Category Archives: projet spectacle Don Quichotte

chapitre VI don Quichotte CERVANTES abrégé

De la grande et plaisante enquête que firent le curé et le barbier dans la bibliothèque de notre ingénieux hidalgo

 

[Pendant que don Quichotte dormait.]

Le curé demanda à la nièce les clefs de la pièce où se trouvaient les livres responsables du dommage, et elle les lui donna avec un grand plaisir. Ils entrèrent tous, la gouvernante aussi, et ils découvrirent plus de cent volumes de livres grands formats très bien reliés, et d’autres plus petits. Le curé ordonna au barbier de lui faire passer un à un ces livres pour voir de quoi ils traitaient, car il pouvait s’en trouver qui ne méritent pas le châtiment du feu.

Non, dit la nièce, aucune raison de pardonner à l’un d’eux car tous ont causé le tort. Le mieux sera de les porter à la basse-cour et on fera là-bas le bûcher et la fumée ne gênera pas.


résumé:

Le curé ordonna au barbier de lui faire passer un à un ces livres pour voir de quoi ils traitaient, car il pouvait s’en trouver qui ne méritent pas le châtiment du feu.

Non, dit la nièce, aucune raison de pardonner à l’un d’eux car tous ont causé le tort.

chapitre V (suite et fin) don Quichotte CERVANTES abrégé

Où se poursuit le récit de la mésaventure de notre chevalier

Le sort voulut qu’un paysan de son propre village vint à passer par là. Voyant un homme étendu à terre, il s’approcha de lui et lui demanda:

-Monsieur Quijana, qui vous a mis dans cet état?

Il parvint à le monter sur son âne et se dirigea vers son village, assommé d’entendre les divagations que disait Don Quichotte.

Dans la maison de don Quichotte, il y avait le curé et le barbier, grands amis de don Quichotte, et la gouvernante leur disait à grands cris:

-Monsieur Pedro Pérez (ainsi s’appelait le curé) que pensez-vous de ce malheur qui frappe mon maître? Voilà trois jours qu’on n’a vu ni lui, ni le roussin, ni le bouclier, ni la lance, ni les armes. Je comprends que ces maudits livres de chevalerie qu’il possède et lit si assidûment lui ont retourné le jugement.

La nièce disait de même, et même en rajoutait:

-Sachez, maître Nicolas (c’était le nom du barbier), qu’il est arrivé plusieurs fois à monsieur mon oncle de passer dans ces bandits de livres de mésaventures deux jours et deux nuits, au bout desquels ses mains jetaient le livre, il mettait la main à l’épée et s’escrimait contre les murs. Après, épuisé, il disait qu’il avait tué quatre géants hauts comme quatre tours. Il faut que vous brûliez tous ces livres.

-Je suis du même avis, dit le curé, demain la journée ne se passera pas sans qu’ils soient condamnés au feu.

Le paysan et don Quichotte frappèrent à la porte. Don Quichotte leur dit:

– Qu’on me mène à mon lit, et qu’on appelle, si possible, l’enchanteur mon ami pour qu’il soigne et panse mes plaies.

On le mit tout de suite au lit, on chercha ses blessures sans en trouver aucune.

Lui dit que c’étaient seulement les courbatures de sa grande chute avec Rossinante, son cheval, au cours d’un combat contre dix géants, les plus monstrueux et les plus furieux qui se puissent trouver sur la majeure partie de la terre.

-Ho! ho! dit le curé, il y des géants dans l’affaire? Sur mon chapelet, demain je les aurai brûlés avant qu’il fasse nuit.


résumé du texte de Cervantès:

Le sort voulut qu’un paysan de son propre village vint à passer par là. Voyant un homme étendu à terre, il s’approcha de lui et lui demanda:

-Monsieur Quijana, qui vous a mis dans cet état?

Il parvint à le monter sur son âne et se dirigea vers son village.

Dans la maison de don Quichotte, il y avait le curé et le barbier, grands amis de don Quichotte, et la gouvernante leur disait à grands cris:

– Je comprends que ces maudits livres de chevalerie qu’il possède et lit si assidûment lui ont retourné la tête.

La nièce disait de même, et même en rajoutait: Il faut que vous brûliez tous ces livres.

Le paysan et don Quichotte frappèrent à la porte. Don Quichotte leur dit:

– Qu’on me mène à mon lit, et qu’on appelle, si possible, l’enchanteur mon ami pour qu’il soigne et panse mes plaies.

On le mit tout de suite au lit, on chercha ses blessures sans en trouver aucune.

Dq : j’ai combattu contre dix géants, les plus monstrueux et les plus furieux qui se puissent trouver sur la majeure partie de la terre.

Le curé (aux autres) : il y des géants dans l’affaire? Demain j’ aurai brûlés les livres avant qu’il fasse nuit.


adaptation en BD de Rob Davis

groupe Téléphone: un autre monde projet don Quichotte

Un autre monde

en live: https://www.youtube.com/watch?time_continue=26&v=0l-OhSpKLdQ&feature=emb_logo

en studio: https://www.youtube.com/watch?v=NrQnuMnL2ac&list=PLmmL6bzs7PscXXfsFsC__hnI6mTKSWhTI&index=18&t=0s

Le groupe Téléphone est composé de deux guitaristes : Jean Louis Aubert et Louis Bertignac
d’un batteur : Richard Kolinka et  d’une bassiste : Corine Marienneau.

Voici quelques photos :

Jean Louis Aubert                                                 Louis Bertignac

Richard Kolinka                Corine Marienneau

Photo du groupe :

Téléphone est un groupe de rock français fondé le 12 novembre 1976 et séparé le 21 avril 1986. Il connaît un énorme succès dès ses débuts avec plusieurs tubes et des tournées très populaires. Il est aussi l’un des rares groupes français à s’exporter dans d’autres pays.

En 10 ans d’activité ( 1976/1986 ), le groupe a donné plus de 470 concerts. Il est également le 2e plus gros vendeur de disques pour un groupe de rock français (derrière Indochine ), le groupe en a vendu plus de 6 millions.

chapitre V don Quichotte CERVANTES abrégé

Chapitre V: Où se poursuit le récit de la mésaventure de notre chevalier
Voyant donc par les faits qu’il ne pouvait plus bouger, il pensa à recourir à son remède ordinaire, qui était de penser à quelque passage de ses livres. Une histoire lui parut très bien cadrer avec l’état où il se trouvait et c’est pourquoi, avec des démonstrations de grande douleur, il se mit à rouler au sol et à dire d’une voix gémissante ce qu’on dit que disait dans le bois un chevalier blessé:
Où es-tu donc, très chère dame, ne ressens-tu donc point mon mal? L’ignores-tu ou es-tu fausse et déloyale?

Le sort voulut qu’un paysan de son propre village vint à passer par là. Voyant un homme étendu à terre, il s’approcha de lui et lui demanda:

-Monsieur Quijana, qui vous a mis dans cet état?

Il parvint à le monter sur son âne et se dirigea vers son village, assommé d’entendre les divagations que disait Don Quichotte.

Dans la maison de don Quichotte, il y avait le curé et le barbier, grands amis de don Quichotte, et la gouvernante leur disait à grands cris:

-Monsieur Pedro Pérez (ainsi s’appelait le curé) que pensez-vous de ce malheur qui frappe mon maître? Voilà trois jours qu’on n’a vu ni lui, ni le roussin, ni le bouclier, ni la lance, ni les armes. Je comprends que ces maudits livres de chevalerie qu’il possède et lit si assidûment lui ont retourné le jugement.

La nièce disait de même, et même en rajoutait:

-Sachez, maître Nicolas (c’était le nom du barbier), qu’il est arrivé plusieurs fois à monsieur mon oncle de passer dans ces bandits de livres de mésaventures deux jours et deux nuits, au bout desquels ses mains jetaient le livre, il mettait la main à l’épée et s’escrimait contre les murs. Après, épuisé, il disait qu’il avait tué quatre géants hauts comme quatre tours. Il faut que vous brûliez tous ces livres.

-Je suis du même avis, dit le curé, demain la journée ne se passera pas sans qu’ils soient condamnés au feu.

Le paysan et don Quichotte frappèrent à la porte. Don Quichotte leur dit:

– Qu’on me mène à mon lit, et qu’on appelle, si possible, l’enchanteur mon ami pour qu’il soigne et panse mes plaies.

On le mit tout de suite au lit, on chercha ses blessures sans en trouver aucune.

Lui dit que c’étaient seulement les courbatures de sa grande chute avec Rossinante, son cheval, au cours d’un combat contre dix géants, les plus monstrueux et les plus furieux qui se puissent trouver sur la majeure partie de la terre.

-Ho! ho! dit le curé, il y des géants dans l’affaire? Sur mon chapelet, demain je les aurai brûlés avant qu’il fasse nuit.


résumé:

Voyant donc par les faits qu’il ne pouvait plus bouger, il pensa à recourir à son remède ordinaire, qui était de penser à quelque passage de ses livres: Où es-tu donc, très chère dame, Ne ressens-tu donc point mon mal? L’ignores-tu, ô chère dame, ou es-tu fausse et déloyale?

Le sort voulut qu’un paysan de son propre village vint à passer par là. Voyant un homme étendu à terre, il s’approcha de lui et lui demanda:

-Monsieur Quijana, qui vous a mis dans cet état?

Il parvint à le monter sur son âne et se dirigea vers son village.

Dans la maison de don Quichotte, il y avait le curé et le barbier, grands amis de don Quichotte, et la gouvernante leur disait à grands cris:

– Je comprends que ces maudits livres de chevalerie qu’il possède et lit si assidûment lui ont retourné la tête.

La nièce disait de même, et même en rajoutait: Il faut que vous brûliez tous ces livres.

Le paysan et don Quichotte frappèrent à la porte. Don Quichotte leur dit:

– Qu’on me mène à mon lit, et qu’on appelle, si possible, l’enchanteur mon ami pour qu’il soigne et panse mes plaies.

On le mit tout de suite au lit, on chercha ses blessures sans en trouver aucune.

Dq : j’ai combattu contre dix géants, les plus monstrueux et les plus furieux qui se puissent trouver sur la majeure partie de la terre.

Le curé (aux autres) : il y des géants dans l’affaire? Demain j’ aurai brûlés les livres avant qu’il fasse nuit.

Renaud projet Don Quichotte

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Musique : pour poursuivre le travail en vocabulaire sur les différents registres de langage (familier, courant, soutenu) commencé grâce au texte de Cervantès, nous avons écouté deux chansons de Renaud : Les aventures de Gérard Lambert:

https://www.youtube.com/watch?v=dkCxWZhP6pc (On aime bien les tatata, on va les utiliser quand don Quichotte défie les marchands)

Germaine: https://www.youtube.com/watch?v=YQBquoGNWPw (On aime bien le refrain, on va l’utiliser quand don Quichotte boit une bouteille d’alcool laissée par Sancho en s’imaginant que c’est un philtre d’amour=Tristan et Iseult)

Germaine, Germaine
Une java ou un tango
C’est du pareil au même
Pour te dire que je t’aime
Qu’importe le tempo

Germaine, Germaine
Un rock’n’roll ou un slow
C’est du pareil au même
Pour te dire que je t’aime
Et que j’t’ai dans la peau

chapitre IV (suite et fin) don Quichotte CERVANTES abrégé

CHAPITRE IV:(suite)
Il arriva alors à un chemin qui se divisait en quatre, et aussitôt vinrent à son imagination les carrefours où les chevaliers errants se mettaient à réfléchir au chemin qu’ils prendraient. Pour les imiter, il resta un instant immobile et après y avoir bien réfléchi, il lâcha la bride à Rossinante, abandonnant sa volonté à celle de son roussin, lequel suivit sa première intention, qui était de prendre le chemin de l’écurie. Après avoir parcouru environ deux milles, don Quichotte vit une grande troupe. Comme on l’a su depuis, c’étaient des marchands qui allaient acheter de la soie. Ils étaient six qui allaient sous leur parasol avec quatre valets à cheval et trois garçons de mules à pied. Don Quichotte les eut à peine aperçut qu’il s’imagina que c’était une nouvelle aventure. Et, pour imiter les rencontres qu’il avait lues dans ses livres, il se cala bien sur ses étriers, serra la lance, leva le bouclier à sa poitrine et, posté au milieu du chemin, attendit que ces chevaliers errants arrivent, car il s’imaginait et croyait déjà qu’ils étaient tels, et lorsqu’ils furent à distance de se voir et s’entendre, la voix de don Quichotte s’éleva et dit d’un ton de défi:
-Arrêtez tous, si tous ne confessez qu’il n’est au monde demoiselle plus belle que la nonpareille Dulcinée du Toboso!
-Monsieur le chevalier, nous ne savons qui peut être cette bonne dame dont vous parlez; montrez-la-nous, et si elle est aussi belle que vous le dites, très volontiers et de nous-mêmes nous confesserons la vérité.
-Si je vous la montrais, que servirait que vous confessiez une vérité si évidente? Le point est que sans la voir vous avez à le croire, confesser, affirmer, jurer et défendre! En cas contraire, ayez bataille avec moi!
-Monsieur le chevalier, au nom de nous tous, nous princes ici présents, et pour ne pas charger nos consciences en confessant une chose jamais vue ou ouïe de nous, je vous supplie d’avoir l’obligeance de nous montrer quelque portrait de cette dame, même de la taille d’un grain de blé, par le fil on tire la pelote, et nous nous tiendrons quittes en confiance, et vous, vous aurez eu satisfaction et gain de cause; je crois même que nous prenons déjà si bien votre parti que même si son portrait nous montrait qu”elle est borgne d’un oeil, malgré tout, pour agréer à Votre Grâce, nous dirons tout ce qu’elle voudra en sa faveur.
-Non! Ce n’est pas ça, infâme canaille, répondit don Quichotte embrasé de colère, elle n’est ni borgne ni bossue! Mais toi tu vas payer le grand blasphème que tu as dit contre une beauté comme celle de ma Dame!
Et à ces mots il fonça lance baissée sur celui qui venait de parler, avec tant de rage et de furie que si la bonne fortune n’eut voulu qu’à mi-chemin Rossinante tombe, le marchand insolent s’en fut mal trouvé. Rossinante tomba, et son maître alla roulant un bon moment dans le champ. Il voulut se relever mais ne put le faire, embarrassé par sa lance, le bouclier, les éperons et la visière; ses antiques armes pesaient; et tout en luttant en vain pour se relever, il répétait:
-Ne fuyez pas, couards!Attendez!Ce n’est pas ma faute mais celle de mon cheval si je suis ainsi à terre!
Dans la troupe, un valet de mules qui ne devait pas avoir un très bon caractère entendait le malheureux dire au sol toutes ses arrogances. Il ne put supporter de ne pas lui donner réponse sur les côtes.

Il vint à lui, prit la lance, et après l’avoir mise en morceaux, il en prit un et se mit à donner tant de coups sur notre don Quichotte que malgré et en dépit de ses armes, il le moulut comme grain. Le garçon se lassa, les marchands repartirent. Don Quichotte, se voyant seul, essaya une nouvelle fois s’il pouvait se lever.

Mais s’il n’avait pu le faire valide et en bonne forme, comment l’eût-il pu moulu et tout démoli? Pourtant il se tenait encore pour fortuné, s’imaginant que c’était une mésaventure réservée aux chevaliers errants. Et il faisait retomber toute la faute sur son cheval.

_______________________________________________________________________________________on a cherché 2 milles = environ 3 kilomètres
On s’est demandé ce que veut dire: « moulu comme grain ». On a expliqué un peu, on verra ça prochainement en sciences.

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résumé:
Après avoir parcouru environ trois kilomètres, don Quichotte vit des marchands. Il s’imagina que c’étaient des chevaliers errants et dit d’un ton de défi:
-Tous, confessez qu’il n’est au monde demoiselle plus belle que la nonpareille Dulcinée!
-Monsieur le chevalier, nous ne savons qui peut être cette bonne dame dont vous parlez; montrez-la-nous, et si elle est aussi belle que vous le dites, nous confesserons la vérité.
-Si je vous la montrais, que servirait que vous confessiez une vérité si évidente? Le point est que sans la voir vous avez à le croire! En cas contraire, ayez bataille avec moi!
-Monsieur le chevalier, au nom de nous tous, je vous supplie de nous montrer quelque portrait de cette dame; je crois que même si son portrait nous montrait qu’elle est borgne d’un oeil, nous dirons tout ce que vous voudrez.
-Non! Elle n’est ni borgne ni bossue!répondit don Quichotte embrasé de colère, mais toi tu vas payer le grand blasphème que tu as dit contre une beauté comme celle de ma Dame!
Et à ces mots il fonça lance baissée sur celui qui venait de parler. Rossinante tomba, et son maître alla roulant un bon moment dans le champ.

 

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