chapitre V (suite et fin) don Quichotte CERVANTES abrégé

Où se poursuit le récit de la mésaventure de notre chevalier

Le sort voulut qu’un paysan de son propre village vint à passer par là. Voyant un homme étendu à terre, il s’approcha de lui et lui demanda:

-Monsieur Quijana, qui vous a mis dans cet état?

Il parvint à le monter sur son âne et se dirigea vers son village, assommé d’entendre les divagations que disait Don Quichotte.

Dans la maison de don Quichotte, il y avait le curé et le barbier, grands amis de don Quichotte, et la gouvernante leur disait à grands cris:

-Monsieur Pedro Pérez (ainsi s’appelait le curé) que pensez-vous de ce malheur qui frappe mon maître? Voilà trois jours qu’on n’a vu ni lui, ni le roussin, ni le bouclier, ni la lance, ni les armes. Je comprends que ces maudits livres de chevalerie qu’il possède et lit si assidûment lui ont retourné le jugement.

La nièce disait de même, et même en rajoutait:

-Sachez, maître Nicolas (c’était le nom du barbier), qu’il est arrivé plusieurs fois à monsieur mon oncle de passer dans ces bandits de livres de mésaventures deux jours et deux nuits, au bout desquels ses mains jetaient le livre, il mettait la main à l’épée et s’escrimait contre les murs. Après, épuisé, il disait qu’il avait tué quatre géants hauts comme quatre tours. Il faut que vous brûliez tous ces livres.

-Je suis du même avis, dit le curé, demain la journée ne se passera pas sans qu’ils soient condamnés au feu.

Le paysan et don Quichotte frappèrent à la porte. Don Quichotte leur dit:

– Qu’on me mène à mon lit, et qu’on appelle, si possible, l’enchanteur mon ami pour qu’il soigne et panse mes plaies.

On le mit tout de suite au lit, on chercha ses blessures sans en trouver aucune.

Lui dit que c’étaient seulement les courbatures de sa grande chute avec Rossinante, son cheval, au cours d’un combat contre dix géants, les plus monstrueux et les plus furieux qui se puissent trouver sur la majeure partie de la terre.

-Ho! ho! dit le curé, il y des géants dans l’affaire? Sur mon chapelet, demain je les aurai brûlés avant qu’il fasse nuit.


résumé du texte de Cervantès:

Le sort voulut qu’un paysan de son propre village vint à passer par là. Voyant un homme étendu à terre, il s’approcha de lui et lui demanda:

-Monsieur Quijana, qui vous a mis dans cet état?

Il parvint à le monter sur son âne et se dirigea vers son village.

Dans la maison de don Quichotte, il y avait le curé et le barbier, grands amis de don Quichotte, et la gouvernante leur disait à grands cris:

– Je comprends que ces maudits livres de chevalerie qu’il possède et lit si assidûment lui ont retourné la tête.

La nièce disait de même, et même en rajoutait: Il faut que vous brûliez tous ces livres.

Le paysan et don Quichotte frappèrent à la porte. Don Quichotte leur dit:

– Qu’on me mène à mon lit, et qu’on appelle, si possible, l’enchanteur mon ami pour qu’il soigne et panse mes plaies.

On le mit tout de suite au lit, on chercha ses blessures sans en trouver aucune.

Dq : j’ai combattu contre dix géants, les plus monstrueux et les plus furieux qui se puissent trouver sur la majeure partie de la terre.

Le curé (aux autres) : il y des géants dans l’affaire? Demain j’ aurai brûlés les livres avant qu’il fasse nuit.


adaptation en BD de Rob Davis

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