légende: Le troll est une créature issue de la mythologie nordique.
Troll en état de contemplation profonde de Theodor Kittelsen 1900
Les Vikings croyaient que les trolls étaient des géants malfaisants de la nuit. Ils commettaient toutes sortes de choses déplaisantes, plus ou ou moins méchantes ou dangereuses, comme enlever les enfants pour les manger… Les trolls étant des créatures de la nuit, ils ne peuvent pas sortir durant la journée, sous peine d’être changés en pierre.
dans Harry Potter:
Dans le chapitre 10 d’Harry Potter à l’école des sorciers, il se passe quelque de très étrange…Un troll géant arrive à Poudlard!
Le troll est une grosse créature, très grande (plus de 3m), très forte, mais pas très maligne. Il fait beaucoup de bruit, sent mauvais, et casse tout sur son passage. Il entre dans l’école pendant le festin d’Halloween, et toute l’école est en panique!
Mais heureusement, Harry et Ron vont être très courageux. Quand ils apprennent que Hermione est toute seule dans les toilettes, ils décident d’y aller pour l’aider. Ils n’ont pas encore appris beaucoup de magie, mais ils vont utiliser leur intelligence et leur bravoure pour battre le troll. Ron utilise un sortilège: « Wingardium Leviosa! » et fait voler la massue du troll pour le mettre K.O.!
trouvé par Martin V:
06/05: Antonin a retrouvé ça:
Djanelle a retrouvé des passages du Bon Gros Géant de Roald Dahl. On l’étudiera bientôt.
Poussé par le vent, un énorme coffre en bois flottait à la surface de la mer.
Un beau jour, il vint s’échouer sur l’île de Sériphos. Un pêcheur le trouva, souleva le couvercle et fut frappé d’étonnement en découvrant à l’intérieur une mère et son bébé.
Ils y avaient été placés par le père de la femme, le roi Acrisios, à qui l’on avait dit que son petit-fils le tuerait. Comme il ne pouvait supporter l’idée de tuer sa fille, Danaé et son petit-fils, Persée, il les avait enfermés dans le coffre qu’il avait abandonné en mer.
Le pêcheur conduisit Danaé et Persée jusqu’à Polydectès, le roi de l’île, qui se montra très bon et généreux envers eux. Persée devint un jeune homme, intelligent et vigoureux. Mais il était bien malheureux, car le roi Polydectès voulait épouser sa mère. Or, il savait qu’en dépit de sa gratitude envers le roi, Danaé lui avait refusé sa main chaque fois qu’il la lui avait demandée.
Polydectès décidé que si Persée s’en allait, Danaé changerait d’avis. Il appela le jeune homme et, d’un ton amical, lui tint ce langage : « Persée, tu vis dans mon palais depuis suffisamment longtemps. Le moment est venu de prouver quel homme fort et courageux tu es. Je veux que tu me rapportes la tête de Méduse, la Gorgone. »
La tête de Méduse
Polydectès savait très bien que beaucoup d’hommes avaient essayé de tuer Méduse mais sans succès. C’était un monstre hideux, avec des serpents en guise de chevelure, et quiconque la regardait était aussitôt transformé en pierre. Le roi en était sûr, Persée échouerait lui aussi. Persée fixa longuement Polydectès. Il ne se sentait pas très courageux. Mais il savait qu’il devait relever ce défi : « Je m’en vais tout de suite, dit-il, et je te rapporterai la tête de Méduse. » Les dieux, qui observaient Persée, décidèrent de l’aider. Au début du voyage qui le conduisait jusqu’à Méduse, la déesse Athéna lui apparut. « Prends ce bouclier », ordonna-t-elle.
Et elle lui expliqua comment s’en servir. Quant au dieu Hermès, il lui fit don d’une paire de sandales ailées, afin qu’il puisse se déplacer rapidement, d’un casque qui le rendait invisible, d’une faucille et d’un sac magique.
Ainsi équipé, Persée s’envola, traversa la mer et gagna les montagnes du Nord, où vivait Méduse. Enfin, il se posa sur une plaine rocailleuse et suivit un chemin qui menait à une grotte. De chaque côté se trouvaient des statues d’hommes courageux transformés en pierre pour avoir osé regarder Méduse. Il régnait partout un calme parfait. Personne n’allait jamais par là, pas même les animaux.
Lorsqu’il se trouva à l’entrée de la grotte, Persée fit ce qu’Athéna lui avait recommandé et regarda son bouclier étincelant, s’en servant comme d’un miroir. Dedans, il aperçut le reflet de Méduse. Ce monstre était si hideux qu’il en frissonna d’effroi. Elle l’entendit approcher, mais elle ne put le voir car il portait un casque d’invisibilité. Elle sortit de sa grotte. Sur sa tête, les serpents sifflaient et crachaient.
Les yeux fixés sur son bouclier, Persée bondit vers elle. Il brandit sa faucille et décapita Méduse. Le monstre poussa un hurlement terrible et tomba mort.
Persée ramassa la tête, toujours sans la regarder car elle aurait encore pu le pétrifier. Il ouvrit son sac magique, plaça la tête à l’intérieur et referma le sac à l’aide d’une corde.
Andromède
Jetant le sac sur son épaule, Persée s’envola de nouveau vers les lointains rivages du Sud. En regardant sous lui, il aperçut une belle jeune fille enchaînée à une corniche. Il descendit en vol plané et atterrit en douceur à ses côtés. « Qui es-tu, et que fais-tu ici ? » demanda-t-il.
« Je m’appelle Andromède », répondit la jeune fille, qui se mit à pleurer. Entre deux sanglots, elle expliqua : « Ma mère, la reine, a prétendu que j’étais plus belle que les nymphes de la mer. Mécontentes, elles sont allées se plaindre à Poséidon, le dieu de la mer. Il s’est mis dans une telle colère qu’il a inondé le pays de mon père. Le seul moyen pour lui de sauver son pays, c’était de m’offrir en sacrifice à un monstre marin qui peut surgir des flots à tout moment. »
Persée ne pouvait quitter Andromède des yeux, tant sa beauté était éblouissante. Il trouva enfin la force de regarder la mer par-dessus son épaule. C’est alors qu’il aperçut, filant sur la crête des vagues, un monstre aux yeux énormes, à la gueule grande ouverte et au long coup de serpent.
Aussitôt, Persée prit son envol et fondit sur le monstre. Une fois au-dessus de lui, il lui assena plusieurs coups de faucille. Le monstre tenta bien de saisir Persée dans ses mâchoires, mais le jeune homme l’esquiva et passa de nouveau à l’attaque. Bientôt, le monstre blessé se tordait de douleur. D’un dernier coup de faucille, Persée le tua et il coula à pic.
Persée revint auprès d’Andromède et brisa ses chaînes pour la libérer. Puis il la ramena chez son père, le roi Céphée. Ce dernier, enchanté que le monstre soit mort et que sa fille soit saine et sauve, donna un banquet en l’honneur de Persée. Il lui accorda également la main de sa fille.
Ensemble, ils regagnèrent Sériphos, où Persée présenta Andromède à sa mère. Cette dernière se réjouissait du retour de son fils, et pourtant son visage était empreint de tristesse. « En ton absence, le roi Polydectès m’a forcée à accepter de l’épouser, dit-elle. Le mariage a lieu demain. »
Très en colère, Persée se précipita vers le palais pour en découdre avec le roi. En apercevant Persée, Polydectès hésita entre l’étonnement et la crainte. « Voilà, je t’ai rapporté la tête de Méduse, comme tu me l’avais demandé ! » s’écria Persée. Sans la regarder, il sortit la tête du sac et la brandit devant le roi.
(Méduse peinte par Le Caravage)
Instantanément, Polydectès et tous ses amis furent transformés en pierre.
Persée offrit le trône de Sériphos au frère du roi, qui régna sur l’île avec bonheur. Il rendit le casque, les sandales ailées, la faucille et le sac magique aux dieux, en les remerciant. Puis il épousa Andromède. Tous deux vécurent heureux pendant de longues années. »
Le Basilic est un Basilic femelle, caché dans la Chambre des secrets (T2) par le fondateur de la maison Serpentard, Salazar Serpentard, avec lequel il communiquait en Fourchelang.
Prononcer quelques mots en Fourchelang est la condition pour pénétrer dans la chambre des secrets.
Cette créature rarissime, issue d’un œuf de poule couvé par un crapaud, est surnommé le Roi des Serpents, en raison de sa taille pouvant atteindre les quinze mètres de long. Il a une longévité stupéfiante car il pourrait vivre plus de mille ans. Les mâles sont reconnaissables aux plumes rouges sur le dessus de leur tête. Ils ont un corps cylindrique aux écailles vertes, des crochets énormes au venin mortel, dont le seul remède connu serait les larmes de Phénix.
Dans la mythologie grecque, le basilic est évoqué sous la forme d’un serpent avec une tête de coq né du sang de la tête de Méduse décapitée par Persée.
Comme dans Harry Potter, il tue d’un simple regard et pétrifie lorsqu’on voit son reflet. Par contre, celui présent dans Harry Potter n’a pas de particularités qui font penser à un coq.
« Chez Harry Potter, le basilic est un énorme serpent au corps aussi épais qu’un tronc de chêne. Il est vert vif et ne porte pas de marque distinctive sur la tête. Son regard pétrifie ses proies et ses crochets sont venimeux. Il répand la terreur parmi les araignées, mais redoute le chant du coq qui lui est fatal.»
Selon Les Animaux Fantastiques, le Basilic est issu d’un oeuf de poule couvé par un crapaud.
Pouvant vivre plusieurs centaines d’années, ce gigantesque serpent tue ses victimes en les regardant dans les yeux (Mimi geignarde, ou les pétrifie si son regard est vu indirectement (par exemple, à travers le viseur d’un appareil photo, flaque d’eau, à travers un fantôme, miroir). La Mandragore en est le remède pour ramener les personnes pétrifiées à la vie.
Dans Harry Potter, Hermione échappe à la mort grâce au miroir qu’elle avait prévu. Elle ne fut que paralysée, mais temporairement.
Dans la mythologie, Persée s’est servi du bouclier de bronze polie d’Athéna, qui reflétait tel un miroir le visage hideux de la gorgone.
Les deux ont donc le même point faible, la même manière de se faire battre.
Dans Harry Potter, Harry n’a pas sa baguette, mais, en revanche, détient une épée, et, grâce à Fumseck , le Basilic ne le voit pas.
Dans la mythologie, Persée détient également une épée, et un casque prêté par Hermès, qui le rend invisible.
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Martin V a trouvé ça dans un livre documentaire:
il existe un reptile ayant pour nom le basilic vert : il s’agit d’un petit lézard vert émeraude, d’une soixantaine de centimètres pour deux cent grammes environ. Il a de grands yeux jaunes et court tellement vite sur l’eau que l’on dirait qu’il marche dessus.
Grandma (extrait)
Un samedi matin, la mère de Georges Bouillon dit à son fils :
— Je vais faire des courses au village. Sois sage et ne fais pas de bêtises.
Voilà exactement ce qu’il ne faut pas dire à un petit garçon, car cela lui donne aussitôt l’idée d’en faire !
— Et à onze heures, n’oublie pas de donner sa potion à Grandma, poursuivit la mère.
Puis elle sortit en refermant la porte.
Grandma, qui sommeillait dans son fauteuil, près de la fenêtre, ouvrit un petit œil méchant.
— Tu as entendu ce qu’a dit ta mère, Georges, aboya-t-elle. N’oublie pas ma potion.
— Non, Grandma, dit Georges.
— Et pour une fois, sois sage tant qu’elle n’est pas là.
— Oui, Grandma, dit Georges.
Georges s’ennuyait à mourir. Il n’avait ni frère ni sœur. Son père était fermier et, comme la ferme était loin de tout, Georges n’avait pas d’amis avec qui jouer. Il en avait par-dessus la tête de vivre dans la même maison que cette vieille ourse mal léchée de Grandma.
Passer son samedi matin à s’occuper d’elle ne le réjouissait guère.
— Prépare-moi une petite tasse de thé, dit Grandma à Georges. Ça t’empêchera de faire des bêtises pendant un moment.
— Oui, Grandma, répondit Georges.
— Combien de cuillerées de sucre dans ton thé, aujourd’hui, Grandma ? demanda Georges.
— Une, répondit-elle sèchement. Et n’ajoute pas de lait.
La plupart des grand-mères sont d’adorables vieilles dames, gentilles et serviables, mais pas celle-là. Elle passait sa journée, toutes ses journées, assise dans son fauteuil, près de la fenêtre et elle était tout le temps en train de se plaindre, de bougonner, de ronchonner, de râler et de pester sur tout et sur rien. Jamais, même dans ses bons jours, elle n’avait souri à Georges, jamais elle ne lui avait dit : « Bonjour, Georges, comment ça va ? » ni : « Et si on jouait au jeu de l’oie ? » ni : « Comment ça s’est passé à l’école aujourd’hui ? » Elle ne
s’intéressait qu’à elle.
Georges alla à la cuisine et prépara une tasse de thé avec un sachet. Il mit une cuillerée de sucre en poudre, remua et apporta la tasse dans la salle de séjour.
Grandma but une petite gorgée de thé.
— Il n’est pas assez sucré, dit-elle. Ajoute un peu de sucre.
Georges ramena la tasse dans la cuisine et ajouta une autre cuillerée de sucre. Puis il remua et rapporta la tasse à Grandma.
— Où est la soucoupe ? demanda-t-elle. Je veux une soucoupe avec ma tasse.
Georges partit chercher une soucoupe.
— Et la cuillère, s’il te plaît ?
— J’ai remué pour toi, Grandma. J’ai bien remué.
— Merci bien, je remue mon thé, moi-même, dit-elle. Va me chercher une cuillère.
Georges alla chercher la cuillère.
Quand les parents de Georges étaient à la maison, Grandma ne se montrait jamais aussi capricieuse. Mais quand elle restait seule avec lui, elle le rudoyait sans cesse.
— Tu sais ce qui ne va pas, chez toi ? dit la vieille femme, en regardant Georges de ses petits yeux brillant de méchanceté. Tu grandis trop vite. Les garçons qui grandissent trop vite deviennent stupides et paresseux.
— Mais je n’y peux rien, Grandma, répliqua Georges.
— Ne mange plus du chocolat. Mange plutôt du chou.
— Du chou ? Oh, non ! protesta Georges. Je n’aime pas le chou.
— Que tu aimes ou pas, peu importe, coupa Grandma. Ce qui compte, c’est ce qui est bon pour toi. A partir de maintenant, tu mangeras du chou trois fois par jour. Des montagnes de choux. Et tant mieux s’il y a des chenilles !
— Beurk ! fit Georges.
— Les chenilles rendent intelligent, dit la vieille femme.
— Maman lave soigneusement les feuilles de chou, répliqua Georges.
— Maman est aussi idiote que toi, affirma Grandma. Le chou n’a aucun goût sans quelques chenilles bouillies, ni sans limaces.
— Des limaces, non ! s’écria Georges Jamais je n’en mangerai !
— Moi, dit Grandma, quand je vois une limace vivante sur une feuille de salade, je l’avale aussitôt, avant qu’elle ne s’enfuie. C’est délicieux.
— Tu plaisantes, Grandma ?
— Je ne plaisante jamais, dit-elle. Les scarabées sont peut-être encore meilleurs. Ils croustillent sous la dent.
— Grandma, c’est dégoûtant !
Georges se mit à filer vers la porte. Il voulait fuir loin de cette écœurante vieille femme.
— Tu essaies de t’enfuir, n’est-ce pas ? dit-elle en pointant son doigt vers lui. Tu veux abandonner ta Grandma.
« C’est peut-être… une sorcière ! » se dit Georges. Il avait toujours pensé que les sorcières n’existaient que dans les contes de fées mais, à présent, il n’en était pas sûr.
— Approche-toi, petit, dit-elle, lui faisant signe de son doigt crochu. Approche-toi, et je te confierai des secrets.
Georges recula d’un pas, se rapprochant un peu plus de la porte.
— Tu ne dois pas avoir peur de ta vieille Grandma, dit-elle, avec un sourire sinistre.
Georges fit un autre pas en arrière.
— Certains d’entre nous ont des pouvoirs magiques, qui peuvent transformer les créatures humaines.
Un picotement électrique parcourut la colonne vertébrale de Georges. Il commençait à
avoir peur.
— Certains d’entre nous, continua la vieille sorcière, ont du feu au bout de la langue, des étincelles dans le ventre et des éclairs au bout des doigts… Nous savons ce qu’il faut faire pour que tu te réveilles un beau matin avec une longue queue par-derrière.
— Grandma, arrête ! s’écria-t-il.
Georges fonça vers la porte.
— Tu peux toujours courir, dit-elle, tu ne nous échapperas pas. Georges claqua la porte derrière lui et se réfugia dans la cuisine.
Un plan diabolique
Georges s’assit à la table de la cuisine. Il tremblait encore. Oh ! comme il détestait Grandma ! Il haïssait vraiment cette horrible vieille sorcière. Et tout à coup, il eut terriblement envie de faire quelque chose Une chose énorme. Une chose absolument terrifiante. Une chose abominable. Une véritable bombe. Il voulait « chasser cette odeur de sorcellerie qui flottait autour de la mégère. Il n’avait que huit ans, certes, mais c’était un courageux petit garçon. Il était prêt à défier la sorcière !
« Je ne vais pas me laisser terroriser », se dit-il.
Mais il était bel et bien terrorisé. C’est pourquoi il voulait se débarrasser d’elle sur-le-champ.
Enfin… pas tout à fait. Il voulait la secouer un peu.
Exactement, la secouer. Mais qu’inventer d’énorme, de terrifiant, d’explosif ?
Il aurait bien mis un pétard sous le fauteuil, mais il n’avait pas de pétard.
Il aurait bien aimé lui glisser un long serpent vert dans le cou, mais il n’avait pas de long serpent vert.
Il aurait bien aimé lâcher six gros rats, noirs dans la pièce où elle se trouvait, mais il n’avait pas six gros rats noirs.
Georges réfléchissait à ce passionnant problème, lorsque son regard tomba sur la potion brunâtre de Grandma, posée sur le buffet. Encore un sale truc. On glissait dans la bouche de Grandma une cuillerée de ce médicament quatre fois par jour, mais il ne lui faisait aucun bien. Elle restait toujours aussi épouvantable. En principe, un médicament doit améliorer la santé des gens. S’il n’y réussit pas, il ne sert à rien.
« Oh ! oh ! pensa soudain Georges. Ah ! ah ! Eh ! eh ! je sais exactement ce que je vais faire. Je vais lui préparer une nouvelle potion, une potion si forte, si violente et si fantastique qu’elle la guérira complètement ou lui fera sauter la cervelle ! Je fabriquerai une potion magique, un médicament qu’aucun médecin n’a inventé jusqu’à présent. » Georges regarda l’horloge de la cuisine. Il était dix heures cinq. Il avait presque une heure devant lui, puisque Grandma devait prendre son médicament à onze heures.
— Allons-y ! s’écria Georges en se levant d’un bond. Vive la potion magique !
Une puce, un pou, une punaise des bois,
Deux gros escargots et trois lézards gras,
Un serpent de mer tortillant gluant,
Du jujubier le jus du fruit,
La poudre d’os d’un marsupilami,
Et puis mille et un autres produits.
Sentez-vous ? Vraiment répugnant.
Je remue, fais bouillir longtemps.
Belle mixture, en vérité !
C’est prêt !
Bouchez-vous le nez !
Et une cuillerée pour Grandma !
Allons, avale-moi ça !
C’est bon, n’est-ce pas ?
Va-t-elle éclater ? Exploser ?
S’envoler par-dessus les toits ?
S’évanouir dans la fumée ?
Pétiller comme du Coca ?
Qui sait ? En tout cas, pas moi !
Ma chère, chère Grand-maman,
Si tu savais ce qui t’attend..
On ne va pas lire tout le livre, on va rester sur l’idée de la potion.
Il est à disposition dans la classe pour ceux qui veulent connaitre la suite.
« Je caresse du bout des doigts les couvertures fanées de mes livres :… le journal d’Anne Frank, tous les Harry Potter. Ces histoires m ‘ont consolées dans les moments difficiles et fait rêver quand j’avais besoin d’évasion, elle m’ont servi de refuge.
Je relis mon chapitre préféré de toute la saga Harry Potter, celui où Ron, Harry et Hermione s’enfuient sur le dos d’un dragon dont ils avaient peur au début. Ce qui me plait le plus c’est qu’en se sauvant ils sauvent aussi l’animal. J’adore particulièrement le moment où ils bondissent et s’envolent vers le ciel.
Et malgré le danger, le livre fonctionne une fois de plus. Il m’apaise, il me sauve. Et je m’endors profondément. »
quelques passages en lien avec les fantômes:
« – Nous savons flotter , mais pas voler , me rappelle Homer avec un petit sourire . Et nous sommes attachés à cette terre , à nos maisons . Nous hantons toujours les mêmes sites : nos tombes , l’endroit où nous avons vécu , celui où nous sommes morts , plus un ou deux autres qui revêtent une importance particulière pour nous .
– Et pourquoi vous voulez monter tout là – haut ?
– Parce que l’Au – delà , ma chère , c’est la suite de l’histoire . Nous sommes tous censés nous y rendre , un jour ou l’autre . Alors nous attendons . Certains fantômes y montent directement , d’autres non . Beaucoup d’entre nous ne parviennent pas à se détacher du passé . Certains , je crois , ont encore des choses à régler , un chapitre à clore , des erreurs à réparer avant de pouvoir quitter cette terre . Enfin , c’est ma théorie . Personne ne nous a jamais expliqué comment ça fonctionne .
– Et vous , qu’est – ce que vous devez régler ? le questionne Gempa .
– Moi ? Bonne question . Peut – être suis – je censé me venger du calamar qui m’a noyé . J’aimerais avoir la réponse . Rester coincé ici , c’est terrible .
– Une chose est sûre , conclut Homer , une fois qu’on meurt et qu’on devient un fantôme , on est obligé de croire à l’impossible … puisque notre existence est elle – même inconcevable . D’un certain côté , c’est réconfortant . Bien entendu , toutes les créatures vivantes finissent par mourir , car ainsi va le monde . La nature est faite d’obscurité autant que de lumière , et les deux cohabitent en nous .
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(Flo) »-L’après-midi où je suis mort, j’avais attrapé une araignée. Je l’avais installée dans une boite d’allumettes et appelée Frida. [du menton, il désigne l’araignée fantôme perchée sur son épaule, qui semble nous écouter.] C’était une journée magnifique, je n’avais pas prévu de m’endormir, je me suis juste allongé une minute sur le rebord de pierre pour profiter de la fraicheur de la grotte. Quand je me suis réveillé, les vagues fouettaient l’entrée trop violemment pour que je puisse m’enfuir. J’ai appelé mes parents en hurlant. Ils ont essayé de me sauver. Aucun de nous ne s’en ai sorti, pas même Frida. Mes parents, eux, sont partis pour l’Au-delà. Je suis resté, seul, coincé sur Terre.
-A ton avis, pourquoi n’es-tu pas parti avec eux ?
-Je crois que, parce que j’ai provoqué un drame, je dois faire quelque chose de positif pour me racheter.
Tout à coup, un détail attire mon attention dans la pénombre de la grotte.
Des centaines de toiles d’araignées, et le plus incroyable c’est qu’elles semblent former des mots.
-Hé ! Ce sont des extraits de mes histoires !
-C’est moi qui les lui ai enseignées. [avoue-t-il en attrapant Frida pour la déposer au centre d’une des toiles.]
-Tu as lu mes histoires ?
-Oui, elle adore les mots. Et moi aussi. Ils… me font du bien.
-Comment ça ?
-Tes textes m’ont donné l’impression qu’un jour, tout pourrait s’arranger.
L’imagination est capable de détruire la noirceur la plus absolue.
-Au fond on aimerait tous les deux retrouver nos parents.
-Oui, je voudrais rejoindre les miens dans l’Au-delà, et toi , profiter de ta mère sur Terre. »