Œdipe et le Sphinx, vers -440, musée du Louvre. Œdipe est à droite, face au Sphinx.
Oedipe et le sphinx. Vers 460 avant J.C, musée du Vatican. |
Homère est un poète grec de l’antiquité, il a écrit:
› L’Iliade (d’Ilion, nom grec de la ville de Troie) raconte les dix ans de la guerre de Troie, qui opposa
les Grecs aux Troyens suite à l’enlèvement de la belle Hélène, épouse d’un roi grec, Ménélas, par
un jeune prince troyen, Pâris.
› L’Odyssée (d’Odysseus, nom grec d’Ulysse) détaille le long retour d’Ulysse dans sa patrie, après
la victoire des Grecs à Troie.
Les aventures d’Ulysse
Allongé sur la plage, Ulysse contemplait paresseusement la mer étincelante sous le soleil. Non loin de là, dans le campement installé aux abords de la ville de Troie, il entendait ses soldats grecs se plaindre. «J’en ai assez, grommelait l’un d’entre eux, nous ne réussirons jamais à gagner cette guerre. »
«Nous sommes ici depuis dix ans, lança un autre. Dix ans !Je vote pour que nous rentrions chez nous. »
En son for intérieur, Ulysse savait bien qu’ils avaient raison. Il y a dix ans que j’ai quitté ma chère épouse Pénélope et mon fils Télémaque, songea-t-il. Dix ans que j’ai quitté l’île d’Ithaque sur laquelle je règne, pour aller mener cette guerre, depuis que Pâris, le prince de Troie, a capturé Hélène, aux dires de tous la plus belle femme du monde. Il soupira de découragement.
Dix ans plus tôt, les Grecs, sous la conduite d’Ulysse, avaient constitué une armée et une flotte immense. Certains prétendaient qu’elle comportait un millier de navires. Ils étaient partis pour Troie reprendre Hélène au prince et la rendre à son mari Ménélas. Malgré des combats acharnés qui avaient fait de nombreuses victimes, ils n’avaient jamais pu pénétrer à l’intérieur de Troie. Ulysse se leva et s’en alla trouver les autres chefs militaires.
« Les soldats s’impatientent, ils veulent rentrer chez eux, dit-il.
– Nous ne pouvons abandonner maintenant, répliqua un roi.
– J’ai une idée », fit alors Ulysse.
Et il leur communiqua son plan.
Le cheval de Troie
Depuis plusieurs jours, les Troyens intrigués observaient les Grecs depuis les murs de leur ville. Les soldats d’Ulysse avaient empilés d’énormes tas de bois sur la plage. À présent, ils le sciaient, le découpaient et tapaient dessus à coups de marteaux. Les Troyens se demandaient bien ce que les Grecs avaient en tête. Puis, un matin à l’aube, les gardes troyens découvrirent avec stupeur que la plage était déserte. Le campement grec et toute la flotte avaient disparu. Il ne restait plus rien qu’un énorme cheval en bois. « Ils sont partis, la guerre est finie, nous avons gagné, nous avons gagné !» s’écrièrent les Troyens. Ils ouvrirent alors les portes de la ville et se ruèrent vers la plage. Intrigués, ils examinèrent le cheval de bois, tournèrent autour et le tapotèrent.
« Pourquoi les Grecs ont-ils laissé ça ? interrogea l’un d’eux.
– Ce doit être une offrande pour la déesse Athéna, répondit un autre. Nous devrions le pousser jusqu’en ville. »
Sitôt dit, sitôt fait. Le cheval trôna bientôt au milieu de la grand-place de Troie. Ce soir-là, une fête fut organisée pour célébrer la fin de la guerre. Après avoir mangé et bu, les Troyens se mirent à chanter et à danser jusqu’à ce qu’ils tombent d’épuisement. Ils allèrent alors se coucher. Une fois la ville plongée dans le silence, des craquements se firent entendre à l’intérieur du cheval de bois et une porte secrète s’ouvrit. A l’intérieur se trouvaient dix Grecs. « Pas un bruit », murmura Ulysse à ses soldats. Il fit alors
descendre une corde jusqu’au sol. Une fois que tous les soldats eurent mis pied à terre, ils se dispersèrent dans la ville. Après avoir assommé l’un après l’autre les gardes assoupis, ils ouvrirent toutes grandes les portes de Troie. Durant la nuit, les navires grecs étaient revenus à Troie et l’armée attendait sur la plage. Dès que les portes s’ouvrirent, les soldats envahirent la ville. Le plan d’Ulysse avait fonctionné, et la guerre était bel et bien finie. Enfin, les Grecs allaient pouvoir rentrer chez eux en compagnie d’Hélène. Ils prirent la mer avec joie.
Au bout de quelques jours, une énorme tempête se déchaîna et le navire d’Ulysse fut séparé des autres. Quand le calme revient, Ulysse et ses hommes étaient seuls. Au cours des semaines qui suivirent, ils firent escale, tantôt sur une île, tantôt dans un port.
Cyclope, le géant borgne
Au bout de plusieurs mois, Ulysse et ses hommes parvinrent sur une île où ils purent débarquer et trouver à boire et à manger. Ils ne virent âme qui vive, mais aperçurent une immense grotte au sommet d’une falaise. « Nous ferions mieux d’aller explorer les environs », dit Ulysse. Il se munit d’une outre pleine de vin et entreprit la traversée de l’île à la tête de ses hommes. Comme ils ne rencontraient toujours personne, ils décidèrent d’escalader la falaise pour aller jeter un coup d’œil à l’intérieur de la
grotte. Ulysse s’arrêta à l’entrée, tenta de percer l’obscurité du regard et appela : « Il y a quelqu’un ? » Mais personne ne répondit. Il pénétra dans la grotte et regarda autour de lui. D’énormes jattes de lait et plusieurs fromages y étaient entassés. « Nous n’avons qu’à manger en attendant que les propriétaires reviennent », suggéra Ulysse à ses hommes affamés.
Ils venaient d’entamer leur repas lorsqu’ils entendirent un bruit fracassant. Tous se relevèrent d’un bond. La silhouette d’un Cyclope géant, qui n’avait qu’un œil, se découpa à l’entrée de la grotte, bloquant la lumière du soleil. Le monstre fit entrer un troupeau de moutons dans la grotte. Puis il fit basculer un énorme rocher devant l’entrée.
De son œil unique, le Cyclope contempla longuement les Grecs.
« Qui êtes-vous et que faites-vous dans ma grotte ? gronda-t-il.
– Nous sommes des soldats grecs. Nous venons de Troie et nous nous dirigeons vers Ithaque, dit Ulysse. Nous cherchions à boire et à manger. »
Soudain, le Cyclope tendit une main énorme vers deux des soldats, s’en saisit et les fourra dans sa bouche, sous les yeux horrifiés d’Ulysse et de ses hommes.
« Derrière ces rochers, vite !» murmura Ulysse. Ils se réfugièrent dans un recoin obscur de la grotte et attendirent que le Cyclope s’allonge et s’endorme.
« Il faut le tuer avant qu’il ne nous dévore tous, chuchota l’un des soldats.
– Non, répondit Ulysse. Si nous le tuons, nous serons pris au piège ici. Nous n’arriverons jamais à déplacer le rocher qui bloque l’entrée. Il faut attendre. »
Le lendemain matin, le Cyclope se réveilla, déplaça le rocher et fit ressortir ses moutons de la grotte. Mais avant qu’Ulysse et ses hommes aient le temps de se glisser dehors, il avait remis le rocher en place. Mais Ulysse ne s’avoua pas vaincu pour autant.
« J’ai un plan, dit-il. Il me faudrait un grand bâton avec une extrémité pointue. » Tous les soldats fouillèrent la grotte jusqu’à ce qu’ils en trouvent un. Puis ils le cachèrent et attendirent le retour du géant. Le soir, le Cyclope déplaça le rocher et fit rentrer son troupeau, avant de bloquer de nouveau l’entrée de la grotte. Ulysse versa du vin de son outre dans une grande amphore. Il l’offrit au Cyclope, qui but le vin. Ulysse remplit de nouveau l’amphore.
« Comment t’appelles-tu ? demanda le Cyclope.
– Je m’appelle Personne, répondit Ulysse tout en lui versant de nouveau du vin.
– En voilà un drôle de nom !» s’esclaffa le Cyclope. Puis il s’allongea et se mit à ronfler.
« C’est le moment, lança Ulysse à ses hommes. Apportez-moi ce bâton que nous avons caché. » Saisissant le bâton, Ulysse s’approcha du Cyclope endormi et lui creva l’œil.
Le monstre se leva d’un bon et vacilla en poussant des cris affreux. Alertés par ses hurlements, les autres Cyclopes de l’île vinrent aux nouvelles.
« Que se passe-t-il ?
– C’est Personne qui m’a blessé. C’est Personne qui m’a crevé l’œil, répondit le Cyclope.
– Si personne ne t’a blessé, pourquoi fais-tu donc tant de bruit ? » demandèrent ses compagnons, interloqués. Et de retourner dans leur grotte en marmonnant : « Il est devenu fou. »
Le lendemain matin, le Cyclope poussa le rocher qui bloquait l’entrée de sa grotte et s’apprêtait à faire sortir ses moutons.
« Vous ne pourrez jamais vous enfuir !» s’exclama-t-il.
Mais Ulysse avait un plan. Il attacha les moutons trois par trois. « Accrochez-vous sous celui du
milieu et tenez bon », ordonna-t-il à ses hommes. Au passage, le Cyclope caressa bien le dos de ses moutons, mais il ne devina pas la présence des hommes accrochés sous leur ventre. Une fois sortis de la grotte, ils se précipitèrent à bord du navire et se mirent à ramer comme des fous. Le Cyclope, qui les avait entendus s’enfuir, hurlait de rage. Il lança d’énormes rochers en direction du navire, mais comme il ne voyait rien, il manqua sa cible. Ulysse et ses hommes se crurent sauvés.
Mais le Cyclope était le fils de Poséidon, dieu de la mer. Il supplia son père de le venger de ces maudits Grecs qui l’avaient rendu aveugle. Poséidon promit de les punir.
tapuscrit tiré du livre:
En grec, le même mot signifie « personne » et « ruse ».
histoire de l’art:
Ulysse est debout sur son navire avec ses marins et se moque du cyclope vaincu en lui criant son vrai nom.
« Écoute, Poséidon aux cheveux bleus! Si je suis vraiment ton fils, toi qui prétends m’avoir fait, empêche de rentrer chez lui cet Ulysse. »
« Tu désires un doux retour, illustre Ulysse : un dieu va te l’aigrir. » (Odyssée, Homère)
Auteur, compositeur et chanteur français. (18 mai 1913-19 février 2001)
Il aimait beaucoup les surréalistes. On l’appelait le « fou » chantant.
juin 2020: Y a d la joie On la chantera en partie pour notre spectacle
paroles:
Y a d’la joie bonjour, bonjour les hirondelles
Y a d’la joie dans le ciel par-dessus les toits
Y a d’la joie et du soleil dans les ruelles
Y a d’la joie partout, y a d’la joie
Tout le jour, mon coeur bat, chavire et chancelle
C’est l’amour qui vient avec je ne sais quoi
C’est l’amour, bonjour, bonjour les demoiselles
Y a d’la joie, partout, y a d’la joie
Y a d’la joie bonjour, bonjour les hirondelles
Y a d’la joie dans le ciel par-dessus les toits
Y a d’la joie et du soleil dans les ruelles
Y a d’la joie partout, y a d’la joie
Tout le jour, mon cœur bat, chavire et chancelle
C’est l’amour qui vient avec « je ne sais quoi »
C’est l’amour, bonjour, les demoiselles
Y a d’la joie, partout, y a d’la joie
https://www.youtube.com/watch?v=DgCjISfuXig&list=PLmmL6bzs7PscXXfsFsC__hnI6mTKSWhTI&index=28&t=0s
janvier 2020: le jardin extraordinaire
https://www.youtube.com/watch?v=Z7H57p1HNbY
paroles: http://ekladata.com/dCHy6YgwX8sZpWwQS2H9Xf3Lsbo.pdf
« J’y vole parfois quand un chagrin m’éprouve
Il suffit pour ça d’un peu d’imagination »
novembre 2020: Boum! On la chantera en partie pour notre spectacle
https://www.youtube.com/watch?v=XFu58li2KJ4&list=PLmmL6bzs7PscXXfsFsC__hnI6mTKSWhTI&index=2
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juin 2019: Charles Trénet dans Astérix et…dans Tintin
Paroles et musique Charles Trénet: https://www.youtube.com/watch?v=kbQ5e5wt60s
la chanson fredonnée par Obélix taillant un menhir :
La France
a repris son nom romain, la Gaule
Raphaël l’a aussi repérée dans « la serpe d’or ».
Paroles et musique Charles Trénet: https://www.youtube.com/watch?v=PXQh9jTwwoA
Cette chanson est chantée par Assurancetourix dans Astérix chez Rahazade:
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Hergé, a lui aussi cité Charles Trénet dans les aventures de Tintin et Milou.
Dans Le Temple du Soleil (1949), le capitaine Haddock, content d’avoir été sauvé d’une mort certaine par une éclipse de soleil inattendue, se met à chanter Le soleil a rendez-vous avec la lune. https://www.youtube.com/watch?v=RShIJvrjD80
Dans l’album Tintin au Pays de l’Or Noir (1950). les Dupondt roulant joyeusement en voiture, décident d’allumer la radio, et voilà qu’ils se mettent à chanter une version un peu modifiée de Boum! Et c’est alors que leur véhicule explose véritablement!
Il est né à Malaga (Andalousie) en 1881 et mort à Mougins (France) en 1973 à l’âge de 91 ans.
Pablo Picasso en 1962.
Picasso voulait qu’une partie de son œuvre soit exposée dans la ville où il est né.
Il a été le créateur, avec Georges Braque, du Cubisme (utilisation de formes géométriques pour représenter la nature et les êtres vivants).
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Guernica ou l’horreur de la guerre
C’est le nom d’une ville espagnole bombardée et détruite par les nazis en 1937 dans le but de soutenir la dictature du général Franco. Très choqué, Picasso emploie les grands moyens: la toile est gigantesque (3,8×7,8m); les couleurs sont graves(noir, blanc gris) ce qui accentue l’impression de mort. Il y représente les horreurs de la guerre.
les différents symboles du tableau :
Tout d’abord, au centre du tableau, la lampe. Elle a la forme d’un oeil ce qui peut représenter l’oeil du peintre qui souhaite montrer sa vision de l’événement.
Le taureau à gauche est le symbole de la brutalité.
Le cheval, quant à lui, incarne la victime innocente. Les différentes figures de l’animal traduisent la terreur, la douleur.
La colombe symbolise la paix. (qui pour l’instant est dans l’obscurité.)
La mère à gauche tient un enfant mort dans ses bras. Ses yeux ont la forme de larmes ce qui accentue le désespoir.
corps déformé
visage inspirant la peur, le désespoir (yeux en forme de larmes)
un couteau qui représente la violence
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La Colombe de la paix est un dessin sur affiche de Pablo Picasso réalisé en 1949 qui symbolise la paix après la guerre 39-45. profil d’une colombe, tenant en son bec une branche d’olivier, comme les pigeons blancs qu’il garde en cage dans son atelier et ceux des arbres de son enfance à Málaga.
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« Le Visage de la paix » de Paul Eluard. :
les dessins des petits de Bihucourt:
« A peine le blond Apollon avait-il étendu sur la face de l’ample et spacieuse terre les tresses dorées de ses beaux cheveux, à peine les langues déliées des petits oiseaux coloriés avaient-elles salué en douce harmonie l’aurore, que le fameux don Quichotte de la Manche, laissant les plumes oisives, monta sur son cheval Rossinante. » chap 2 Cervantès
Dans la mythologie grecque, Apollon était le dieu des arts (musique, poésie), de la guérison, de la prophétie (art de prédire l’avenir) et de la lumière du soleil.
Apollon enfant, très joueur, avait subtilisé les foudres de Zeus et foudroya le char du Soleil. En punition, il reçut la tâche de conduire le char et devenait le « dieu soleil ».
Apollon, toit du Palais Garnier (opéra)Paris et bassin d’Apollon au château de Versailles
Le roi Louis XIV s’est représenté en Apollon pour illustrer son surnom bien connu: le Roi Soleil.
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Apollon a une couronne de laurier (autre mythe étudié l’an passé: https://warlencourt-eaucourt.etab.ac-lille.fr/2019/01/15/mythologie-apollon-et-daphne-la-nymphe-se-transforme/) et une lyre.
Il était l’une des 12 principales divinités de l’Olympe. Les nombreuses et importantes attributions d’Apollon faisaient de lui l’un des dieux préférés des Grecs de l’Antiquité. Il fut aussi adoré des Romains.
Apollon était le fils de Zeus, dieu des dieux, et de Léto. Cette dernière appartenait à la race des Titans, géants qui gouvernaient autrefois le monde. Apollon avait une sœur jumelle, Artémis, déesse de la chasse.
Apollon et le Python
Le serpent Python était le fils d’Héra (femme de Zeus). Il avait été envoyé par Héra pour chasser et punir Léto. Il semait la terreur à Delphes car il dévorait les humains et leurs troupeaux. Apollon, décocha ses flèches sur le monstre, et délivra ainsi le pays de la terreur de Python.
Apollon et Python, Céramique, vers 550-540 av JC, Musée du Louvre, Paris
Avec sa peau, le dieu recouvre un trépied sur lequel il fait écrire « Connais-toi toi-même ».
Les habitants le remercièrent en lui édifiant un temple colossal, dans lequel Apollon installa sa prêtresse, la Pythie (en souvenir de Python), chargée de transmettre aux hommes les prédictions du dieu.
ruines du temple d’Apollon à Delphes
la pythie sur son trépied
12- Cerbère, le garde des Enfers
« Ta dernière tâche sera la plus difficile de toutes, confia Eurysthée à Héraclès. Tu vas te rendre aux Enfers et ramener Cerbère, le féroce chien à trois têtes qui en garde les portes. »
Héraclès savait qu’il ne pourrait trouver seul le chemin des Enfers. Il sollicita encore l’aide d’Athéna, qui lui envoya en guide Hermès, le messager des dieux. Ensemble, ils traversèrent plusieurs tunnels jusqu’au Styx, le fleuve noir qu’il fallait franchir pour pénétrer dans les Enfers.
Mais Charon, le vieux passeur, refusa de les faire traverser. « Vous savez bien que je ne peux embarquer que des morts », grogna-t-il.
Héraclès insista si longtemps que Charon finit par accepter de le faire traverser lui, mais pas Hermès. De l’autre côté du fleuve, Héraclès emprunta d’autres tunnels brumeux, croisant en chemin les fantômes de défunts. Enfin, il découvrit Hadès, le roi des Enfers, et Perséphone, assis tous deux sur leur trône nimbé de brume.
« S’il vous plaît, puis-je emmener Cerbère avec moi ? demanda-t-il.
– Tu peux prendre le chien, mais tu devras nous le rendre en parfaite santé », répondit Hadès.Héraclès remercia Hadès et regagna en hâte les portes des Enfers, où Cerbère montait la garde. En l’apercevant, les trois têtes du chien se mirent à aboyer.
Cerbère et Héraclès. Gravure d’Antonio Tempesta (Italie, Florence, 1555–1630).
Héraclès s’accroupit et attendit. Lorsque Cerbère bondit sur lui, il se battit avec le chien jusqu’à ce que l’animal s’immobilise, épuisé. Puis il le traîna jusqu’au Styx, le déposa dans la barque et regagna le palais d’Eurysthée.
En apercevant le molosse qui aboyait, l’écume aux babines, le roi poussa un cri de terreur et se réfugia dans sa chère amphore de cuivre. « Voilà, cria Héraclès, j’ai terminé mes travaux, je ne suis plus votre esclave. Je suis libre. » Et il reconduisit Cerbère aux Enfers.
Puis il se rendit au temple des dieux et s’agenouilla devant la prêtresse. « Héraclès, dit-elle, tu as prouvé que tu étais fort et très courageux. Tu es pardonné d’avoir tué tes enfants. »
Héraclès la remercia et quitta le temple, l’esprit en paix. Les dieux et les déesses étaient si contents de lui qu’ils l’invitèrent sur l’Olympe. Zeus son père l’accueillit en ces termes : « Je t’adresse toutes mes félicitations ». Héraclès séjourna quelque temps au palais avant de
partir vivre de nouvelles aventures.
Les pommes d’or
« Maintenant, rapporte-moi trois pommes d’or du jardin des Hespérides », ordonna Eurysthée à Héraclès. Ce dernier, qui n’avait aucune idée de l’endroit où se trouvait ce jardin, demanda à la déesse Athéna de lui venir en aide.
« Il s’agit d’un bosquet sacré, situé dans les montagnes à l’autre bout de la terre », répondit Athéna. Héraclès la remercia et, après de longs mois de voyage, ayant atteint l’extrémité de la terre, il aperçut Atlas, qui portait le ciel sur ses épaules.
« Comment puis-je obtenir les pommes d’or ? demanda Héraclès à Atlas.
– Rends-toi dans le jardin des Hespérides et tue le dragon qui les garde. Puis reviens ici. Je suis le seul à pouvoir cueillir les pommes », répondit Atlas qui gémissait sous le poids du ciel.
Héraclès au jardin des Hespérides, 480–470 av. J.-C., musée du Louvre
Héraclès le remercia et se glissa à l’intérieur du bosquet sacré. Enroulé autour du tronc d’un pommier, un dragon doré le narguait de ses yeux d’or. Héraclès le tua d’une flèche empoisonnée.
Puis il retourna voir Atlas.
« Soutiens le ciel pour moi pendant que je vais cueillir les pommes », dit Atlas. Héraclès fit ce qu’il demandait et Atlas s’éloigna. Il revint avec trois pommes d’or.
« Continue à soutenir le ciel pendant que je vais les porter à Eurysthée », suggéra Atlas. Héraclès le soupçonna de quelque ruse. Il se dit qu’Atlas ne reviendrait jamais et qu’il serait coincé là jusqu’à la fin des temps.
« Je te remercie, répondit Héraclès, mais avant de partir, pourrais-tu m’aider à prendre une position plus confortable ? Soutiens le ciel un court instant, que je remette ma cape en place sur mes épaules. » Et il passa le ciel à Atlas. Une fois libre, Héraclès ramassa les trois pommes d’or, salua Atlas et se hâta de regagner le palais d’Eurysthée.
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Ce dernier, demanda à la déesse Athéna de lui venir en aide.
GS V COI COD
ce=déterminant démonstratif
dernier=nom masculin
demanda= verbe passé simple
à=préposition
la=article défini
déesse=nom féminin
Athéna=nom propre
de=préposition
lui=pronom
venir=verbe à l’infinitif
en=préposition
aide=nom féminin
Oiseau de feu, le Phénix est un animal noble et sacré, dont la perfection est telle, qu’il n’en existe qu’un seul. Il n’a aucun congénère, ni descendant. Il est très indépendant et ne se laissera jamais apprivoiser.
Son principal pouvoir consiste à renaître de ses cendres. Tous les cinq-cents ans, il doit régénérer ses forces par le feu. Le Phénix cherche alors un haut sommet, loin et isolé de tout et se fabrique un nid d’épices et d’herbes aromatiques. Il se place dedans et ses plumes prennent feu, embrasant le nid. Sa combustion dure trois jours et ne laisse qu’un tas de cendres chaudes. De ces restes, jaillit alors un nouveau Phénix.
A ce pouvoir, s’ajoute celui de lire dans le cœur des hommes et de détecter tous ceux dont les intentions ne sont pas pures.
L’origine du mythe vient de l’Egypte.
C’est au Vème siècle avant JC que le grec Hérodote rapporte, d’Egypte, la légende du Benu sous le nom de phénix, qui signifie rouge en grec.
Les troupeaux de Géryon
« Va chez le roi Géryon, l’ogre à trois têtes, et ramène-moi ses troupeaux », ordonna un jour Eurysthée. Le lendemain, Héraclès prit la mer en direction de l’Afrique du Nord. En longeant la côte, il eut soudain si chaud qu’il décocha une flèche à Hélios, le dieu du soleil.
Hélios s’amusa de tant d’audace et atténua l’ardeur des rayons du soleil. Héraclès parvint bientôt à l’endroit où il devait traverser la mer. Hélios lui envoya alors une énorme jatte en or, qui flottait sur l’eau. Héraclès monta à bord de cette étrange embarcation et se laissa dériver jusqu’au royaume de Géryon.
Il aborda sur la plage et partit à la recherche des troupeaux. Il les aperçut bientôt au sommet d’une colline. Alors qu’il gravissait cette colline, Héraclès fut attaqué par un chien géant à deux têtes, les babines retroussées, la gueule écumante. Héraclès brandit sa massue et le tua d’un coup bien appliqué.
Il conduisit les troupeaux vers le bas de la colline lorsque Géryon se précipita sur lui en poussant de grands cris.
Combat d’Héraclès et Géryon, amphore, v. 540 av. J.-C., musée du Louvre.
Héraclès banda son arc et tua Géryon d’une seule flèche. Puis il conduisit les troupeaux jusqu’à son embarcation, les fit monter à bord et mit le cap sur sa
patrie.
Bien des semaines plus tard, lorsque Héraclès fit entrer les troupeaux de Géryon dans le palais, Eurysthée ne prêta aucune attention aux animaux et se contenta de critiquer Héraclès de sa trop longue absence.
La ceinture d’or des Amazones
« Ma fille voudrait la ceinture que porte toujours Hippolyte, dit Eurysthée à Héraclès. À toi d’aller la chercher et de la lui rapporter. »
Lorsque les amis d’Héraclès apprirent qu’il se rendait chez les Amazones, tous voulurent l’accompagner. Les Amazones étaient une race de farouches guerrières qui vivaient sur les bords de la mer Noire.
Beaucoup de récits couraient sur leur compte, mais personne
ne les avait jamais vues.
Héraclès choisit les plus valeureux de ses amis et tous s’embarquèrent pour un long voyage. Ils aperçurent enfin la terre.
« Armez-vous, mes amis, commanda Héraclès, et préparez-vous pour le combat. »
Lorsque le navire accosta, quelle ne fut pas la surprise d’Héraclès et de ses hommes en voyant un groupe de femmes qui marchaient sur la plage, et leur adressaient force sourires et signes de main ! « Vous êtes les bienvenus ici, leur lança la première d’entre elles. Je suis la reine Hippolyte. Venez donc vous rassasier et vous désaltérer dans
mon palais. » Héraclès et ses hommes se réjouirent de n’avoir point à livrer de bataille. Au palais, Héraclès confia à Hippolyte la raison de sa visite. « Je te fais cadeau de ma ceinture », proposa aimablement la reine en lui souriant. La déesse Héra, qui assistait à la scène, fut très fâchée de voir Héraclès s’en tirer à bon compte. Elle chuchota à l’oreille des autres femmes : « Méfiez-vous, Héraclès veut du mal à la reine Hippolyte. »
Les Amazones la crurent et, saisissant leurs épées et leurs lances, elles attaquèrent Héraclès.
Amazone, fragment de mosaïque, 2e moitié du IVe siècle, Paris, musée du Louvre.
Ses hommes se battirent bravement et, au coeur de la bataille, Héraclès tua Hippolyte.
« Courez vers le bateau », ordonna-t-il à ses hommes. Héraclès saisit la ceinture d’Hippolyte et regagna la plage à son tour. Les Amazones les poursuivirent, mais ils parvinrent à s’enfuir. Héraclès rapportait la précieuse ceinture, mais il était bien triste d’avoir dû tuer Hippolyte pour l’obtenir.
La fille d’Eurysthée sauta de joie en apercevant la ceinture, mais le roi rugit : « Héraclès, il te reste encore bien d’autres tâches à accomplir ! »
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Wonder Woman est une super-héroïne de bande dessinée américaine.
Dans la plupart des adaptations, Wonder Woman est la princesse Diana d’une tribu d’Amazones dont les origines sont liées à la mythologie grecque.
En dehors des bandes dessinées, elle est aussi connue pour l’ adaptation à la télé de ses aventures.
Œdipe et le Sphinx, vers -440, musée du Louvre. Œdipe est à droite, face au Sphinx.
Oedipe et le sphinx. Vers 460 avant J.C, musée du Vatican. |