évanouir dans la fumée ?
Pétiller comme du Coca ?
Qui sait ? En tout cas, pas moi !
Ma chère, chère Grand-maman,
Si tu savais ce qui t’attend..
On ne va pas lire tout le livre, on va rester sur l’idée de la potion.
Il est à disposition dans la classe pour ceux qui veulent connaitre la suite.
« […]Pour elle [ma mère], je suis comme ces musiques qu’on entend sans écouter[…]
version raccourcie:
Ça ressemble à la sagesse, à ces paix qu’on signe un jour
Juste au prix de nos jeunesses, sans trompette ni tambour
C’est plein de baisers caresses, plein de mots sucrés d’enfants
Attestation de tendresse, rituel rassurant
Harmonie, intelligence et raison ou sérénité
Complice connivence, autant de mots pour exprimer tout ce que c’est
C’est un peu tout ça tour à tour
Mais en tout cas, c’est pas d’l’amour
Sans peur et sans solitude, le bonheur à ce qu’on dit
Y’a bien des vies sans Beethoven* et sans avis
Pourquoi pas des vies sans cri
Mais qu’on soit contre au qu’on soit pour
En tout cas, c’est pas d’l’amour x3
Pourtant ça r’ssemble à la Toscane*
En tout cas, c’est pas d’l’amour
Si douce si belle de Vinci*
En tout cas, c’est pas d’l’amour
C’est un peu comme ces musiques qu’on entend sans écouter
En tout cas, c’est pas d’l’amour
j ‘trouve ça bien flou
En tout cas, c’est pas d’l’amour
Harmonie intelligence sérénité
En tout cas, c’est pas d’l’amour
C’est bien ou c’est mal
En tout cas, c’est pas d’l’amour
C’est plus d’l’amour
C’est plus d’l’amour
C’est plus d’l’amour
_________________________________________
*Beethoven
est un célèbre compositeur allemand. On a écouté sa symphonie n°5.
Letempsfroidde novembreannonçaledébutdelasaisondeQuidditch et Gryffondor allait bientôt affronter Serpentard. Presque personne n’avait vu Harry s’entrainer.Ilétaitdevenul’armesecrètedel’équipeetDuboislegardait soigneusement à l’écart. Il y avait eu des fuites, cependant, et l’on savait qu’il jouerait au poste d’attrapeur. Sa nouvelle amitié avec Hermione lui avait été bien utile, elle l’aidait à faire ses devoirsquandilpassaittropdetempsauxentrainements
etelleluiavait également prêté le livre «Le Quidditch à travers les âges».
Page 4 : Le Quidditch à travers les âges.
Harry apprit dans ce livre qu’il existait sept-cents fautes possibles au Quidditch et qu’elles avaient toutes été commises au cours d’un seul match de Coupe du Monde en 1473. Que les attrapeurs étaient généralement les joueurs les plus petits et les plus rapides et qu’ils étaient exposés aux accidents les plus graves. Que des arbitres avaient parfois disparu pour réapparaître des mois plus tard dans le désert du Sahara et qu’enfin on mourait rarement au cours des matches de Quidditch.
Page 5 : Culpabilité ou injustice ?
La veille du match, la température était glaciale à l’extérieur du château, mais Hermione avait réussi à fabriquer par un tour de magie un feu vif et clair qu’elle pouvaittransporterdansunbocaldeconfitureetquirépandaitunedouce chaleur.
Le professeur de potion passa devant eux et Harry remarqua qu’il boitait. Rogue décela sans doute une vague culpabilité dans l’expression de leur visage et il clopina droit vers eux. Il n’avait pas vu le feu, mais, de toute évidence, il cherchait quelque chose à leur reprocher. Il confisqua«Le Quidditch à travers les âges» en prétextant qu’il était interdit de sortir un livre des murs de l’école, règle qui était bien évidemment fausse. Rogue enleva cinq points à Gryffondor avant de s’en aller en claudiquant.
Page 6 : Harry tourne en rond.
La salle commune de Gryffondor était particulièrement bruyante, ce soir-là. Harry, Ron et Hermione étaient assis près de la fenêtre. Hermione vérifiait leurs devoirs pour le cours d’enchantements. Harry voulait récupérer son livre en espérant que la lecture l’aiderait à se détendre avant le match du lendemain. Il
annonça soudain à Ron et Hermione qu’il avait l’intention d’aller voir Rogue pour lui demander son livre.
– Moi, je reste ici, répondirent en chœur les deux autres.
Harry pensait que Rogue ne pourrait pas refuser si d’autres professeurs étaient présents. Page 7 : La salle des professeurs.
Il se rendit devant la salle des professeurs, frappa plusieurs fois à la porte mais personne ne répondit. Il voulut vérifier si Rogue n’avait pas laissé le livre dans la salle, entrouvrit la porte et se figea d’horreur. Rogue et Rusard étaient seuls dans la pièce. Rogue avait relevé sa robe de sorcier au-dessus des genoux et Harry vit
une blessure sanglante sur une de ses jambes. Rusard avait préparé des pansements et les donnait à Rogue.
– Sale bestiole, disait celui-ci. Comment voulez-vous qu’on surveille ses trois têtes à la fois ?
Harry essaya de refermer la porte en silence, mais…
– POTTER !
Le visage déformé par la fureur, Rogue laissa aussitôt retomber le bas de sa robe pour cacher sa jambe. Page 8 : C’est Rogue !
Harry remonta à toute vitesse dans la salle commune de Gryffondor et s’empressa de raconter à Ron et à Hermione ce qu’il venait de voir. Rogue avait essayé de passer devant le chien à trois têtes le soir d’Halloween et c’était sans doute lui qui avait fait entrer le troll, conclut Harry. Rogue essayait donc de
retrouver ce que le chien gardait.
Page 9 : Le match va bientôt commencer.
Au matin, le ciel était clair, l’air sec et froid. Harry n’arrivait à rien manger pendant le petit-déjeuner, l’approche de son premier match lui nouait l’estomac. Vers onze heures, toute l’école était rassemblée sur les gradins du stade. De nombreux élèves étaient équipés de jumelles. Ron, Hermione, Neville, Seamus et
Dean s’étaient assis côte à côte tout en haut et avaient déployé une grande bannière sur un des draps que Croûtard avait détruits. Ils y avaient écrit : «Potter Président». Hermione avait même réussi un tour de magie qui avait rendu les lettres lumineuses.
Page 10 : Dans les vestiaires.
Pendant ce temps, dans les vestiaires, Harry et les autres joueurs revêtaient la robe rouge de leur équipe.
Les Serpentard, eux, seraient habillés en vert. Olivier Dubois fit un petit discours : «C’est la meilleure équipe que nous ayons eue à Gryffondor depuis des années. On va gagner, je le sais.» Harry, les jambes tremblantes, suivit Fred et George sur le terrain où ils furent accueillis par des acclamations enthousiastes. Page 11 : Le match commence.
Debout au milieu du terrain, son balai à la main, Madame Bibine était chargée d’arbitrer le match.
– Je veux que la rencontre soit placée sous le signe du fair-play, prévint-elle lorsque tous les joueurs se furent rassemblés autour d’elle.
Harry remarqua qu’elle s’adressait tout particulièrement à Marcus Flint, le capitaine de l’équipe des Serpentard. Flint semblait avoir du sang de troll dans les veines.
Au coup de sifflet, les quinze balais décollèrent et le match commença. Tout allait très vite. Les poursuiveurs de l’équipe de Gryffondor marquèrent rapidement le premier but qui rapporta dix points.
Page 12 : Dans les gradins.
Sur les gradins, pendant que les Gryffondor saluèrent l’exploit, Hagrid, jumelles à la main, rejoignit Ron et Hermione en expliquant que ce n’était pas la même expérience que de regarder le match des gradins que depuis sa cabane.
Le commentaire du match était assuré par Lee Jordan, un ami des jumeaux Weasley et le professeur McGonagall le surveillait de près, car il n’était pas très partial. Page 13 : Faute.
Harry, quant à lui, faisait le tour du terrain dans l’espoir de trouver le Vif d’or. Et c’est après avoir évité un cognard qu’il vit un éclat d’or briller dans les airs.
L’attrapeur de Serpentard et lui foncèrent après le vif d’or mais Harry était plus rapide.
Marcus Flint essaya de bloquer Harry et le Nimbus 2000 dévia violemment de sa trajectoire. Harry, cramponné au manche, parvint de justesse à se maintenir sur son balai.
– Faute ! hurlèrent les supporters de Gryffondor. Page 14 : Rodéo.
Bien évidemment la tentative de Flint avait permis au Vif d’or de s’échapper.
Madame Bibine rappela Flint à l’ordre et ordonna un coup franc en faveur des Gryffondor. Leur score s’élevait désormais à vingt points.
Lorsque le jeu eut repris, Harry évita un nouveau Cognard qui fonçait sur lui. Au même moment, son balai fit une violente embardée. Il serra les mains et les genoux sur le manche et à nouveau le balai eut un sursaut, comme un cheval de rodéo qui aurait essayé de le désarçonner. Harry s’efforça de virer en direction
des buts de Gryffondor quand il se rendit compte que son Nimbus 2000 ne répondait plus et pendant ce temps-là, les Serpentard marquèrent leur premier but.
Page 15 : Rodéo ou maléfice ?
– Je ne sais pas ce que fabrique Harry, grommela Hagrid qui l’observait avec ses jumelles. Je me demande s’il n’a pas perdu le contrôle de son balai… Le balai s’était mis à tourner sur lui-même et il parvenait tout juste à se cramponner au manche. La foule laissa échapper une exclamation de terreur. Le Nimbus 2000 venait de faire une embardée plus violente que les autres, désarçonnant Harry qui avait réussi à se rattraper au manche d’une seule main et restait suspendu dans le vide.
Hermione arracha les jumelles des mains de Hagrid, mais au lieu de les diriger vers Harry, elle les pointa sur la foule des spectateurs. Page 16 : A travers les jumelles.
– Qu’est-ce que tu fais ? grommela Ron, le teint grisâtre.
– Je le savais, dit Hermione d’une voix haletante. C’est Rogue. Regarde !
Ron s’empara des jumelles. Rogue se trouvait au milieu des gradins qui leur faisaient face. Il fixait Harry des yeux et ses lèvres remuaient comme s’il récitait des formules magiques.
– Il est en train de jeter un sort au balai, dit Hermione.
– Qu’est-ce qu’on fait ?
– Je m’en occupe.
Avant que Ron ait pu ajouter un mot, Hermione avait disparu. Page 17 : Sauvetage.
Au même moment, les jumeaux Weasley essayaient d’attraper Harry pour le prendre sur leur balai, sans succès. Chaque fois qu’ils s’approchaient, le Nimbus 2000 prenait encore plus d’altitude pour rester hors de portée. Pendant ce temps Marcus Flint s’était emparé du Souaffle et avait marqué cinq buts.
Hermione s’était frayé un chemin jusqu’aux gradins où se trouvait Rogue et courait à présent le long de la rangée qui était juste derrière la sienne. Au passage, elle bouscula le professeur Quirrell qui tomba tête la première. Sans prendre la peine de s’excuser, elle poursuivit sa course et parvint à la hauteur de Rogue. Page 18 : Mission réussie !
Elle s’accroupit alors derrière lui, sortit sa baguette et murmura une formule magique. Aussitôt, la baguette projeta des gerbes d’étincelles bleues sur la robe de Rogue.
Le professeur mit quelque secondes à se rendre compte que le bas de sa robe avait pris feu. Le cri d’horreur qu’il poussa prouva à Hermione qu’elle avait réussi son coup. Une autre formule magique fit alors rentrer les flammes dans le bocal qu’elle avait dans la poche et elle repartit à quatre pattes le long de la rangée.
Elle avait réussi à détourner l’attention de Rogue.
Page 19 : Victoire !
Le Nimbus 2000 s’était calmé et Harry redescendit en piqué vers le sol avec une
main plaquée contre sa bouche, comme s’il voulait vomir. Soudain, il toussa et le
Vif d’or tomba dans le creux de sa main.
– J’ai attrapé le Vif d’or, hurla-t-il en l’agitant au-dessus de sa tête.
Comme aucune règle interdisait de l’attraper en l’avalant, l’équipe de Gryffondor
avait remporté le match, par cent-soixante-dix par contre soixante, comme Lee
Jordan le hurlait toujours de joie.
Page 20 : Chez Hagrid.
Harry fêta sa victoire en allant prendre le thé avec Ron et Hermione chez Hagrid. Ron et Hermione racontèrent ce qu’il s’était passé avec Rogue mais Hagrid n’en croyait pas un mot. Harry décida de dire la vérité: il pensait que Rogue avait fait entrer le troll le soir d’Halloween pour essayer de passer devant le chien à trois têtes.
Hagrid était surpris.
– Vous avez vu Touffu ?
Touffu était le nom de ce chien à trois têtes et il appartenait à Hagrid. Il avoua qu’il l’avait prêté à Dumbledore pour garder quelque chose. Page 21 : Preuve ?
– Mais Rogue essaie de voler ce que garde votre chien.
– Ce sont des bêtises, répéta Hagrid. Rogue est un professeur de Poudlard, il ne ferait jamais une chose pareille.
– Dans ce cas pourquoi a-t-il essayé de tuer Harry ? s’écria Hermione. Je sais ce que veut dire jeter un sort. J’ai tout lu là-dessus. Il faut fixer les yeux sur l’objet ou la personne visés et Rogue n’a pas cillé une seule fois, je l’ai bien vu ! Page 22 : Se mêler de ses affaires.
– Et moi je te dis que tu as tort, s’emporta Hagrid. Maintenant, écoutez-moi bien tous les trois. Vous êtes en train de vous mêlez de choses qui ne vous regardent absolument pas. Alors, oubliez ce chien et oubliez ce qu’il garde, c’est une affaire entre le professeur Dumbledore et Nicolas Flamel…
Hagrid eut soudain l’air furieux contre lui-même. Page 23 : A suivre …