Elles ouvrent leur gueule et font rentrer à l’intérieur un gros volume d’eau et tout ce qu’il contient. Poissons, krill- planctons dont elles raffolent. Et peut-être un être humain s’il se trouve au mauvais endroit (La gueule d’une baleine à bosse peut mesurer trois mètres de long) sauf qu’elles n’avalent pas l’être humain, elles le recrachent.
On a appris que la baleine a des espèces de dents de peigne appelés fanons dans sa gorge. Kipling explique dans cette histoire d’où viennent les sillons dans la gorge des baleines.
lundi 16/10
l y avait une fois, ô ma Mieux Aimée, il y avait dans la mer une Baleine, et qui mangeait les poissons.
Elle mangeait le mulet et le carrelet, le merlan et le poisson-volant, le turbot et le maquereau, l’anguille, sa fille et toute sa famille qu’a la queue en vrille.
Tous les poissons qu’elle pouvait attraper dans toute la mer, elle les mangeait avec sa bouche — comme ça !
Jusqu’à ce qu’enfin il ne resta plus qu’un seul petit poisson dans toute la mer, et c’était un petit Poisson-plein-d’astuce, et il se tenait en nageant juste derrière l’oreille droite de la Baleine, crainte de malentendu.
Alors la Baleine se dressa debout sur sa queue et dit :
— J’ai faim.
Et le petit Poisson-plein-d’astuce dit d’une petite voix pleine d’astuce également :
— Noble et généreux Cétacé, as-tu jamais goûté de l’Homme ?
— Non, dit la Baleine, à quoi ça ressemble ?
— C’est bon, dit le petit Poisson-plein-d’astuce. Bon, mais des arêtes.
— Alors, cherche-m’en, dit la Baleine.
Et elle fit écumer la mer en la fouettant de sa queue.
— C’est assez d’un pour commencer, dit le petit Poisson-plein-d’astuce. Si tu nages jusqu’à 50° de latitude Nord et 40° de longitude Ouest (ça, c’est de la magie), tu trouveras, sur un radeau, au milieu de l’eau, avec rien sur le dos, rien qu’une paire de culottes en droguet bleu et des bretelles (faut pas oublier les bretelles, Mieux Aimée), et son couteau de matelot, tu trouveras un Nautonier naufragé, lequel, il est juste de t’en prévenir, est un homme d’infinie-ressource-et-sagacité.
Sur quoi la Baleine s’en fut, nageant nageras-tu, jusqu’au numéro 50 de latitude Nord et 40 de longitude Ouest, et là, sur un radeau, au milieu de l’eau, sans rien sur le dos, qu’une paire de culottes en droguet bleu, une paire de bretelles (faut surtout pas oublier les bretelles, Mieux Aimée) et son couteau de matelot, elle trouva un Nautonier naufragé, tout solitaire et tout esseulé, qui se tortillait les doigts de pied dans l’eau salée.
(Sa m’man lui avait permis de faire ça, sans quoi jamais il n’aurait osé, rapport que c’était un homme d’infinie-ressource-et-sagacité.)
Alors la Baleine ouvrit la bouche grande, grande, grande, comme si elle allait se fendre jusqu’à la queue, et elle avala le Nautonier naufragé, avec son radeau, sa culotte de droguet bleu, ses bretelles (n’oublie pas !) et son couteau de matelot.
Elle serra tout bien au chaud dans les placards tout noirs de son petit intérieur, et puis elle fit claquer sa langue, — comme ça, — et tourna trois fois sur sa queue.
♦ mardi 17/10
Mais aussitôt que le Nautonier, lequel était un homme d’infinie-ressource-et-sagacité, se trouva pour de bon au chaud dans le fin fond des placards tout noirs du ventre de la Baleine, il se mit à danser et valser, à frapper et taper, à rogner et couper, à tordre et à mordre, à bondir et mugir, à ramper et saper, à moudre et découdre, à choir et s’asseoir, à gueuler et piler, à exécuter des gigues aux endroits qu’il ne fallait pas, si bien que la Baleine ne se sentit pas du tout heureuse. (Pas oublier les bretelles !…)
Ceci, c’est le portrait de la Baleine en train d’avaler le Nautonier avec son infinie-ressource-et-sagacité, et le radeau, et le couteau de matelot et ses bretelles, qu’il faut ne pas oublier. Les choses à boutons sont les bretelles du Nautonier, et on peut voir le couteau à côté. Le Nautonier est assis sur le radeau ; mais le radeau penche, de sorte qu’on ne peut pas en voir beaucoup. La chose blanchâtre à portée de la main gauche du Nautonier est un morceau de bois avec lequel il essayait de diriger le radeau quand arriva la Baleine. Le Nautonier le laissa dehors, en entrant. Le nom de la Baleine était Mme du Sourire et le Nautonier s’appelait Mr. Henry Albert Bivvens. Le petit Poisson-plein-d’astuce se cache sous le ventre de la Baleine, sans quoi je l’aurais dessiné. La raison qui fait que la mer paraît si drôle, c’est que la Baleine est en train de l’aspirer toute dans sa bouche, afin d’aspirer Mr. Henry Albert Bivvens et le radeau, et le couteau de matelot, et les bretelles. Il ne faut pas oublier les bretelles.
De sorte qu’elle dit au Poisson-plein-d’astuce :
— Cet homme a beaucoup d’arêtes. En outre, il me donne le hoquet. Que faut-il faire ?
— Dis-lui de sortir, dit le Poisson-plein-d’astuce.
Là-dessus la Baleine cria dans son propre gosier au Nautonier naufragé :
— Sortez et tâchez de vous tenir. J’ai le hoquet.
— Point, point, dit le Nautonier. Pas comme ça, mais bien au contraire. Ramène-moi à ma rive natale et aux blanches falaises d’Albion, et puis on verra.
Et il se remit à danser pire que jamais.
— Il vaut mieux le ramener chez lui, dit le Poisson-plein-d’astuce à la Baleine. J’aurais dû vous avertir que c’est un homme d’infinie-ressource-et-sagacité.
Donc, la Baleine s’en fut, nageant nageras-tu, si vite qu’elle put, des nageoires et de la queue, malgré son hoquet ; et enfin elle aperçut la rive natale du Nautonier et les blanches falaises d’Albion, et elle s’échoua, la moitié du corps sur la grève, ouvrit la bouche grande, grande, grande et dit :
— Tout le monde descend pour Winchester, Ashuelot, Nashua, Keene et toutes les stations de la ligne de Fitchburg !
Et juste comme elle disait « Fitch », le Nautonier sortit.
♦jeudi 19/10
Voici la Baleine en train de chercher le petit Poisson-plein-d’astuce, lequel se cache sous le seuil des Portes de l’Équateur. Il se cache parmi les racines de la grande algue qui pousse devant les Portes de l’Équateur. Elles sont toujours fermées. On les tient fermées parce qu’il faut toujours fermer les portes. La chose en forme de corde, qui traverse tout droit, est l’Équateur lui-même ; et les machines qui ont l’air de rochers sont les deux géants Moar et Koar, qui ont la garde de l’Équateur. C’est eux qui ont fait les images sur les Portes de l’Équateur, et ce sont eux qui ont sculpté tous ces poissons tordus au-dessous des Portes. Les poissons à bec s’appellent des Dauphins à bec, et les autres avec les drôles de têtes s’appellent des Requins-Marteaux. La Baleine ne retrouva le petit Poisson-plein-d’astuce qu’une fois sa mauvaise humeur passée, et alors ils redevinrent bons amis.
Or, tandis que la Baleine nageait, le Nautonier, car c’était, en vérité, une personne d’infinie-ressource-et-sagacité, avait pris son couteau de matelot et taillé le radeau en forme de petit grillage carré en bouts de bois croisés, et il l’avait attaché avec ses bretelles. (Maintenant tu sais pourquoi il fallait se rappeler les bretelles !) Et il avait traîné ce grillage en travers du gosier de la Baleine, où il resta fiché.
Ça n’était pas une chose à faire, mais ce Nautonier était aussi un Hi-ber-ni-en d’Hibernie.
Il sortit ensuite, les mains dans les poches, sur les galets, et s’en retourna chez sa Mère, qui lui avait donné la permission de tortiller ses doigts de pied dans l’eau salée ; et il se maria et eut beaucoup d’enfants.
La Baleine aussi.
Mais, depuis ce jour-là, le grillage qu’elle avait dans le gosier, et qu’elle n’a jamais pu faire sortir en toussant, ni descendre en avalant, l’empêche de rien manger que des petits, tout petits poissons, et c’est la raison pourquoi les baleines d’aujourd’hui ne mangent jamais d’hommes, de garçons, ni de petites filles.
Le petit Poisson-plein-d’astuce alla se cacher dans la vase, sous le pas des Portes de l’Équateur. Il avait peur que la Baleine fût fâchée contre lui.
Le Marin rapporta son couteau à la maison. Il avait la culotte de droguet bleu en mettant le pied sur les galets de la grève, les mains dans ses poches. Les bretelles, il les avait laissées, vois-tu, pour attacher le grillage avec.
EMC: La Fée: « C’est entre tes mains.Ne laisse personne prendre ce qui te tient. »
16/01 dans l’extrait de l’acte 2 scène 4 de l’enfant maudit d’Harry, on a appris le
sens propre/sens figuré.
Le sens propre c’est le sens réel. Le sens figuré c’est quand on doit utiliser son imagination.
On a appris cette expression: « raconter des salades« . On ne peut pas vraiment raconter des salades, c’est une image. Ça veut dire raconter des mensonges.
On va utiliser cette expression pour la Fée quand le pantin lui ment.
lien scène 12: la place du vide ♫ C’est pas la faute des océans… ♫
LECTURE:
Jonas (qui signifie « colombe » en arabe), est l’un des personnages de la Bible. Prophète des trois religions monothéistes que sont le judaïsme (la religion des juifs), le christianisme (celle des chrétiens) et l’islam (celle des musulmans), il doit, à la demande de dieu, annoncer aux habitants de la ville de Ninive qu’ils seront punis en raison de leurs nombreux pêchés.
» Lève-toi, va à Ninive et crie contre elle car sa méchanceté est montée jusqu’à moi. »
Jonas, qui est plutôt poltron, s’enfuit plutôt que de remplir sa mission.
Il embarque alors à bord d’un navire. Mais Dieu furieux provoque une tempête. Et Jonas reconnaît que c’est sans doute sa faute.
Il dit aux marins: « Prenez-moi et jetez-moi dans la mer, et la mer se calmera envers vous, car je sais que c’est moi qui attire sur vous cette grande tempête. » (Jon, 1, 12)
Résultat, les marins le jettent par dessus-bord en espérant calmer ainsi Dieu… et la tempête. Mais un énorme poisson (une baleine, probablement, mais le texte n’en dit rien) l’engloutit… Jonas se retrouve dans son ventre, dans lequel il passera trois jours et trois nuits à prier avant que le poisson ne le recrache sur le rivage.
Il finit donc par accomplir sa mission : celle de prévenir toute une grande ville de changer d’attitude et d’actions. Toute la ville changea ses actions, Dieu leur pardonna et toute la ville fut sauvée.
Anonyme, Jonas rejeté par la baleine, enluminure issue de la Bible du pape Jean XXII, XIVe siècle
Littérature: L’épisode de Jonas a inspiré Carlo Collodi pour Pinocchio.
HISTOIRE: La baleine fascine depuis l’Antiquité.
éducation civique:
D’après le poète Jean-Paul de Dadelsen, l’épreuve du grand poisson, de la baleine, chez le poète, c’est celle de la noirceur du monde et notamment de la guerre.
Pinocchio est imparfait, maladroit, ne sait pas faire ce qu’il faut au bon moment. Il rencontre un Chat et un Renard qui sont des escrocs, il croise des Assassins qui le pendent. Il a de mauvaises influences (le mauvais garçon de notre scène 10). Toute sa vie est semée d’embûches: comme pourrait dire le Criquet dans notre histoire, une vie sans malheurs, ça n’existe pas!
Le pantin ressent de la culpabilté, de la honte vis-à-vis de la Fée. Il n’a pas tenu sa promesse. Il se retrouve prisonnier avec son père dans les entrailles d’un monstre marin. Comment en sortir quand, par ignorance (comme le pantin), on est le jouet des autres?
Il y a toujours de l’espoir…
Le pantin a une deuxième vie: de marionnette, il devient un vrai petit garçon !
Malgré la légende, les baleines ne peuvent pas avaler un homme ! C’est impossible.
Elles ouvrent leur gueule et font rentrer à l’intérieur un gros volume d’eau et tout ce qu’il contient. Poissons, crevettes, planctons dont elles raffolent. Et peut-être un être humain s’il se trouve au mauvais endroit.
Comme le pantin : un pêcheur est « avalé » par une baleine et recraché ensuite.
Il faut dire que la gueule d’une baleine à bosse peut mesurer trois mètres de long. Sauf qu’elles n’avalent pas l’être humain, elles le recrachent. La gorge d’une baleine fait la taille d’un poing et ne peut pas beaucoup s’élargir. Résultat : un homme ne peut pas se retrouver dans l’estomac d’une baleine.
lien scène 12: la place du vide ♫ C’est pas la faute des océans… ♫
Écrivain du 19e siècle, Jules Verne a écrit de nombreuses œuvres d’anticipation où il décrit des technologies que l’on utilise aujourd’hui et qui étaient alors considérées comme totalement farfelues à son époque.
Voici quelques-unes de ses inventions « imaginaires » qui ont finalement et véritablement vu le jour.
lienscène 12: la place du vide ♫ C’est pas la faute des océans… ♫
Dans son livre 2000 lieues Sous les Mers , Jules Verne décrit l’attaque du Nautilus par « un calmar de dimensions colossales ayant 18 mètres de longueur ».
lecture offerte d’un extrait de 20 000 lieues sous les mers
Le capitaine Nemo est le commandant du Nautilus, un immense sous-marin que tout le monde prend pour un monstre marin. Alors qu’ils étaient partis à sa poursuite, le professeur Aronnax, son serviteur Conseil et Ned Land, le harponneur, se sont retrouvés à bord du Nautilus.
Le Nautilus flottait sans doute, mais il ne marchait plus. Les branches de son hélice ne battaient pas les flots. Une minute se passa. Le capitaine
Nemo, suivi de son second*, entra dans le salon.
Je ne l’avais pas vu depuis quelque temps. Il me parut sombre. Sans nous parler, sans nous voir peut-être, il alla au panneau, regarda les poulpes et dit quelques mots à son second.
Celui-ci sortit. Bientôt les panneaux se refermèrent. Le plafond d’illumina. J’allai vers le capitaine.
« Une curieuse collection de poulpes, lui dis-je du ton dégagé que prendrait un amateur devant le cristal d’un aquarium.
– En effet, monsieur le naturaliste*, me répondit-il, et nous allons les combattre corps à corps. »
Je regardai le capitaine. Je croyais n’avoir pas bien entendu.
« Corps à corps ? répétai-je.
– Oui, monsieur. L’hélice est arrêtée. Je pense que les mandibules* cornées de l’un de ces calmars se sont engagées dans ses branches. Ce qui nous empêche de marcher.
– Et qu’allez-vous faire ?
– Remonter à la surface et massacrer toute cette vermine.
– Entreprise difficile.
– En effet. Les balles électriques sont impuissantes contre ces chairs molles où elles ne trouvent pas assez de résistance pour éclater. Mais nous les attaquerons à la hache.
– Et au harpon, monsieur, dit le Canadien, si vous ne refusez pas mon aide.
– Je l’accepte, maître Land.
– Nous vous accompagnerons », dis-je, et, suivant le capitaine Nemo, nous nous dirigeâmes vers l’escalier central.
Là, une dizaine d’hommes, armés de haches d’abordage, se tenaient prêts à l’attaque. Conseil et moi, nous prîmes deux haches. Ned Land saisit un harpon.
Le Nautilus était alors revenu à la surface des flots. Un des marins, placé sur les derniers échelons, dévissait les boulons du panneau. Mais les écrous étaient à peine dégagés, que le panneau se releva avec une violence extrême, évidemment tiré par la ventouse d’un bras de poulpe.
Aussitôt un de ces longs bras se glissa comme un serpent par l’ouverture, et vingt autres s’agitèrent au-dessus. D’un coup de hache, le capitaine Nemo coupa ce formidable tentacule, qui glissa sur les échelons en se tordant.
Au moment où nous nous pressions les uns sur les autres pour atteindre la plate-forme, deux autres bras, cinglant l’air, s’abattirent sur le marin placé devant le capitaine Nemo et l’enlevèrent avec une violence irrésistible.
Le capitaine Nemo poussa un cri et s’élança au-dehors. Nous nous étions précipités à sa suite. Quelle scène ! Le malheureux, saisi par le tentacule et collé à ses ventouses, était balancé dans l’air au caprice de cette énorme trompe. Il râlait, il étouffait, il criait : « À moi ! À moi ! » Ces
mots prononcés en français, me causèrent une profonde stupeur ! J’avais donc un compatriote à bord, plusieurs peut-être ! Cet appel déchirant, je l’entendrai toute ma vie !
L’infortuné* était perdu. Qui pouvait l’arracher à cette puissante étreinte ? Cependant le capitaine Nemo s’était précipité sur le
poulpe, et, d’un coup de hache, il lui avait encore abattu un bras.
Son second luttait avec rage contre d’autres monstres qui rampaient sur les flancs du Nautilus. L’équipage se battait à coups de hache. Le Canadien, Conseil et moi, nous enfoncions nos armes dans ces masses charnues. Une violente odeur de musc pénétrait l’atmosphère. C’était horrible.
Un instant, je crus que le malheureux, enlacé par le poulpe, serait arraché à sa puissante succion. Sept bras sur huit avaient été coupés. Un seul, brandissant la victime comme une plume se tordait dans l’air. Mais au moment où le capitaine Nemo et son second se précipitaient sur lui,
l’animal lança une colonne d’un liquide noirâtre, sécrété par une bourse située dans son abdomen. Nous en fûmes aveuglés. Quand ce nuage se fut dissipé, le calmar avait disparu, et avec lui mon infortuné compatriote !
Quelle rage nous poussa alors contre ces monstres ! On ne se possédait plus. Dix ou douze poulpes avaient envahi la plate-forme et les flancs du nautilus. Nous roulions pêle-mêle au milieu de ces tronçons de serpent qui tressautaient sur la plate-forme dans des flots de sang et
d’encre noire. Il semblait que ces visqueux tentacules renaissaient comme les têtes de l’hydre*.
Le harpon de Ned Land, à chaque coup, se plongeait dans les yeux glauques des calmars et les crevait. Mais mon audacieux compagnon fut soudain renversé par les tentacules d’un monstre qu’il n’avait pu éviter.
Ah ! Comment mon cœur ne s’est-il pas brisé d’émotion et d’horreur ! Le formidable bec du calmar s’était ouvert sur Ned Land. Ce malheureux allait être coupé en deux. Je me précipitai à son secours. Mais le capitaine Nemo m’avait devancé. Sa hache disparut entre les deux
énormes mandibules, et miraculeusement sauvé, le Canadien, se relevant, plongea son harpon tout entier jusqu’au triple cœur du poulpe.
« Je me devais cette revanche ! » dit le capitaine Nemo au Canadien.
Ned s’inclina sans lui répondre.
Ce combat avait duré un quart d’heure. Les monstres vaincus, mutilés, frappés à mort, nous laissèrent enfin place et disparurent sous les flots.
Le capitaine Nemo, rouge de sang, immobile près du fanal, regardait la mer qui avait englouti
l’un de ses compagnons, et de grosses larmes coulaient de ses yeux.
—————————————————————————————————–
* Le second : celui qui commande le bateau, juste après le capitaine.
* Un naturaliste : un scientifique qui étudie les plantes, les animaux.
lien scène 12: la place du vide ♫ C’est pas la faute des océans… ♫
mythologie
Le kraken est une créature imaginaire issue de la mythologie nordique. On raconte que ce calamar géant habiterait les fonds des mers.
Selon la légende, ce calamar était tellement grand qu’il s’attaquait à des bateaux. Il sortait le bout de sa tête de l’eau et restait immobile. De loin, les bateaux le prenaient pour une île et s’approchaient. Alors, il se mettait à bouger et brisait la coque du bateau avec ses tentacules avant de dévorer tout l’équipage.
Le kraken, qui est généralement décrit comme une sorte de pieuvre ou de calmar, la plupart des scientifiques pensent que la légende pourrait avoir été inspirée par un grand mollusque mal connu des profondeurs, le calmar géant, qui peut atteindre près de 18 mètres de long, et peut-être davantage. Il est très rare de pouvoir l’observer puisqu’il vit à des profondeurs qui dépassent les 500 mètres. Mais une chose est sûre : son œil est le plus grand du règne animal. Il peut mesurer jusqu’à 30 centimètres de diamètre, plus qu’un ballon de basket !
littérature: Dans son livre 20 000 lieues Sous les Mers, Jules Verne décrit l’attaque du Nautilus par « un calmar de dimensions colossales ayant 18 mètres de longueur ».
Gravure Captain Nemo dans 2000 lieues Sous les Mers
Dans l’univers de Harry Potter, l’autrice J.K Rowling fait une référence au kraken en mentionnant la présence d’un calmar géant dans le lac Noir qui borde l’école Poudlard.
Le Calmar géant du lac de Poudlard
Cet énorme poulpe est présent tout au long de la saga Harry Potter. Le Calmar interagit avec les élèves qui s’amusent avec lui, notamment Fred et George qui aiment le chatouiller. Loin de son image de monstre agressif,, le petit frère de Colin Crivey se fait repêcher par le Calmar géant lorsqu’il tombe de sa barque en arrivant en première année.
présent dans les livres, mais absent dans les films Harry Potter.
On a appris que « ciao » est un mot italien qui veut dire: salut et qu’on utilise, même en français, pour se dire au revoir. En italien, on utilise ciao pour se dire bonjour comme au revoir.
6/10
On a appris que Basta, ça veut dire « ça suffit » en italien:
29/09 littérature Les inventions complètement inventées
criquet trouvé par Haley R:
Maxence et Ashley ont inventé cette phrase:
« Les criquets ont été inventés pour énerver les pantins, ma parole! «