Mythologie: les douze travaux d’Hercule-12- Cerbère, le garde des Enfers

12- Cerbère, le garde des Enfers
« Ta dernière tâche sera la plus difficile de toutes, confia Eurysthée à Héraclès. Tu vas te rendre aux Enfers et ramener Cerbère, le féroce chien à trois têtes qui en garde les portes. »
Héraclès savait qu’il ne pourrait trouver seul le chemin des Enfers. Il sollicita encore l’aide d’Athéna, qui lui envoya en guide Hermès, le messager des dieux. Ensemble, ils traversèrent plusieurs tunnels jusqu’au Styx, le fleuve noir qu’il fallait franchir pour pénétrer dans les Enfers.
Mais Charon, le vieux passeur, refusa de les faire traverser. « Vous savez bien que je ne peux embarquer que des morts », grogna-t-il.
Héraclès insista si longtemps que Charon finit par accepter de le faire traverser lui, mais pas Hermès. De l’autre côté du fleuve, Héraclès emprunta d’autres tunnels brumeux, croisant en chemin les fantômes de défunts. Enfin, il découvrit Hadès, le roi des Enfers, et Perséphone, assis tous deux sur leur trône nimbé de brume.
« S’il vous plaît, puis-je emmener Cerbère avec moi ? demanda-t-il.
– Tu peux prendre le chien, mais tu devras nous le rendre en parfaite santé », répondit Hadès.Héraclès remercia Hadès et regagna en hâte les portes des Enfers, où Cerbère montait la garde. En l’apercevant, les trois têtes du chien se mirent à aboyer.

Description de cette image, également commentée ci-après

Cerbère et Héraclès. Gravure d’Antonio Tempesta (Italie, Florence, 1555–1630).

Héraclès s’accroupit et attendit. Lorsque Cerbère bondit sur lui, il se battit avec le chien jusqu’à ce que l’animal s’immobilise, épuisé. Puis il le traîna jusqu’au Styx, le déposa dans la barque et regagna le palais d’Eurysthée.
En apercevant le molosse qui aboyait, l’écume aux babines, le roi poussa un cri de terreur et se réfugia dans sa chère amphore de cuivre. « Voilà, cria Héraclès, j’ai terminé mes travaux, je ne suis plus votre esclave. Je suis libre. » Et il reconduisit Cerbère aux Enfers.
Puis il se rendit au temple des dieux et s’agenouilla devant la prêtresse. « Héraclès, dit-elle, tu as prouvé que tu étais fort et très courageux. Tu es pardonné d’avoir tué tes enfants. »
Héraclès la remercia et quitta le temple, l’esprit en paix. Les dieux et les déesses étaient si contents de lui qu’ils l’invitèrent sur l’Olympe. Zeus son père l’accueillit en ces termes : « Je t’adresse toutes mes félicitations ». Héraclès séjourna quelque temps au palais avant de
partir vivre de nouvelles aventures.

 

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