Jeanne d’Arc Mark Twain projet Tom Sawyer Inès et Charlie

(exposé de Charlie et Inès complété par des extraits de Twain)

On a vu que Mark Twain a écrit un roman sur Jeanne d’Arc:

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Jeanne D’arc est née le 6 janvier 1412 à Domrémy:

« Moi, sieur Louis de Conte, suis né à Neufchâteau, le 6 janvier 1410, deux ans jour pour jour avant que Jeanne d’Arc ne vînt au monde à Domrémy »   Mark Twain

[Louis de Conte est un personnage fictif inventé par Twain pour raconter l’histoire de Jeanne]

Image associée

(Domrémy se situe actuellement dans le département des Vosges en Lorraine).

Voici la maison où vivait Jeanne d’Arc quand elle était petite:

« J’avais six ans quand le presbytère de ce bon prêtre, Guillaume Fronte, devint mon foyer. Nous vivions à l’ombre du clocher et le jardinet des parents de Jeanette jouxtait l’église. » Mark Twain

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L’intérieur :

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Elle est la fille de Jacques d’Arc et Isabelle Rommée; elle appartient à une famille de cinq enfants : Jeanne, Jaquemin, Catherine, Jean et Pierre.

« La famille de Jeanne se composait de Jacques d’Arc, le père, de son épouse, Isabelle Romée, de leurs trois fils, Jacques, dix ans, Pierre, huit ans, Jean, sept ans, puis venait Jeanne, quatre ans, suivie de sa petite soeur Catherine, un nourrisson d’un an environ. » Mark Twain

Voici sa signature :

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Son surnom est « La pucelle d’Orléans ».

C’était une jeune fille qui a vécu en France pendant le Moyen-Age.  Elle affirme avoir entendu des voix d’anges qui lui disent de libérer la France des Anglais (guerre de cent ans) et de faire sacrer le dauphin à Reims. Elle a donc décidé de quitter son village pour partir rencontrer le dauphin Charles.

« -Mais dis-moi tout de suite ce qu’était cette ombre effrayante que j’ai vue?

-Je te le dirai, mais tu n’as pas à en avoir peur; tu ne cours aucun danger. C’était l’ombre d’un archange, l’archange Michel, le chef et seigneur des armées célestes. […]

-Et tu n’as pas eu peur, Jeanne? As-tu vu son visage, sa silhouette?

-Oui, je les ai vus. Je n’ai pas eu peur parce que ce n’était pas la première fois. La première fois j’ai eu grand peur.[..] Des saints me rendent visite, en grand nombre, environnés de myriades d’anges, et ils me parlent. J’entends leurs voix, qui restent muettes pour les autres. Elles me sont bien chères, mes Voix! C’est ainsi que je les appelle.[…] Elles m’ont donné ordre de me rendre chez Robert de Baudricourt, capitaine de Vaucouleurs, qui me donnera une escorte armée et me conduira au dauphin. »                                                                                                                                

« -J’admire ton obstination. Vrai, un an entier n’a donc pas suffi à te faire oublier ton rêve?

-Ce n’est point un rêve. C’est une volonté. »

[ « Je crois qu’avoir envie de réaliser un rêve, c’est le talent. Tout le restant, c’est de la sueur. » Jacques Brel   et « Fais de ta vie un rêve et d’un rêve une réalité »,  Saint Exupéry

 Résultat de recherche d'images pour "boris vian citation" Boris Vian]

« Sais-tu que tu as attrapé là une idée des plus remarquables?[…] Réfléchis bien: quel mérite y aurait-il à devenir un fameux général? Aucun. L’histoire en regorge au point d’en être saturée;[…] Tandis qu’un simple soldat qui parvient à la renommée…Tu seras un cas unique dans l’histoire! Telle la lune, ton nom luira comme un astre unique au milieu d’un firmament peuplé d’innombrables étoiles. »                                   

« Nous formions une troupe dépenaillée de loqueteux crottés et miteux.[…]Notre marche avait été un exploit. Elle prouve ce que les hommes sont capables d’accomplir lorsqu’ils sont conduits par un chef armé d’une résolution et d’une détermination farouche. »

« D’ordinaire, Jeanne ne disait pas le « roi », mais le « dauphin ». A ses yeux, Charles n’était pas le roi tant qu’il n’était pas couronné. »

« Il ne peut comprendre comment une simple paysanne, ignorante de l’art de la guerre, pourrait tenir une épée dans sa frêle main et remporter des victoires, là où les généraux les plus aguerris de France ne récoltent, depuis cinquante ans, que la défaite. »

« Que ce soit Dieu ou non qui nous l’envoie, la force qui anime son âme l’élève bien au-dessus des hommes, de tous les hommes de la France d’aujourd’hui; elle possède ce pouvoir mystérieux qui parle au coeur du soldat, qui par miracle, transforme une bande de poltrons en une armée de guerriers intrépides. »

« Aussi, quand je verrai le dauphin, je lui ferai une révélation qui le guérira de son désarroi. Alors, il redressera la tête.

-J’étais mort de curiosité de le connaître, le secret de cette révélation, mais elle ne nous en a rien dit.[…]Sous son air enfantin, se cachait une détermination peu loquace quand il s’agissait de choses importantes; elle n’essayait jamais de se rendre intéressante aux yeux des petites gens; toujours très réservée, elle savait garder un secret, à l’instar des grands hommes. »

« Dès le lendemain, Jeanne récolta les fruits de ce qu’elle venait de semer. Obligé de reconnaître et de respecter l’esprit d’une jeune fille capable d’une telle témérité et d’une telle assurance, le roi parvint à imposer sa volonté et à répondre avec des actes plutôt qu’avec des mots vides et polis. »

passage rencontre avec le roi TwainJeanne rencontre avec le roi

« Mais Charles n’était pas seul.[…] Il appointa sur le champ une commission d’évêques chargés de prouver de façon indubitable si le don surnaturel qu’elle détenait provenait du ciel ou de l’enfer. »

« Après en avoir dûment discuté, nous déclarons solennellement par la présente que Jeanne d’Arc, dite la Pucelle, est bonne chrétienne et bonne catholique; qu’il n’y a rien en elle ou dans ses paroles qui soit contraire à la foi; que le roi peut et doit accepter l’aide qu’elle lui apporte. »

Charles accepte de la laisser rejoindre Orléans pour combattre les anglais.

Après cette victoire,

« Elle avait tenu sa promesse: briser le siège d’Orléans! Les sept mois de blocus avaient pris fin. Cette tâche, que les généraux les plus aguerris de France estimaient impossible à mener, que les ministres du roi et le conseil de guerre avaient tout fait pour lui interdire de l’accomplir, la petite bergère de dix-sept ans venait de l’achever,[…]et ce en quatre jours. »

 Jeanne convainc le dauphin de se faire sacrer roi à Reims,

« -Jeanne, notre petit chef de guerre, franc et loyal, nous diras-tu enfin ta récompense?[…]

-Pour unique récompense, je demande celle qui m’est la plus chère, la plus urgente: vous conduire à Reims pour y recevoir la couronne royale. Dois-je m’agenouiller pour vous en supplier?[…]

-Non! Reste assise. Tu nous as convaincu. »

il est sacré le 17 juillet 1429.     

« Le roi, donc, arrêta son geste, un bref moment; son regard chercha celui de Jeanne; leurs yeux se rencontrèrent. Elle lui fit un sourire[…] Le visage du roi s’illumina et il sourit en retour. Il prit alors la couronne et, d’un geste royal, il l’éleva lentement et se la posa sur la tête. »

Jeanne d’Arc au sacre du roi Charles VII, dans la cathédrale de Reims, peinture de Ingres, 1851

[…] »Jeanne d’Arc qui n’avait jamais été terrassée par ses ennemis, venait de l’être par son roi. Elle avait dit qu’elle ne craignait rien excepté la trahison. La trahison était patente. »

Elle est morte à 19 ans, on l’a brûlée vive à Rouen parce qu’elle disait qu’elle entendait des voix; on disait que c’était une sorcière.

« […]Ils condamnèrent Jeanne comme hérétique. Elle serait donc brûlée vive. »

« D’épaisses voluptes de fumée et des spirales de flammes montèrent de la base du bûcher, prirent du volume, et masquèrent Jeanne aux regards. »

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quelques autres passages: « J’estime qu’il est dangereux de se forger une opinion tant que manquent les preuves pour l’étayer. »

« Je crois que si quelqu’un s’en tient aux choses qu’il sait, sans se mêler de celles dont il ne peut être certain, son esprit ne peut qu’en être plus équilibré-ce dont il peut tirer profit. »

« Quelle perte Jeanne avait-elle subie? Mais ne voyait-il pas quel genre d’enfant était Jeanne? Ignorait-il que Jeanne se moquait comme d’une guigne de ses propres pertes et de ses propres gains? Quand allait-il se mettre dans la tête que le moyen le plus sûr de la faire sortir de ses gonds était de lui prouver que quelqu’un d’autre risquait de souffrir d’une injustice, d’une blessure, ou d’un deuil? »

« Or qu’avaient fait les enfants qui méritât un coup aussi cruel? Les pauvres fées dit-on auraient pu être un danger pour eux? Depuis quand « auraient pu » est-il un motif valable d’accusation? »

« …mais c’était l’hiver qui nous offrait les moments les plus chaleureux, les plus douillets. Nous nous rassemblions souvent dans le spacieux rez-de-chaussée au sol de terre battue de la maison de Jacques d’Arc. Devant un grand feu de cheminée, nous jouions à toutes sortes de jeux, chantions des ballades, disions la bonne aventure, écoutions les anciens du village nous conter récits, fables et légendes jusqu’à minuit. »

« Tiens même notre Jeannette – si ça continue, elle aussi va nous menacer de devenir soldat![…]

Il poursuivit dans cette veine; à force de rire, nous avions des crampes à l’estomac; c’était irrésistible, car l’idée était des plus comique-à cette époque en tout cas-, je veux dire l’idée de cet adorable bout de chou, qui n’aurait pas fait de mal à une mouche, que la vue du sang faisait fuir, délicate et sensible, montant à l’assaut à la tête d’une compagnie de brutes. Pauvre petite! Elle était décontenancée et honteuse d’être la visée des moqueries. Et pourtant, les moqueurs n’allaient pas tarder à vérifier la véracité de l’adage: « Rira bien qui rira le dernier! »

« Jeanne s’éclipsa discrètement et partit se cacher, tant ces honneurs froissaient sa modestie. »

« Mais, par dessus tout, elle a l’oeil voyant. -L’oeil voyant…? lui rétorquai-je à la légère, rien de plus banal…Je suppose que nous l’avons tous. -Oh, que non! me répondit-il. Bien peu le possèdent. » Il m’expliqua alors ce qu’il entendait par là. L’oeil ordinaire, me dit-il, ne distingue que la surface des choses et il fonde son jugement là-dessus, tandis que l’oeil voyant perce au travers, il lit les coeurs et les âmes, y découvre des qualités qui n’apparaissent pas en surface et que l’oeil ordinaire ne saurait distinguer. »

« -Et, si tu veux mon avis, quand quelqu’un comme Jeanne d’Arc dit à un homme qu’il est brave, il la croit et sa foi le grandit; il suffit de se croire brave pour le devenir; l’essentiel est fait.

-Voilà! Tu y es! s’écria Noël. Jeanne possède la bouche créatrice aussi bien que l’oeil voyant! »

« -Quel immense honneur, tout de même! Jusqu’où la chance peut-elle mener? Mais je m’en moque, après tout. Quel intérêt de devenir, par l’effet du hasard, un emblème peinturluré? Cela m’est bien égal. A tout prendre, je préfère être où j’en suis aujourd’hui grâce à mon seul mérite que de toucher au zénith par accident, catapulté au sommet grâce à l’exploit de quelqu’un d’autre. Pour moi, le mérite personnel est la seule chose qui compte. Foin de tout le reste! »

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