mythologie: le voyage d’Ulysse 1= le cyclope Polyphème projet don Quichotte

Homère est un poète grec de l’antiquité, il a écrit:
› L’Iliade (d’Ilion, nom grec de la ville de Troie) raconte les dix ans de la guerre de Troie, qui opposa
les Grecs aux Troyens suite à l’enlèvement de la belle Hélène, épouse d’un roi grec, Ménélas, par
un jeune prince troyen, Pâris.
› L’Odyssée (d’Odysseus, nom grec d’Ulysse) détaille le long retour d’Ulysse dans sa patrie, après
la victoire des Grecs à Troie.


Les aventures d’Ulysse
Allongé sur la plage, Ulysse contemplait paresseusement la mer étincelante sous le soleil. Non loin de là, dans le campement installé aux abords de la ville de Troie, il entendait ses soldats grecs se plaindre. «J’en ai assez, grommelait l’un d’entre eux, nous ne réussirons jamais à gagner cette guerre. »
«Nous sommes ici depuis dix ans, lança un autre. Dix ans !Je vote pour que nous rentrions chez nous. »
En son for intérieur, Ulysse savait bien qu’ils avaient raison. Il y a dix ans que j’ai quitté ma chère épouse Pénélope et mon fils Télémaque, songea-t-il. Dix ans que j’ai quitté l’île d’Ithaque sur laquelle je règne, pour aller mener cette guerre, depuis que Pâris, le prince de Troie, a capturé Hélène, aux dires de tous la plus belle femme du monde. Il soupira de découragement.
Dix ans plus tôt, les Grecs, sous la conduite d’Ulysse, avaient constitué une armée et une flotte immense. Certains prétendaient qu’elle comportait un millier de navires. Ils étaient partis pour Troie reprendre Hélène au prince et la rendre à son mari Ménélas. Malgré des combats acharnés qui avaient fait de nombreuses victimes, ils n’avaient jamais pu pénétrer à l’intérieur de Troie. Ulysse se leva et s’en alla trouver les autres chefs militaires.
« Les soldats s’impatientent, ils veulent rentrer chez eux, dit-il.
– Nous ne pouvons abandonner maintenant, répliqua un roi.
– J’ai une idée », fit alors Ulysse.
Et il leur communiqua son plan.

Le cheval de Troie
Depuis plusieurs jours, les Troyens intrigués observaient les Grecs depuis les murs de leur ville. Les soldats d’Ulysse avaient empilés d’énormes tas de bois sur la plage. À présent, ils le sciaient, le découpaient et tapaient dessus à coups de marteaux. Les Troyens se demandaient bien ce que les Grecs avaient en tête. Puis, un matin à l’aube, les gardes troyens découvrirent avec stupeur que la plage était déserte. Le campement grec et toute la flotte avaient disparu. Il ne restait plus rien qu’un énorme cheval en bois. « Ils sont partis, la guerre est finie, nous avons gagné, nous avons gagné !» s’écrièrent les Troyens. Ils ouvrirent alors les portes de la ville et se ruèrent vers la plage. Intrigués, ils examinèrent le cheval de bois, tournèrent autour et le tapotèrent.
« Pourquoi les Grecs ont-ils laissé ça ? interrogea l’un d’eux.
– Ce doit être une offrande pour la déesse Athéna, répondit un autre. Nous devrions le pousser jusqu’en ville. »
Sitôt dit, sitôt fait. Le cheval trôna bientôt au milieu de la grand-place de Troie. Ce soir-là, une fête fut organisée pour célébrer la fin de la guerre. Après avoir mangé et bu, les Troyens se mirent à chanter et à danser jusqu’à ce qu’ils tombent d’épuisement. Ils allèrent alors se coucher. Une fois la ville plongée dans le silence, des craquements se firent entendre à l’intérieur du cheval de bois et une porte secrète s’ouvrit. A l’intérieur se trouvaient dix Grecs. « Pas un bruit », murmura Ulysse à ses soldats. Il fit alors
descendre une corde jusqu’au sol. Une fois que tous les soldats eurent mis pied à terre, ils se dispersèrent dans la ville. Après avoir assommé l’un après l’autre les gardes assoupis, ils ouvrirent toutes grandes les portes de Troie. Durant la nuit, les navires grecs étaient revenus à Troie et l’armée attendait sur la plage. Dès que les portes s’ouvrirent, les soldats envahirent la ville. Le plan d’Ulysse avait fonctionné, et la guerre était bel et bien finie. Enfin, les Grecs allaient pouvoir rentrer chez eux en compagnie d’Hélène. Ils prirent la mer avec joie.
Au bout de quelques jours, une énorme tempête se déchaîna et le navire d’Ulysse fut séparé des autres. Quand le calme revient, Ulysse et ses hommes étaient seuls. Au cours des semaines qui suivirent, ils firent escale, tantôt sur une île, tantôt dans un port.

Cyclope, le géant borgne
Au bout de plusieurs mois, Ulysse et ses hommes parvinrent sur une île où ils purent débarquer et trouver à boire et à manger. Ils ne virent âme qui vive, mais aperçurent une immense grotte au sommet d’une falaise. « Nous ferions mieux d’aller explorer les environs », dit Ulysse. Il se munit d’une outre pleine de vin et entreprit la traversée de l’île à la tête de ses hommes. Comme ils ne rencontraient toujours personne, ils décidèrent d’escalader la falaise pour aller jeter un coup d’œil à l’intérieur de la
grotte. Ulysse s’arrêta à l’entrée, tenta de percer l’obscurité du regard et appela : « Il y a quelqu’un ? » Mais personne ne répondit. Il pénétra dans la grotte et regarda autour de lui. D’énormes jattes de lait et plusieurs fromages y étaient entassés. « Nous n’avons qu’à manger en attendant que les propriétaires reviennent », suggéra Ulysse à ses hommes affamés.
Ils venaient d’entamer leur repas lorsqu’ils entendirent un bruit fracassant. Tous se relevèrent d’un bond. La silhouette d’un Cyclope géant, qui n’avait qu’un œil, se découpa à l’entrée de la grotte, bloquant la lumière du soleil. Le monstre fit entrer un troupeau de moutons dans la grotte. Puis il fit basculer un énorme rocher devant l’entrée.
De son œil unique, le Cyclope contempla longuement les Grecs.
« Qui êtes-vous et que faites-vous dans ma grotte ? gronda-t-il.
– Nous sommes des soldats grecs. Nous venons de Troie et nous nous dirigeons vers Ithaque, dit Ulysse. Nous cherchions à boire et à manger. »
Soudain, le Cyclope tendit une main énorme vers deux des soldats, s’en saisit et les fourra dans sa bouche, sous les yeux horrifiés d’Ulysse et de ses hommes.

« Derrière ces rochers, vite !» murmura Ulysse. Ils se réfugièrent dans un recoin obscur de la grotte et attendirent que le Cyclope s’allonge et s’endorme.
« Il faut le tuer avant qu’il ne nous dévore tous, chuchota l’un des soldats.
– Non, répondit Ulysse. Si nous le tuons, nous serons pris au piège ici. Nous n’arriverons jamais à déplacer le rocher qui bloque l’entrée. Il faut attendre. »

Le lendemain matin, le Cyclope se réveilla, déplaça le rocher et fit ressortir ses moutons de la grotte. Mais avant qu’Ulysse et ses hommes aient le temps de se glisser dehors, il avait remis le rocher en place. Mais Ulysse ne s’avoua pas vaincu pour autant.
« J’ai un plan, dit-il. Il me faudrait un grand bâton avec une extrémité pointue. » Tous les soldats fouillèrent la grotte jusqu’à ce qu’ils en trouvent un. Puis ils le cachèrent et attendirent le retour du géant. Le soir, le Cyclope déplaça le rocher et fit rentrer son troupeau, avant de bloquer de nouveau l’entrée de la grotte. Ulysse versa du vin de son outre dans une grande amphore. Il l’offrit au Cyclope, qui but le vin. Ulysse remplit de nouveau l’amphore.
« Comment t’appelles-tu ? demanda le Cyclope.
– Je m’appelle Personne, répondit Ulysse tout en lui versant de nouveau du vin.
– En voilà un drôle de nom !» s’esclaffa le Cyclope. Puis il s’allongea et se mit à ronfler.
« C’est le moment, lança Ulysse à ses hommes. Apportez-moi ce bâton que nous avons caché. » Saisissant le bâton, Ulysse s’approcha du Cyclope endormi et lui creva l’œil.
Le monstre se leva d’un bon et vacilla en poussant des cris affreux. Alertés par ses hurlements, les autres Cyclopes de l’île vinrent aux nouvelles.
« Que se passe-t-il ?
– C’est Personne qui m’a blessé. C’est Personne qui m’a crevé l’œil, répondit le Cyclope.
– Si personne ne t’a blessé, pourquoi fais-tu donc tant de bruit ? » demandèrent ses compagnons, interloqués. Et de retourner dans leur grotte en marmonnant : « Il est devenu fou. »
Le lendemain matin, le Cyclope poussa le rocher qui bloquait l’entrée de sa grotte et s’apprêtait à faire sortir ses moutons.
« Vous ne pourrez jamais vous enfuir !» s’exclama-t-il.
Mais Ulysse avait un plan. Il attacha les moutons trois par trois. « Accrochez-vous sous celui du
milieu et tenez bon », ordonna-t-il à ses hommes. Au passage, le Cyclope caressa bien le dos de ses moutons, mais il ne devina pas la présence des hommes accrochés sous leur ventre. Une fois sortis de la grotte, ils se précipitèrent à bord du navire et se mirent à ramer comme des fous. Le Cyclope, qui les avait entendus s’enfuir, hurlait de rage. Il lança d’énormes rochers en direction du navire, mais comme il ne voyait rien, il manqua sa cible. Ulysse et ses hommes se crurent sauvés.
Mais le Cyclope était le fils de Poséidon, dieu de la mer. Il supplia son père de le venger de ces maudits Grecs qui l’avaient rendu aveugle. Poséidon promit de les punir.

tapuscrit tiré du livre:

Littérature: Mythologie: Le voyage d'Ulysse

En grec, le même mot signifie « personne » et « ruse ».


histoire de l’art:

Ulysse est debout sur son navire avec ses marins et se moque du cyclope vaincu en lui criant son vrai nom.

« Écoute, Poséidon aux cheveux bleus! Si je suis vraiment ton fils, toi qui prétends m’avoir fait, empêche de rentrer chez lui cet Ulysse. »

« Tu désires un doux retour, illustre Ulysse : un dieu va te l’aigrir. » (Odyssée, Homère)

Ulysse se moquant de Polyphème, 1829, W. Turner
Ulysse se moquant de Polyphème, 1829, William Turner, 133 x 203  cm ; à National Gallery, Londres.
En zoomant, on a vu  les chevaux de Apollon, le dieu du soleil.
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sur le drapeau il y a le cheval de Troie
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autoportrait de Turner (1799)

 

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